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Critique de : Le village des secrets de Sylvie Lassalle.

Le village des secrets
Le village des secrets

Résumé :
Après de longues années passées dans l’armée coloniale, Jules revient en 1912 dans son village provençal. Parti brusquement pour fuir une enfance misérable, ce fils de paysan réapparaît auréolé de ses galons d’adjudant. Son avenir semble tout tracé : renouer avec une vie campagnarde simple et se marier.

L’auteur :
Sylvie Lassalle vit et travaille à Toulouse où elle enseigne le français depuis plus de trente ans. Passionnée d’histoire et de généalogie, elle s’est inspirée d’une histoire vraie découverte au hasard de ses recherches pour écrire ce magnifique roman.

Ma chronique :
Une histoire passionnante ancrée dans ce début de vingtième siècle en Provence.
Jules, trente-cinq ans, revient dans son village après avoir fui une vie difficile de paysan sous le joug d’un père violent. Devenu militaire aux colonies dans des centres disciplinaires, il a gagné ses galons difficilement.
De retour au village, tous l’attendent et imaginent quelle fille l’épousera. D’autres complications l’attendent comme l’expropriation de ces terres pour le chemin de fer.
J’ai aimé l’ambiance de la Provence avant la première guerre mondiale et plus particulièrement certains personnages comme Anna la photographe, femme libre, ou Hyacinthe l’instituteur mentor de Jules.
Dans la fratrie de Jules, ses deux sœurs Marguerite et Othilie ont des caractères forts, indispensable pour résister à la méchanceté du père qui détestait ses filles. Toutes deux sont dépositaires d’un lourd secret.
Horace, son ami d’enfance, joue un rôle important aussi dans cette histoire provençale.

L’auteure a su maintenir l’intérêt du lecteur par une intrigue bien ficelée qui nous pousse à tourner rapidement les pages
Bravo pour ce premier roman qui nous emmène au cœur de la Provence des années 1910. L’écriture est agréable et l’intrigue prenante : une réussite.

Paru chez City Éditions.

Notation :

Bernard Duporge : Le prix de la terre

Le prix de la terre

Résumé :

Dans un village du Bordelais, on enterre Gentil Bacquey. Aux yeux de tous, l’homme était un paysan respecté et respectable, ancien héros de la Résistance. Pourtant, au fil des jours, délivrées par sa disparition, les langues se délient. Un voisin, qui lorgne sur les terres particulièrement fertiles de ce coin du Bordelais, lance même de graves accusations contre le défunt : cinq ans plus tôt, pendant l’Occupation, Gentil aurait volé de l’argent destiné à lutter contre l’envahisseur. Accusation mensongère ? La veuve de Gentil, s’enferme dans un silence pesant, comme si elle avait peur de salir davantage la mémoire du mort.

L’auteur :

Romancier, musicien, chroniqueur, adjoint à la culture de sa commune, Bernard Duporge a voué sa vie aux arts. Dès son premier roman Les Pins de la discorde, il a insufflé à son écriture sa passion pour l’histoire, de la grande à la petite, celle qui fait le quotidien des gens simples de nos régions.

Mon avis :

Voici un bon roman de terroir que j’ai lu en deux jours.

J’ai retrouvé les ingrédients classiques et efficaces de ce genre : milieu rural, régionalisme et secrets de famille.

L’action se déroule quelques années après la seconde guerre mondiale en Gironde. Après la mort d’un des villageois, le passé ressurgit et bouscule la vie de la famille du défunt. Sa veuve tente de comprendre l’animosité à l’encontre d’une partie de ses proches.

L’histoire bien construite et l’écriture fluide m’ont poussée à tourner les pages rapidement.

Les personnages sont attachants et le contexte historique bien décrit.

En synthèse : une lecture agréable pour cette rentrée.

Paru chez City Éditions.

