Quatrième de couverture
Joseph Kessel, dans ce court texte, entreprend un tour du monde de la notion de paresse, invoquant les souvenirs de ses nombreux voyages. D’est en ouest, de la Russie à la Chine, en passant par la France et les États-Unis, il dresse le portrait de ce qui n’est pas à ses yeux un défaut mais bien un instrument de la volupté.
Biographie :
Né en Argentine d’un père médecin lituanien et d’une mère russe, Joseph Kessel (1898-1979) entame une double carrière de grand reporter et de romancier à la fin de la Première Guerre mondiale. Élu à l’Académie française en 1962, il publie son chef-d’œuvre romanesque, Les Cavaliers, en 1967.
Mon avis : Un régal : un petit texte philosophique combiné à un récit d’aventure.
La paresse : vice ou vertu ?
Joseph Kessel, au travers de ses voyages aux Etats-Unis, en Russie et en Chine nous décrit sa vision de la paresse. Avec dérision parfois et beaucoup d’humour, la paresse est encensée par l’auteur : ainsi, pourquoi travailler quand on a suffisamment ? Sa description des américains m’a amusée : il nous dit que les américains ne connaissent pas la paresse, ils sont trop énergiques. C’est si vrai …
Après ces moments endiablés entre New York et San Francisco, l’auteur retrouve la quiétude à Hawaï grâce à un guitariste sur une plage : une belle description de la volupté de la musique, la douceur du soleil et des vagues. Une belle vie oisive au bord de l’océan : l’hymne de la paresse nous dit Kessel. Il faut du talent pour être paresseux.
La paresse peut nous rendre heureux : « goûter dans le repos du corps l’essentielle des joies ». Un texte paru en 1929 dans un recueil intitulé « Sept pêchés capitaux ».
Un plaidoyer pour la paresse à déguster, à lire et à relire.
Merci Libfly avec La voix des Indés et les Editions du Sonneur