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Saving Joseph de Laurent Clerc

Saving Joseph de Laurent Clerc
Saving Joseph de Laurent Clerc

Résumé :

La quarantaine, crâne dégarni et mal dans son couple (sans lien de cause à effet), le héros est un type sans histoire. Mais, le jour où il se retrouve dans une chapelle à l’approche de Noël, lui qui ne met plus les pieds à l’église, sa vie bascule. Alors que tout le monde est en adoration devant la Vierge Marie, le héros prend le parti de Joseph : père adoptif contre son gré, sommé de fermer les yeux sur cette grossesse suspecte et relégué au rang de figurant de la crèche, c’est lui le pigeon de l’histoire! Tandis qu’il tente de reconquérir sa compagne par des moyens plus ou moins judicieux, le héros entame un dialogue fantasmé avec Joseph qui le mènera sur les chemins les plus vertueux… et les plus sulfureux.

L’auteur :

Laurent Clerc travaille en entreprise et mène une carrière plutôt intéressante dans le secteur audiovisuel, côté finances. Né dans la Nièvre, il vit à Paris et ne prévoit pas d’en partir. À quarante-quatre ans. ce père de trois enfants publie Saving Joseph, son premier roman

Mon avis :

Une satire humoristique de notre société, délirante et joyeuse.

Loufoque et léger au premier abord, c’est aussi la peinture d’un homme dont la vie va basculer, arrivé à la quarantaine. Paul semble résigné de sa vie fade : sa femme regarde des séries télévisées et ignore son mari. Dépité, il se rend dans les toilettes pour lire et oublier sa solitude et son malaise.

Un jour, notre héros découvre Joseph, le père de Jésus, dans une crèche grandeur nature. A partir de là, il commence à se poser beaucoup de questions sur sa vie, son couple. En dialoguant avec Sonia, la jeune nonne rencontrée à l’église, une envie d’ailleurs et d’une autre vie lui vient. En même temps, ses parents lui font un don qui va aider à changer sa vie. Joseph de la crèche devient son confident et l’aidera à survivre aux aventures qui vont s’enchaîner.

J’ai aimé ses descriptions de sa vie de couple et ses rapports avec ses parents : mélange de réalisme et d’humour. Le seul bémol que je note, porte sur son écriture simple et parsemée d’expressions familières.

En ces temps de fêtes, à l’approche de Noël, la couverture du livre donne envie de découvrir ce récit et c’est une bonne chose. En résumé : un livre agréable, doublé d’un portrait réaliste de notre société avec une mise en scène originale des personnages, je vous le conseille.

A déposer au pied du sapin.

Merci aux éditions Denoël.

Collection Romans Français Parution : 30-10-2014

 

Notation :

Piégé de Lisa Moore

Piégé de Lisa Moore
Piégé de Lisa Moore

Résumé :

Juin 1978. David Slaney s’échappe de prison. En cavale, il n’a qu’un but : retrouver Brian Hearn, son ancien complice, pour monter la plus grande opération de contrebande de cannabis jamais vue au Canada. Monter une telle opération, cela veut dire traverser le pays en stop, s’embarquer sur un voilier et mettre le cap vers la Colombie. Cela veut dire l’horizon infini, les femmes, la liberté. Tout ce qui manque si cruellement à un homme enfermé entre les quatre murs d’une cellule. D’abord étonné de la facilité avec laquelle les astres semblent favoriser son entreprise, Slaney se demande peu à peu à qui il doit cette chance qui lui sourit avec autant d’insistance.

L’auteur : Lisa Moore vit à St. John’s, à Terre-Neuve. Ses nouvelles ont paru dans les plus importants magazines au Canada. Elle est aussi l’auteur d’un premier recueil, Degrees of Nakedness, qui a été encensé par la critique.

Mon avis :

Un bon thriller dont on tourne vite les pages.

Cela ressemble à un remake du feuilleton « Le fugitif » : dès qu’il sort de prison, le héros court et on le suit dans cette échappée. Très peu de répit pour lui et pour nous lecteur. On l’apprivoise petit à petit car il nous dévoile ses failles et faiblesses tout en nous émouvant avec ses histoires d’enfance. A ses côtés, son meilleur copain Hearn, sa fiancée, des flics : toute une galerie de personnages bien campés auxquels on s’attache. Le peu d’empathie que l’on ressent au départ pour David est sûrement voulu par l’auteur, cette sensation s’efface rapidement.

Le style est déroutant aussi : les dialogues sont inclus dans le texte sans distinction, ce qui perturbe au départ, puis on s’y habitue.

L’histoire de cette cavalcade qui emporte le héros, au travers du Canada puis sur la mer vers la Colombie, ressemble plus à un récit d’aventure. Ce n’est pas un thriller classique, plutôt une fine analyse de la jeunesse, l’amitié et la quête d’identité. Notre héros se pose beaucoup de questions qui se résolvent petit à petit.

