Résumé :
De 1953 à sa mort en 1978, le peintre Norman Rockwell vit à Stockbridge, une petite ville du Massachusetts. Il y fait notamment de nombreuses couvertures pour le Saturday Evening Post, parfois en prenant des habitants de la ville pour modèles. À en croire l’histoire racontée dans ce roman, vers la fin de sa vie il peint Rebecca, une fillette de Stockbridge.
L’auteur : Lise Charles est née le 12 octobre 1987. Elle vit et travaille à Paris. Elle a obtenu le Prix de la romancière pour son premier roman La Cattiva.
Mon avis :
Un roman étonnant, fantasque et inclassable.
Une jeune fille, française est parachutée aux États-Unis. Lou ou plutôt Loo, habite d’abord dans Manhattan avec Wolfgang, allemand, découvre les bagel, les cafards américains et Central Park. Mais son poète devient lassant, on s’ennuie vite à son âge.
Quel âge a-t-elle ? Wolfgang tente de percer ce secret et la réponse le laissera très amer.
Ensuite, elle rencontre Peter, qui lui demande d’être son modèle et de parler français à ses deux enfants. Lou se consacre aux enfants tout en rendant service à Peter pour sa peinture. D’autres rencontres dans cette période, comme Edward, qui posera un autre regard sur Lou.
Au-delà de l’histoire, voici un livre « ovni » : l’objet livre lui-même étonne avec ces croquis glissés au milieu du récit. L’auteur s’amuse aussi à intercaler des phrases en anglais dans son texte, nous prenant à partie, nous lecteurs, sur l’utilisation d’une expression ou le comportement d’un personnage.
Une lecture décalée, avec des ruptures dans le récit, ce qui m’a décontenancée. Pour le style : un mélange de narration sur un ton joyeux et des touches d’humour, alternant avec des considérations plus profondes.
Lou étant un personnage fantasque et difficilement compréhensible , l’auteure n’a-t-elle pas voulu construire une histoire qui lui ressemble ? C’est mon sentiment.
Une lecture pour les curieux qui aiment les récits originaux avec une touche de poésie.
Merci aux Editions P.O.L. pour cette découverte.