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Jenny Colgan : Noël à la petite boulangerie

Résumé :

Polly Waterford ne voit pas le temps passer… Sa petite boulangerie l’occupe du matin au soir, au désespoir d’Huckle, son compagnon, qui rêve de profiter d’une simple grasse matinée avec elle. À l’approche des fêtes de fin d’année, Huckle rêve aussi d’un Noël en amoureux, bien au chaud dans leur grand phare, avec leur petit macareux Neil. Mais quand Kerensa débarque à Mount Polbearne pour dévoiler à sa meilleure amie un terrible secret sur son passé, Polly voit soudain son avenir s’assombrir. D’autant que la révélation de Kerensa menace la belle histoire qu’elle a construite avec Huckle. Jusqu’à présent, Polly a toujours réussi à surmonter les épreuves en cuisinant. Pourtant, cette fois-ci, préparer de bons petits pains risque de ne pas suffire à la sortir d’affaire. Polly est-elle prête à affronter son passé ? Réussira-t-elle à remettre sa vie sur de bons rails pour passer un joyeux Noël auprès de ceux qu’elle aime ?

L’auteur :

Née en Ecosse, Jenny Colgan écrit des comédies romantiques et partage sa vie entre la France et Londres.

Mon avis :

En cette période d’avant Noël, un livre qui nous fait du bien en nous plongeant dans cette belle fête.

Jenny Colgan nous a concocté un roman agréable, comme une douceur qui se déguste, à l’instar des recettes que Polly prépare pour les habitants de sa petite île. Je les envie de profiter de ces délicieux petits pains, friands et gâteaux.

Polly a choisi sa vie : boulangère sur cette terre paumée, elle habite dans un phare, glacé l’hiver, car trop difficile à chauffer. Son monde tourne autour de sa passion pour son métier, son compagnon et la petite communauté des habitants du village. Tout se passe bien jusqu’à ce que Kerensa, sa meilleure amie, lui dévoile un secret lourd à porter. Polly l’épaule mais par ricochet, sa vie sera bousculée.

J’ai vibré avec elles, aimé l’ambiance de la boulangerie et de l’île et j’ai souri aussi parfois. Amitié, famille et entraide sont les principaux thèmes abordés.

Je vous rassure : il s’agit bien d’une comédie romantique réconfortante et tendre.

J’ai passé un bon moment avec tous ces personnages qui me manquent déjà …

Ne boudez pas votre plaisir, laissez-vous tenter par cette lecture.

Merci aux Éditions Prisma et à Babelio.

 

Notation :

Véronique Aïache : L’art de la quiétude

L’art de la quiétude
L’art de la quiétude

Présentation :

Le chat fascine depuis la nuit des temps. Élevé au rang de dieu protecteur par les Égyptiens, professeur de méditation chez les disciples de Bouddha, il conserve encore aujourd’hui sa liberté instinctive et sa sagesse immémoriale.

Et si nous cessions de considérer les chats comme des animaux de compagnie et commencions à nous nourrir de leur spiritualité féline ?

Cet ouvrage nous livre les clés pour observer et comprendre les chats. Ils deviennent alors nos guides vers un équilibre parfait entre le monde extérieur et la paix intérieure.

L’auteur :

La journaliste Véronique Aïache spécialiste de la ronronthérapie, nous enseigne les disciplines bienfaisantes inspirées par les chats et leurs insoupçonnables pouvoirs guérisseurs.

Mon avis :

Un récit pour les amoureux des chats non encore convaincus par leurs pouvoirs de détente sur les humains.

Tous les pouvoirs innés de nos amis les chats sont décryptés, leurs bénéfices agissent par ricochet sur nous les humains.

Ainsi, le chat peut être vu comme un guide spirituel : il diffuse le calme autour de lui et nous entraîne vers un lâcher prise et une paix intérieure.

Inspirons-nous du chat pour : se connecter avec son esprit et se laisser guider par son intuition en pratiquant la méditation. Cette pratique peut se faire avec son félin préféré qui va s’associer à ce moment et sera en cohérence avec vous.

