Quatrième de couverture :
Tuer quelqu’un, c’est moins simple qu’on ne croit. Surtout quand cela ne vous est jamais arrivé. Et puis tuer une femme, je ne me serais pas douté que c’était plus difficile à faire qu’à imaginer.
Avant de me débarrasser d’elle, il fallait déjà que je la retrouve. Elle avait disparu, elle s’appelait Madeleine. J’avais trois jours devant moi, trois jours et trois nuits pour remonter le temps. Je marcherais sur ses pas, je guetterais son ombre. Je n’aurais qu’à suivre les traces qu’elle avait dû semer. Ne passons-nous pas chacun nos vies à en faire autant ?
J’étais prêt à voir ce que ses yeux avaient vu, à sentir son souffle, à toucher son empreinte. Je fouillerais sa vie, je remuerais ses souvenirs, j’aimerais ses amies. Elles me mèneraient jusqu’à elle, j’en étais sûr. J’étais prêt à courir le risque que mon passé m’explose au visage.
Jérôme Prieur est un écrivain et cinéaste français né en 1951 à Paris.
Après des études supérieures de lettres et de droit, il collabore à diverses revues littéraires, dont Les Cahiers du Chemin et Obliques, puis il tient la chronique cinéma de La Nouvelle Revue Française (1976-1983). Depuis son premier livre paru en 1980, ses essais et ses textes en prose tournent beaucoup autour de la question de l’image. Quant à ses films, tous documentaires, c’est essentiellement la littérature, les arts et l’histoire qu’ils explorent.
Mon avis
Ce roman pourrait s’intituler : à la recherche de Madeleine.
Une histoire rocambolesque où notre héros doit tuer quelqu’un pour remercier celle qui l’a sauvé de la noyade. Il sait peu de choses sur celle qu’il doit supprimer : son prénom et une adresse uniquement.
Avant de découvrir Madeleine, le héros va croiser divers personnages qui la connaissent. Ces rencontres sont des mini histoires qui découpent le récit.
C’est un roman déroutant à la fois décalé et étonnant. Au début du livre, je suis entrée facilement dans l’histoire puis le rythme s’est ralenti, la lecture devenait moins intéressante et j’ai trouvé le tout décousu. Le rythme reprend simplement sur le dernier quart du livre.
Le héros m’a fait penser à Antoine Doinel le héros des films de François Truffaut : trop intéressé par les femmes, toujours à courir après et assez naïf.
Globalement, ce livre n’est pas assez captivant, manque d’étoffe – comme le personnage- et devient difficile à suivre par moment.
Ce n’est pas mon roman préféré dans cette rentrée littéraire.
Merci Libfly avec La voix des Indés et l’éditeur Le Passage pour cette lecture.