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Chronique de : Le pouvoir du Mana de Céline HERVE-BAZIN  

Présentation :

Le Mana, source d’énergie universelle de guérison, est étroitement lié aux îles du Pacifique. C’est une énergie sacrée placée au cœur des pratiques de la médecine ancestrale polynésienne et de la guérison énergétique.

L’auteure :

A 35 ans, Céline connait un réveil fulgurant de ses capacités et devient médium-guérisseur. Cette expérience a changé ses croyances et sa manière de vivre. Elle a fait le choix de devenir écrivain et médium à plein temps. Aujourd’hui, elle propose des soins énergétiques, des initiations et des supports dédiés au bien-être de soi. Elle exerce à Tahiti et régulièrement en France. 

Ma chronique :

Un livre riche, très étayé, un partage des traditions chamaniques polynésiennes.

Lorsqu’on voyage en Polynésie, on entend assez vite parler du « mana » sans pour autant en avoir une définition précise, je peux en témoigner, mais on le ressent ce « mana », cette énergie.

Céline a rassemblé une somme énorme de connaissances sur les traditions polynésiennes, l’histoire et la culture de ce pays. Si on s’intéresse à ces sujets, je conseille fortement cet ouvrage. Les écrits polynésiens sur ces sujets sont rares car la tradition orale domine.

La partie « chamanisme » intervient après toutes ces explications et présentations. J’ai été très attentive aux explications sur le fameux « mana », issues à la fois des expériences de l’auteure et de ses étudiants ainsi que de ses nombreuses recherches et pratiques. 

De nombreux schémas illustrent les explications et légendes. Sa passion pour ces sujets transparaît dans cet ouvrage à conseiller à tous les amoureux de la Polynésie.

Le polynésien a un « sens profond de l’harmonie », « son existence prend sens dans l’instant présent » et conclut l’auteure « cette perception innée du temps et de l’être exprime le mana polynésien ».

Un livre passionnant et enrichissant pour tout amoureux de la Polynésie.

Paru aux éditions Vega chez Guy Trédaniel 

Notation :

Chronique de : On meurt aussi au paradis de Françoise Saint-Chabaud

On meurt aussi au paradis

Résumé :

A Tahiti, la femme d’affaires Heimata Lespage est victime d’une implacable machination. Son chemin croise celui de Tamatoa Walther, détective déjanté qui accumule les galères. Rien ne les rapproche. Et pourtant ils vont devoir mener ensemble une enquête à haut risque. Jusqu’où iront-ils pour découvrir une vérité qui dérange ?

L’auteure :

Diplômée de la Sorbonne, titulaire d’un Doctorat de littérature australienne, Françoise Saint-Chabaud a vécu une vingtaine d’années dans le Pacifique Sud, collectant au fil de ses voyages et de ses rencontres  de nombreuses notes, images et émotions qui sont autant de sources d’inspiration. Son premier roman « Sous l’emprise du tiki » est publié  en novembre 2009. C’est le début d’une carrière de romancière qu’elle exerce à plein-temps depuis 2010. 

Ma critique :

Un polar au rythme trépidant au cœur de Tahiti : au paradis aussi le crime existe.

J’ai particulièrement apprécié l’immersion complète dans la vie polynésienne : on y retrouve l’ambiance, le rythme, les décors et les parfums. Émaillé de locutions locales, à retrouver dans le lexique à la fin, le récit est très fluide, avec un bon tempo. 

L’héroïne, Heimata, affronte de nombreux dangers pour retrouver sa jeune vendeuse disparue. Aidée par un détective atypique, ils se lancent dans une enquête dangereuse.

Cela ce révèle une plongée en eaux troubles dans le monde de la perliculture, théâtre des événements dramatiques. Difficile pour Heimata, cheffe d’entreprise, d’affronter tous ces dangers. Elle écoute son cœur et son envie d’aider sa jeune vendeuse.

Les personnages sont vrais et attachants, le suspense constant et l’intrigue bien construite.

J’ai totalement adhéré à l’histoire, avec une mention spéciale pour l’ambiance polynésienne très bien retranscrite.

À lire pour frémir et s’évader.

Publié aux éditions S-Active.

Notation :

Maupiti : Récit d’une discrète parente de Tahiti de Claude Éner

Maupiti : Récit d'une discrète parente de Tahiti
Maupiti : Récit d’une discrète parente de Tahiti

Tout a commencé dans les tavernes de Londres,de Lorient, de Bordeaux, lorsque les marins de Wallis, de Cook et de Bougainville racontèrent leur plus belle escale : les mers du Sud, Tahiti … Samuel Wallis lui même, l’anglais puritain, le premier à aborder l’île au matin du 19 juin 1767, écrivit sur son livre de bord: << toutes les femmes sont jolies et quelques-unes sont d’une très grande beauté>>

La navette était lancé. le premier fil de la légende noué.
Et de mains en mains, la navette sera reprise en une incessante variation autour du même chromo : Tahiti, femme fleur, alanguie dans le souffle parfumé de l’alizé-bonheur.
Légende et malentendu.

Voilà comment, dans sa préface, Dominique Charnay, nous fait rentrer dans les carnets de Claude Éner, qui lui commence par : … « Il était une fois, très loin de l’autre côté de la terre, au milieu d’une immensité d’eau, une toute petite île . »
Et nous voilà happé par l’histoire de Maupiti, raconté par un touriste popaa (étranger) arrivant dans l’île par la goélette Manuïa, quand elle était encore sauvage, habitée par à peine 500 personnes.
Un tout petit bout de terre où l’on croise Maïrée la vieille , Tihati Le pilote du Manuïa,le bateau de Fayou le commercant chinois, qui fait la liaison entre Papeete Bora Bora et Maupiti . Ashuma le projectionniste ambulant qui amène avec lui les acteurs français et les cowboys dans l’île, au grand plaisir des enfants, Amiria qui attend son fiancé de Papeete qui vient de sauter tout habillé du Manuïa pour la rejoindre plus vite et lui faire une surprise. Mékéta, le champion de football de Bora Bora qui pense qu’un « pifao »a été jeté sur son équipe par Rufau la sorcière et que c’est la raison de leur défaite 3/0 contre cette petite équipe de Maupiti qui joue sans chaussures !! Émile le « Mahu » qui porte un ensemble en satin vert et rose et passe son temps avec les filles.

Tout les petits rien qu’un touriste popaa ne verra jamais.
Les histoires d’un village tranquille qui rit et qui pleure.
Les difficulté de la vie dans un petit paradis, le naufrage du Manuïa en 1963 qui fit que le chef avait dû enregistrer 17 décès dans le même jour. L’histoire de Robert Ropiteau le premier popaa à aimer Maupiti et venir plusieurs fois, plusieurs mois. Qui apprend le tahitien et part un jour sans dire au revoir et est tué en juin 40 par des éclats d’obus et enterré à la va vite, quelque part sur le front, dans un paréo rouge et blanc trouvé dans sa besace. « Kia maté Toa » était inscrit sur sa gourmette : Mourir en homme, en tahitien.

Très bon moment à lire ce livre, trouvé chez Alain, notre logeur à Maupiti, installé dans le hamac face au lagon …
Foutrement bon même !!

Les éditions du Pacifique
Carnet d Océanie

Notation :