Résumé :
« Ces yeux lourds, cette frange irrégulière. Bloquée derrière son bar… Serait-elle à un tournant de sa vie qu’elle est incapable de négocier ? » Quelque chose dans le portrait de Suzon, peinte par Manet en 1882, fascine Eve, serveuse dans un restaurant de Londres, qui vient la retrouver chaque mercredi à la galerie Courtauld. Le jour où elle rend son tablier après s’être fait caresser la cuisse par un client, c’est à nouveau vers Suzon qu’elle se tourne …
L’auteure :
Chloë Ashby est critique littéraire et critique d’art. Elle collabore régulièrement à divers journaux et revues : TLS, The Guardian, FT Life & Arts, Spectator et Frieze. Son deuxième roman, Second Self, est paru en juillet 2023 au Royaume-Uni.
Ma chronique :
L’art peut-il nous réconcilier avec la vie ?
L’héroïne est mal dans sa peau, isolée, triste et se réfugie au musée pour contempler son œuvre préférée de Manet. Une serveuse, comme elle, énigmatique et seule comme Ève. Quelles sont ces pensées ? Comment peut-elle aider Ève à avancer et trouver sa place ?
Une série de rencontres bouleversera la vie difficile de notre héroïne, des échanges de plus en plus forts, d’une grande humanité.
L’art est toujours présent dans la vie d’Eve, la peinture, une discipline salvatrice ?
Avec une écriture brute, sans concession et qui tranche avec la douceur de certaines rencontres. Un roman différent, abrupt et émouvant pour un tableau sans filtre de notre société.
Une jeune autrice à suivre.
Publié aux Éditions de la Table Ronde.