Un roman original donc qui combine suspense et réflexion sur la condition humaine.

A découvrir.

Merci aux éditions Denoël.

Piégé est un roman hors norme, combinant la complexité associée à la meilleure littérature avec le pur plaisir de tourner les pages qu’apportent les thrillers. National Post

Trad. de l’anglais (Canada) par Claudine Vivier

Collection Denoël & d’ailleurs

Parution : 11-09-2014

 

 

Notation :

Noces de cire de Rupert Thomson

Noces de cire de Rupert Thomson
Noces de cire de Rupert Thomson

Résumé :

Florence, 1691. Zummo est un sculpteur de génie qui crée des statues de cire si délicates qu’elles semblent avoir pris vie. Il a fui sa Sicile natale pour trouver refuge dans une ville vérolée par la corruption, aveuglée par l’austérité, où les citoyens les plus riches assouvissent leurs désirs les plus pervers. Convoqué par le grand-duc qui lui a commandé une Vénus de cire grandeur nature, Zummo parcourt les ruelles labyrinthiques à la recherche d’une femme suffisamment parfaite pour servir de modèle. Mais la Toscane regorge de secrets et de dangers.

L’auteur :

Rupert Thomson est romancier britannique. À dix-sept, il a reçu une bourse pour Sidney Sussex College ,Cambridge, où il a étudié l’histoire médiévale et l’histoire de la pensée politique. Il a travaillé pendant quatre ans en tant que rédacteur à Londres, avant d’abandonner son emploi pour écrire à plein temps. Considéré comme l’un des écrivains les plus importants de sa génération, Rupert Thomson est l’auteur de huit romans. Son sixième roman, Rupture (The Book of Revelation, 1999), a été porté au cinéma par Ana Kokkinos.

Mon avis :

Un roman très bien écrit, érudit et troublant.

Le mélange des genres, récit historique et policier, étonne le lecteur.

L’intrigue est un peu longue à démarrer, ensuite, on rentre dans l’histoire qui nous entraîne dans le Florence du dix-septième siècle avec ses nobles, son clergé et des petites gens. Il est alors difficile de lâcher ce roman qui nous accroche, puisqu’une fois refermé, on continue d’y penser et de se poser des questions.

Zummo, est un artiste qui réalise des statues en cire, une matière qui lui permet de produire des objets plus vrais que nature. Le grand duc de Florence le convoque pour lui demander de fabriquer une femme en cire qui lui rappèlera sa femme disparue. Se lancer dans ce défi le conduit à rechercher un modèle, en même temps, il rencontre Faustina qui est en lien avec d’autres personnages importants du livre.

Étonnant et empli de mystère, avec une intrigue complexe, voici un livre exigeant qui happe le lecteur et ne laissera personne indifférent.

On ne peut s’empêcher de comparer ce roman au livre de Patrick Suskind « le parfum » pour son côté envoûtant, son érudition et l’écriture fluide de l’histoire.

Je vous le recommande et je remercie vivement les éditions Denoël pour cette belle découverte.

 

Traduit de l’anglais par Sophie Aslanides

Collection Denoël & d’ailleurs

Parution : 09-10-2014

 

 

Notation :

L’heure indigo de Kristin Harmel

L'Heure indigo
L’Heure indigo

Résumé :

À Cape Cod, dans le Massachusetts, Hope s’affaire derrière les fourneaux de la pâtisserie familiale. Entre son travail, la rébellion de sa fille adolescente, son récent divorce et ses soucis financiers, elle frôle parfois le surmenage. Hope s’enfonce peu à peu dans la déprime et la résignation. Aussi, quand sa grand-mère Rose lui demande d’aller en France retrouver sa famille disparue pendant la guerre, Hope accepte sans hésiter. Décidée à reprendre sa vie en main, elle s’envole pour Paris en quête de ce passé dont elle ignore tout. Car le temps est compté : atteinte de la maladie d’Alzheimer, la mémoire de Rose faiblit.

Biographie : Kristin Harmel, née le 4 mai 1979 à Newton (Massachusetts, banlieue de Boston), est devenue journaliste sportive dès l’âge de 16 ans, pendant la fin de sa scolarité en Floride. Diplômée de l’Université de Floride, Kristin Harmel est devenue journaliste pour People en 2000. Elle a aussi travaillé pour des dizaines d’autres revues et magazines. Elle est l’auteur de sept romans, traduits dans de nombreux pays. Le dernier est sorti en 2012. L’auteur vit actuellement à Orlando (Floride).

