Étiquette : <span>Éditions 1018</span>

Chronique de : La chamane de Lascaux de Sophie Marvaud

Résumé :

15 000 avant Jésus-Christ. Le nord de l’Europe est recouvert de glaciers, tandis que ce qui deviendra le sud de la France bénéficie d’un climat plus froid qu’aujourd’hui, mais sec et ensoleillé. Les vallées bien exposées du Périgord, avec leurs abris sous roche, l’abondance de gibiers, de poissons, de bois et de silex, sont favorables aux petits groupes nomades de chasseurs-cueilleurs. Assurés de pouvoir se nourrir, les Homo Sapiens ont du temps pour peindre les parois des grottes, sculpter la roche, graver leurs outils de bois de renne, jouer de la musique, danser… Parmi eux, la famille des Quatre-encoches du clan des Grandes-Mains-Blanches occupe la vallée de la Vézère.

L’auteure 

Autour d’un feu de bois ou à bord de sa machine à voyager dans le temps, Sophie Marvaud aime raconter des histoires.

Ma chronique :

J’ai été emballée par ce roman : une plongée magique dans ce mode méconnu de la Préhistoire. 

C’est le premier polar préhistorique que je lis, l’immersion est complète, l’auteure ayant mis ses connaissances de cette période méconnue au service d’une histoire parfaitement menée.

L’intrigue est remplie d’aventures, de rebondissements avec des personnages féminins forts comme la chamane et les combattantes.

C’est passionnant de partager le quotidien de ces hommes et femmes vivant il y a si longtemps. Les notes de la préface et postface apportent des compléments très utiles.

Bravo pour cette reconstitution réussie, une auteure que je suivrai dorénavant.

Paru aux éditions 1018

Notation :

Chronique de : Tout ira bien de Damian Barr

Résumé :

1901. Afrique du Sud. Une guerre sans merci oppose l’armée britannique et les premiers colons. Sarah van der Watt et son fils sont emmenés de force dans un camp de détention. À leur arrivée, on leur assure que « tout ira bien ». Dans les faits, c’est la naissance du premier camp de concentration de l’histoire…

2010. Willem, 16 ans, ne veut qu’une chose : rester seul avec ses livres et son chien…

L’auteur :

Né en Écosse en 1976, Damian Barr est l’auteur de deux essais, dont l’un biographique sur la vie d’un adolescent gay dans l’Angleterre thatchérienne. Il vit à Brighton. Tout ira bien est son premier roman.

Ma chronique :

Saisissant et glaçant, un roman fort sur un sujet peu connu du grand public. En Afrique du Sud, lors de la guerre des « Boers », des camps de concentration ont été construits par les anglais pour séquestrer les « boers », les femmes et enfants des soldats rebelles.

En 1901, plus de cent vingt mille personnes ont été internées, quarante pour cent d’entre elles sont décédées à cause de l’insalubrité et des maladies.

Dans la première partie du livre, Sarah et son fils sont enfermés dans un camp. Sarah tient un journal intime, consigne tout en pensant à son mari Samuel, parti se battre et espérant qu’ils se retrouveront.

Dans la deuxième partie, nous suivons une famille de Johannesburg, une jeune femme devenue mère trop tôt qui fait face pour élever ses enfants. Nous partageons son quotidien et celui de ses enfants et petits enfants, la vie pendant et après l’apartheid avec son lot d’insécurité et de violences.

Le lien entre les deux histoires se fait dans la dernière partie, attendez-vous à du suspense et des émotions fortes en fin de livre. Dans la postface, nous apprenons que tous ces événements sont malheureusement exacts.

Nous découvrons aussi comment la guerre anglo-boers a pu influencer l’histoire de l’Afrique du Sud.

Un grand roman émouvant et fort sur une page d’histoire peu connue : je vous le conseille fortement.

Paru aux éditions 1018.

Notation :

Chronique de : Les frères Lehman de Stefano Massini

Résumé :

11 septembre 1844, apparition. Heyum Lehmann arrive de Rimpar, Bavière, à New York. Il a perdu 8 kilos en 45 jours de traversée. Il fait venir ses deux frères pour travailler avec lui. 15 septembre 2008, disparition. La banque Lehman Brothers fait faillite. Elle a vendu au monde coton, charbon, café, acier, pétrole, armes, tabac, télévisions, ordinateurs et illusions, pendant plus de 150 ans. Comment passe-t-on du sens du commerce à l’insensé de la finance ? Comment des pères inventent-ils un métier qu’aucun enfant ne peut comprendre ni rêver d’exercer ?

L’auteur :

Né en 1975, Stefano Massini est l’un des plus grands dramaturges contemporains et l’auteur italien le plus représenté sur les scènes du monde entier. Les Frères Lehman (éditions Globe, 2018), son premier roman, multi-primé à sa sortie en Italie, a remporté en France en 2018 le prix Médicis – essai et le Prix du meilleur livre étranger – fiction. 

Ma chronique :

Un ovni littéraire captivant.