Notation :

Corinne Javelaud : Les sœurs de Biscarrosse

Les sœurs de Biscarrosse
Les sœurs de Biscarrosse

Résumé

A Biscarrosse, au début des années 30, la famille Gelinmacq fait partie de ces propriétaires terriens enrichis grâce au reboisement de la forêt landaise. La fille aînée, Vinciane, a repris la gestion de la propriété familiale qu’elle dirige avec passion. Pourtant, sa rencontre avec un séduisant médecin d’Arcachon qu’elle envisage d’épouser remet en jeu l’avenir de la pinède. Mahaut Gelinmacq, la cadette, n’a quant à elle qu’un seul rêve : apprendre à voler. Piloter un avion, faire partie de ce cercle restreint de femmes aventurières à la conquête du ciel…

L’auteur

Après des études de lettres et d’histoire de l’art, Corinne Javelaud se consacre à l’écriture. Elle a publié plusieurs romans, notamment La demoiselle du mas du Roule, La dame de la Villa Saphir, L’oubliée de la Ferme des brumes, L’insoumise de Carennac et Un été d’orage (Terre d’Histoires). Elle a par ailleurs reçu le prix de l’Académie des Belles Lettres et Beaux-Arts.

Mon avis

Décidément, je succombe toujours aux romans de cette auteure : j’aime son style et ses intrigues ancrées dans l’histoire.

Nous suivons deux sœurs intrépides à la forte personnalité : l’une avance sur les traces de son père en s’occupant de l’exploitation familiale et la cadette rêve de devenir un grand pilote d’avion.

Chacune vit pour sa passion en femme libre et affronte courageusement les différents obstacles : être une jeune femme et choisir de devenir pilote dans les années trente est une gageure. Mahault, endurcie par les épreuves, s’entête et décide de traverser le désert nord africain en avion, seule, avec un mécanicien.

J’ai suivi avec grand intérêt ses aventures qui lui font côtoyer de grands pilotes comme Mermoz ou Saint-Exupéry. Sa vie familiale est compliquée, avec une mère peu investie, un père tyrannique et une grande sœur qui cherche à ressembler à son père.

J’ai aimé ce livre passionnant, une grande épopée, que j’ai lu rapidement grâce à la

belle plume très fluide.

Une belle lecture à retrouver aux éditions City Terres d’Histoire.

Notation :

Corinne Javelaud : L’insoumise de Carennac

L'insoumise de Carennac

Résumé :

1906. À Carennac, sur les bords de la Dordogne, une rivalité ancestrale oppose deux familles, les Liféri et les Desobières. Les uns sont bateliers, les autres marchands de père en fils. Rien ne semble pouvoir éteindre l’hostilité des deux familles. Pourtant, malgré les rancœurs et les haines nées des générations plus tôt, Amaury Liféri et Lorène Desobières tombent amoureux. Contre l’avis de leurs parents, ils se marient en secret. Mais cette union, placée sous le signe de la désapprobation, n’est-elle pas forcément vouée à l’échec ?



L’auteur :

Après des études de lettres et d’histoire de l’art, Corinne Javelaud se consacre à l’écriture. Elle a publié plusieurs romans, notamment La demoiselle du mas du Roule, La dame de la Villa Saphir et L’oubliée de la Ferme des brumes (Terre d’Histoires). Elle a par ailleurs reçu le prix de l’Académie des Belles Lettres et Beaux-Arts.



Mon avis :

Un roman qui se lit d’une traite ou presque. Une fois plongée dans cette histoire, j’ai eu du mal à lever le nez. 
Nous sommes en Dordogne dans les années 1900, deux grandes familles se détestent alors qu’elles sont voisines et font du commerce ensemble. Lorène l’héroïne, toute jeune fille au début de l’histoire se retrouve au cœur des conflits entre sa famille et celle du jeune homme qui la courtise. Dotée d’un père autoritaire et d’une mère acariâtre, on peut deviner de quel côté son cœur va balancer. 
Autant vous prévenir maintenant, cette histoire ne se résume pas aux amours de deux jeunes gens que tout oppose. C’est plus complexe et l’intrigue avec ses secrets familiaux nous pousse à tourner les pages activement.
Je salue une belle reconstitution du début du vingtième siècle : j’ai découvert l’univers de la batellerie, le commerce du caoutchouc, la vigne. Les décors autour de Bergerac sont bien décrits, la belle plume de l’auteure est bien agréable.
J’ai aimé les personnages secondaires comme Evangelista, matrone pétrie d’humanité qui fait tout pour ses protégés.
Pour vous évader en découvrant une belle région, voici une lecture plaisante et intéressante.

À glisser dans la valise pour l’été.