Mon avis :

Un livre qui fait du bien : une belle histoire attachante, bien racontée, difficile à lâcher. Bref, tous les ingrédients d’un bon moment de lecture. Hope, trentenaire récemment divorcée vit avec Annie sa fille de douze ans. Son boulot : pâtissière, un métier devenu une passion mais aussi une tradition familiale. Sa grand- mère Rose a créé cette pâtisserie et ensuite transmis à sa fille et petite-fille ses recettes. La vie de Hope n’est pas gaie depuis qu’elle a compris qu’elle avait raté son mariage et assume seule le commerce familial. En cette période de crise, cela signifie des difficultés financières. De plus, Annie, sa fille rentre dans l’adolescence et lui fait payer le divorce de ses parents.

Autre nuage dans ce ciel déjà sombre : sa grand-mère tombe malade.

Parfois, un mal déclenche de bonnes choses ensuite. C’est ce qui se passe dans cette histoire. La vie de Hope, bouleversée par des révélations de Rose, se transforme petit à petit et s’éclaircira.

Ce livre évoque l’importance de la tolérance et de la foi. Comment cohabiter entre religions juives, catholiques et musulmanes ? De puissants liens peuvent se créer entre les hommes quelque soit leur religion. La foi peut aussi les rapprocher. J’ai particulièrement apprécié le personnage de Rose, complexe et profond, au centre de ce roman.

Des personnages attachants, beaucoup de sensibilité et d’émotion et une bonne intrigue en font une lecture plaisir à dévorer.

Une belle découverte, un grand merci aux éditions Denoël pour ce très bon moment de lecture. Un livre que je vais conseiller à mes proches et à mes deux bibliothèques.

N’hésitez pas, lisez-le.

 

Traduction de l’anglais (États-Unis) par Christine Barbaste

Editions Denoel Collection Histoire romanesque

Parution : 02-10-2014

 

 

Notation :

Rue du bonheur d’Anna Fredriksson

Rue du bonheur

Résumé

Mère célibataire, Johanna lutte pour joindre les deux bouts, tandis que son ex-mari, Calle, a refait sa vie loin d’elle. Il a quitté la ville pour s’installer à Stockholm avec sa nouvelle petite amie – la très sophistiquée et cultivée Fanny – et commencer une carrière couronnée de succès. De son côté, Johanna s’inquiète pour ses filles, dont la plus jeune est le souffre-douleur du collège. Pour ne rien arranger, un patient se suicide dans le centre pour toxicomanes dans lequel elle travaille comme aide-soignante, et Calle refuse désormais de lui verser sa pension alimentaire. Un beau jour, Johanna gagne vingt millions de couronnes au loto. Sa vie va alors prendre un tout autre chemin.

L’auteur : Née en Suède, Anna Fredriksson a publié son premier roman en 2011. Scénariste de longue date pour plusieurs productions, elle travaille aussi bien sur des longs métrages que sur des adaptations TV telles que Les Enquêtes de l’inspecteur Wallander, tiré des romans de Henning Mankell (Arte).

Mon avis :

Merci aux éditions Denoël pour cette découverte.

Un livre agréable qui se lit facilement et accroche dès le départ.

Comment ne pas soutenir Johanna dans son combat quotidien pour élever ses filles et faire face seule à tous les soucis. Oui mais tout va changer …

Bien sûr, on ne peut s’empêcher de penser à « la liste de mes envies » avec une héroïne pauvre qui gagne à la loterie et le cache à ses proches mais la comparaison s’arrête là. Sa vie et le contexte sont différents et la plume de l’auteur aussi. Calle, le père, est parti s’installer à Stockolm avec Fanny sa nouvelle compagne. Sa femme et ses deux filles adolescentes sont restées rue du bonheur dans l’appartement familial. Johanna parvient difficilement à s’en sortir : modeste infirmière dans un établissement qui soigne les drogués et alcooliques. Les deux filles souffrent aussi de l’absence du père qu’elle ne voit qu’un week-end sur trois. Le gain à la loterie va changer la vie de ces cinq personnages.

On rentre vite dans leur vie et en partageant le quotidien de chacun, on découvre peu à peu que les personnages les mieux dotés ne sont pas ceux qui sont le plus équilibrés. Calle, le père, est tourmenté et cache son passé à Fanny.

J’ai aimé ce roman pour sa fausse légèreté, ses protagonistes sensibles et écorchés . La construction du livre, avec une partie racontée par chacun des trois adultes, puis la dernière les regroupant, rythme le récit et donne un ton dynamique tout en nous rapprochant de chacun.

Une lecture très agréable et pas si légère que le quatrième de couverture peut le laisser supposer. Du fond, des personnages attachants, une écriture fluide et une histoire prenante qui nous emporte au cœur de la capitale suédoise : laissez-vous tenter !

Merci aux éditions Denoël et à Dana.

 

Titre : Rue du bonheur

Auteur : Anna Fredriksson

Traduit du suédois par Carine Bruy

Éditions Denoel Collection Histoire romanesque

Parution : 13-05-2014

 

 

Notation :