Nos matous auraient aussi un impact significatif sur le renforcement de notre système immunitaire et diminuerait les terrains allergiques. Le ronronnement de nos chats réduirait le stress.

Cet ouvrage, malgré quelques longueurs au départ lors des rappels historiques et des répétitions dans l’énoncé de certaines pratiques de développement personnel, apporte un éclairage intéressant sur ce lâcher prise guidé par un animal familier.

Mention spéciale aussi pour l’objet livre : beau, avec sa couverture cartonnée et la jolie couverture.

Merci Babelio et les Editions Flammarion pour cette découverte.

 

Notation :

Maxence Fermine : Chaman

Résumé :

Charpentier sur les immenses tours d’acier de Duluth, dans le nord des États-Unis, Richard Adam n’a jamais oublié le sang indien qui coule dans ses veines. Mais le retour sur sa terre natale pour enterrer sa mère va le plonger dans un monde dont il n’aurait jamais soupçonné l’existence.

L’auteur :

Maxence Fermine, auteur du best-seller Neige, construit une œuvre singulière alliant poésie et fiction. Après une incursion dans la jeunesse avec la trilogie de La Petite Marchande de rêves, il revient à la littérature générale avec une fresque ambitieuse, portée par le vent de l’Histoire et la mélodie des mots.

Mon avis :

Puissant et beau, un texte poétique et enchanteur.

Après avoir lu Neige, il y a de nombreuses années, j’avais oublié cet auteur. Quel dommage !

Une voix, et plus encore une plume à part, avec une thématique ici sur la quête de ses origines et le sens de la vie.

Richard Adam, après le décès de sa mère, part sur la terre de ses ancêtres : les indiens de la tribu Lakota Oglala. Il a promis de répandre ses cendres sur cette terre indienne. Richard est charpentier du ciel : il travaille sur les chantiers de construction pour les très hauts buildings. Les indiens sont nombreux dans cette profession, plus courageux que la plupart des blancs, nous dit l’auteur.

Après avoir demandé quelques jours de congé à son patron, il part au volant de sa vieille Chevrolet.

Richard découvre un autre monde quand il arrive à destination. Puis sa vie bascule après la rencontre de plusieurs indiens dont un chaman. Je ne vous en dirai pas plus sur l’histoire car je vous incite fortement à le lire.

Ce roman court mais dense, est chargé de sens et propice à la réflexion.

Vous apprécierez, comme moi, les citations en exergue de chaque chapitre.

Je vous en livre quelques-unes :

« La paix n’arrive jamais par surprise. Elle ne tombe pas du ciel comme la pluie. Elle vient à ceux qui la préparent. » citation de Tecumseh.

« Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé, alors le visage pâle s’apercevra que l’argent ne se mange pas » citation de Sitting Bull.

Ne ratez pas ce beau texte, une prose rare et envoûtante.

Merci Babelio et les Éditions Michel Lafon.

 

Notation :

Hwang Sok-yong : Au soleil couchant

Au soleil couchant
Au soleil couchant

Résumé :

Au soir de sa vie, un homme riche et comblé se demande s’il n’est pas passé à côté de l’essentiel. Park Minwoo, directeur d’une grande agence d’architecture, a la satisfaction d’avoir réussi sa vie et contribué efficacement à la modernisation et à l’urbanisation de son pays. Né dans une famille pauvre vivant dans un quartier misérable de Séoul, il s’est, grâce à ses talents, arraché à son milieu. L’homme célèbre et sûr de lui qu’il est devenu reçoit un jour un message d’une amie d’enfance qui l’a aimé. Les souvenirs du passé ressurgissent, l’invitant à replonger dans un monde qu’il avait oublié, peut-être renié, et à redécouvrir ce que la vie des gens dont il s’était détourné avait de dur mais aussi de chaleureux.

