Résumé :
Hiver 1995. Richard et Ellen Thomas, accompagnés de leurs filles de dix-huit et sept ans, Alison et Claire, partent pour des vacances de rêve dans les Caraïbes. La famille Thomas arrive à quatre. Une semaine plus tard, c’est à trois qu’ils quittent ce si joli nulle part …
L’auteure :
Alexis Schaitkin est l’autrice de nouvelles et d’essais publiés dans différentes revues américaines. Diplômée de l’université de Virginie, elle vit aujourd’hui à Williamstown dans le Massachusetts avec son mari et son fils. Un si joli nulle part est son premier roman.
Ma chronique :
Un si joli nulle part, c’est la réflexion du touriste new-yorkais , un peu blasé, qui arrive sur une petite île dans la mer des Caraïbes. Le séjour ne se passera pas du tout comme prévu.
Cette petite famille aisée, qui part tous les ans au soleil au milieu de l’hiver new-yorkais, verra sa vie bouleversée à jamais.
La disparition de l’un des membres de la famille est analysée, je dirai même décortiquée par ses proches. La plus jeune des filles, des années plus tard, cherche à comprendre.
À partir de ce moment, nous assistons à sa quête obsessionnelle de la vérité quitte à saccager sa propre vie et s’oublier.
Ce roman met en lumière la dérive des médias qui s’emballent après la disparition, les profiteurs qui écrivent des livres pour donner leur interprétation de l’affaire. Certains pratiquent même ce que l’auteure appelle le « Thanatourisme » ou l’exploitation du macabre. Cela fait froid dans le dos.
Comment accepter la disparition d’un proche ?
Le rythme est tendu, l’émotion palpable.
J’ai aimé le parti pris de l’auteure de donner la parole aux différents protagonistes pour tenter de comprendre l’inexplicable
Une citation en fin de livre à méditer : « la vérité ne peut rien vous apporter que vous ne puissiez trouver en vous-même. Et en fin de compte, la décision vous appartient. De vivre. De continuer. »
Un premier roman prometteur, une auteure à suivre.
Paru aux éditions Les Escales.