Jeune provincial, le narrateur débarque à la capitale pour faire ses années de classe préparatoire. Il va découvrir une solitude nouvelle et un univers où la compétition est impitoyable. Un jour, un élève moins résistant que lui craque en plein cours, sort en insultant le prof et enjambe la balustrade.
L’auteur :
Jean-Philippe Blondel est né en 1964. Marié, deux enfants, il enseigne l’anglais en lycée et vit près de Troyes, en Champagne-Ardennes. Il publie en littérature générale et en littérature jeunesse depuis 2003.
Mon avis :
Un court livre sur le monde estudiantin et les rapports humain dans la jungle des classes préparatoires.
Victor, étudiant solitaire, venu de Province pour intégrer une grande école à Paris est le héros de cette histoire. Un jeune homme ignoré par les autres étudiants qui réussit à passer en deuxième année. Il est effacé, toujours seul et travailleur mais il n’a aucune vie en-dehors de ses études.
En deuxième année, il échange parfois avec Mathieu, un étudiant esseulé aussi qui a besoin de contacts. Au bout de quelques semaines, l’irréparable arrive : Mathieu disparaît et là on assiste au changement de comportement de tous les étudiants. Victor voit sa vie se transformer, on peut même parler de renaissance. Il deviendra populaire et fréquentera les jeunes les plus brillants.
Une histoire forte sur le passage au monde adulte, les difficultés liées aux différences de milieux dont sont issus ces élèves. Difficile de se construire et de s’en sortir dans un univers où règne une compétition acharnée.
Des personnages attachants, une écriture simple, précise et sans fioriture.
Un livre sombre et mélancolique qui nous happe tout du long.
Je vous le recommande.
Ce qu’en disent les critiques :
« Un hiver à Paris est le récit d’un grandir, d’une métamorphose. D’une vocation même. Ces blessures lointaines qui font les écrivains. ». Xavier Houssin. Le Monde.