L’auteur :

Né en 1943 en Mandchourie, où sa famille avait fui l’occupation japonaise, Hwang Sok-yong arrive en Corée en 1945, d’abord au Nord, puis au Sud. Il combat les régimes autoritaires qui se succèdent jusqu’à la fin des années 1990, est emprisonné pour ses idées et milite pour la réconciliation des deux Corées. Son œuvre, traduite dans le monde entier, témoigne de ses combats pour la liberté. « Hwang Sok-yong est aujourd’hui, sans conteste, le meilleur ambassadeur de la littérature asiatique », a écrit le prix Nobel de littérature Kenzaburô Oe.

Mon avis :

On ne peut rester insensible aux romans de cet auteur coréen, qui nous entraîne au cœur des problématiques actuelles de son pays.

L’auteur oppose la Corée moderne et riche aux banlieues isolées et défigurées.

La corruption dans le monde immobilier a contribué à accentuer les inégalités entre les différents quartiers.

Pour nous intéresser au sort de ces compatriotes les plus pauvres, il a imaginé un roman à deux voix avec un architecte célèbre et une jeune femme qui fait du théâtre par passion et vendeuse pour survivre. Deux personnages opposés reliés par leur envie de réussir de leur passion : l’architecte se bat pour sortir de sa condition, faire des études et devenir un grand architecte. Dans son enfance, il vivait dans un quartier très pauvre qui a continué à se dégrader sous la pression immobilière.

Un constat difficile pour cet homme qui a réussi et oublié d’où il venait. Est-ce trop tard ? Comment agir pour retrouver ses racines et s’accepter ?

On peut aussi se demander : quel avenir pour ce pays coupé en deux ?

Un roman qui nous invite à poser un autre regard sur ce pays.

Merci Babelio et les Éditions Philippe Picquier pour cette lecture.

 

Notation :

Fabrice Humbert : Comment vivre en héros

Comment vivre en héros
Comment vivre en héros

Résumé : Tristan Rivière a été élevé par son père, ouvrier et militant communiste, dans l’idée qu’il devait être un héros. Malheureusement, à l’âge de seize ans, à la première occasion qui lui est accordée de prouver son courage, il s’enfuit. Après dix années de remords et d’humiliation, Tristan se retrouve dans un train au moment où une jeune femme est agressée par une bande. Et la peur d’autrefois l’envahit. Va-t-il enfin se montrer à la hauteur? Suivant sa réaction, sa vie prendra des directions entièrement différentes…

L’auteur :

Fabrice Humbert est professeur et écrivain. Il vit à Paris. Il a publié six romans, dont L’Origine de la violence (2009, prix Orange, prix Renaudot poche), adapté au cinéma en 2016, La fortune de Sila (2010 prix RTL Lire) et Éden Utopie (2015).

 

Mon avis :

J’ai découvert avec plaisir cet auteur avec « Éden Utopie » et lorsque Babelio m’a proposé cette lecture, j’étais enthousiaste et je n’ai pas été déçue.

J’ai rapidement été happée par l’histoire de Tristan au difficile destin de héros. Sa vie débute dans un milieu simple avec un père communiste qui le pousse à devenir boxeur. Tu dois te battre et être le meilleur lui martèle son père. Tristan n’est pas passionné mais discipliné, il obtient un bon niveau et devient proche de Bouli son entraîneur. Celui-ci très bagarreur ne perd jamais une occasion de montrer sa force. Malheureusement, cela tourne mal un soir alors que Tristan est témoin. Comment réagir face à cette violence ? Tristan est-il un héros comme son père qui a été résistant dans sa jeunesse ?

Le jeune homme fera un choix, en trente-huit secondes, qui conditionnera le reste de sa vie : ses amours et sa carrière.

Destin et fatalité, choix et possibilité de retour arrière, tous ces thèmes sont abordés dans cet ouvrage.

Difficile à lâcher, je l’ai lu vite, curieuse de découvrir comment Tristan et sa famille vont se construire sur le mythe du héros.

On vibre avec ces héros rattrapés par leur quotidien et en refermant le livre, on souffle profondément. J’étais en apnée pendant la lecture.

Un texte fort à lire en cette rentrée littéraire.

 

Merci Babelio et les Éditions Gallimard.

 

Notation :