Ce pavé de neuf cent pages, en vers libres, est une grande saga qui éclaire notre monde d’aujourd’hui. Le style en fait une lecture rapide, rythmée et l’humour présent tout du long donne envie de tourner vite les pages. Je l’ai dévoré.

J’ai découvert l’ascension incroyable de cette famille avec cette épopée qui raconte plus de 150 ans d’une famille qui se hisse progressivement au sommet.

Une grande détermination anime tous les Lehman, depuis le premier jusqu’à la faillite. J’ai beaucoup aimé les débuts de l’aventure avec le premier Lehman arrivé sur le sol américain qui change son prénom pour s’intégrer plus facilement et simplifié son nom de famille. Son génie des affaires le lance et va influencer tous les investissements futurs.

Pour les enfants qui, au départ, semblaient moins motivés, les parents se chargent de leur inculquer les préceptes à apprendre par cœur et à ne jamais oublier. Il est impossible pour les enfants, les garçons, de ne pas marcher dans les pas de leurs aînés.

Une lecture inoubliable pour son contenu et sa forme.

Merci à celle qui me l’a offert et se reconnaîtra.

Notation :

Chronique de : 1792, la femme rouge d’Anne Villemin-Sicherman

la femme rouge

Résumé :

1792. Les armées austro-prussiennes sont aux portes de Metz. Il règne dans la ville une atmosphère de suspicion générale. Le ci-devant chanoine de Ficquelmont, accusé d’opinions royalistes, est sauvagement assassiné dans une rue de Metz par une foule en colère, excitée par une certaine Marie Larue, belle activiste sans-culotte. Le commandant de la place, le général Favart désire confier l’enquête au vétérinaire Augustin Duroch. Mais le jour même, Duroch est arrêté par la garde nationale. Certains souhaitent-ils que l’on n’aille pas fouiller les cendres de cet abbé mondain et brillant ?

L’auteure :

Anne Villemin-Sicherman est médecin. Passionnée par le XVIIIe siècle, sa série d’enquêtes d’Augustin Duroch plonge le lecteur dans la vie quotidienne sous l’Ancien Régime.

Ma chronique :

Je découvre cette auteure et je vais la suivre dorénavant.

Ce polar historique est passionnant par son histoire ancrée dans la réalité historique. Un contexte tres documenté comme en témoignent les sources listées en fin de livre, le plan de la ville de Metz et la liste des personnages historiques beaucoup plus nombreux que les fictifs.

J’ai beaucoup apprécié l’immersion totale dans cette période de mai à octobre 1792 à Metz au moment où les armées austro-prussiennes sont aux portes de la ville. Dans ce climat déjà lourd de menaces de siège, les « sans-culottes » attaquent un ecclésiastique noble.

La femme rouge, La Grande Mayotte, meneuse dans cette attaque est-elle responsable de la mort du prêtre ? Pourquoi le héros, Augustin, chargé d’enquêter est-il arrêté ? L’enquête est menée par son fils et son amie Eléonore.

L’intrigue est bien ficelée, le décor brillamment présenté notamment la bataille de Valmy.

J’ai passé un bon moment de lecture dans ce dix-huitième siècle.

Ce roman se lit indépendamment des autres enquêtes déjà parues même si quelques références à ce passé parsèment le récit.

Publié chez 10 18.

Notation :

Chronique de : L’arbre à pain de Célestine HITIURA VAITE

L’arbre à pain

Résumé :

Chronique d’une famille polynésienne des quartiers populaires de Tahiti, L’Arbre à pain nous plonge dans le quotidien de Materena, mère de trois enfants et femme de ménage professionnelle, au franc-parler « local » et aux rêves simples. Dans ce premier volet de la trilogie, la succession des récits, authentiques et tendrement drôles, est cousue de fil blanc… celui de la robe de mariée de Materena qui rêve d’une bague au doigt et d’un certificat de mariage encadré au mur …

L’auteure :

Originaire de Tahiti, Célestine HITIURA VAITE vit actuellement en Australie. Depuis le succès international de sa trilogie « L’arbre à pain », « Frangipanier » et « Tiare », l’auteure continue d’œuvrer dans le domaine de l’écriture.

Mon avis :

Un vrai bonheur de partager le quotidien de cette famille polynésienne.

L’immersion est complète grâce aux mots tahitiens incorporés au récit, pour les non initiés le glossaire est inséré en fin de livre.

Femme de ménage, Matarena, est en couple avec Pito qui passe ses soirées au bar avec ses copains à boire des « Hinano », la bière locale. Elle s’occupe des enfants, papote avec ses cousines et rêve de mariage.

Une vie simple à la polynésienne, l’accent est mis sur ce qui est le plus important : la famille, les proches et la culture polynésienne avec ses légendes et croyances.

Tout est authentique et nous émeut. Les personnages principaux, ces femmes polynésiennes sont fortes et tenaces.

J’ai retrouvé l’ambiance tahitienne qui me manque tant depuis ces quelques années loin des îles.

À lire pour découvrir ce pays et ses habitants si chaleureux.

Paru aux éditions 1018 et aux éditions Au Vent des îles 

Notation :