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Critique de : L’invitation à la vie conjugale d’Angela Huth

L’invitation à la vie conjugale

Résumé :

Rachel Arkwright ne pense qu’à une chose, une fois son mari Thomas parti travailler et le petit déjeuner débarrassé : dormir. Se lover sous la couverture et sombrer, oublier la froideur de Thomas et l’absence de son fils devenu étudiant, l’ennui profond, le dîner à préparer. Le sexe à peine existant avec un homme bedonnant, et dans le noir. Mais ce matin-là Rachel découvre dans la pile du courrier l’invitation des Farthingoe à un bal dans leur manoir d’Oxford, perspective qui ravive une excitation depuis longtemps éteinte. Frances Farthingoe, elle, trouve son réconfort dans l’organisation de fêtes somptueuses tandis que son époux passe ses journées enfermé dans son bureau ou à observer les animaux au fond des bois.

L’auteure :

Angela Huth est née à Londres en 1938 et vit aujourd’hui dans le Warwickshire. Journaliste de renom, elle a publié de nombreux romans à succès, deux recueils de nouvelles, plusieurs livres pour la jeunesse et deux anthologies de poésie. Elle a également écrit des pièces pour la radio et la télévision et réalisé des documentaires.

Ma chronique :

Pourquoi j’ai choisi ce livre ?  Pour l’auteure et l’objet livre : Angela Huth est une auteure anglaise que j’affectionne et je n’ai pas pu résister à cette nouvelle édition dans la collection Petit Quai Voltaire qui vient d’adopter un nouveau look très réussi.

J’ai donc partagé le quotidien de ces couples dont les femmes comblent le vide de leur existence comme elles peuvent. Se cacher sous la couette pour dormir ou organiser une grande fête pour s’occuper.

Les hommes n’ont pas toujours plus d’activités et certains vont observer les blaireaux la nuit où traînent dans les galeries d’art.

Tout cela cache un mal de vivre très bien retranscrit ici. Le délitement de l’attachement conjugal est finement analysé sans ennuyer le lecteur.

La petite touche d’optimisme est là avec ce couple soudé et amoureux comme au premier jour, Mary et Bill sont émouvants.

Un beau texte sur la vie et les sentiments amoureux.

À retrouver aux éditions de la Table Ronde Petit Quai Voltaire.

Notation :

Angela Huth : Valse hésitation

Valse hésitation
Valse hésitation

Résumé :

Clare est de moins en moins sûre du rôle que les hommes devraient tenir dans sa vie. Son premier mari, Richard, était plus âgé qu’elle, et son mépris pour la jeunesse de Clare s’était peu à peu transformé en une glaciale indifférence. Jonathan, son deuxième mari dont elle est séparée provisoirement, est trop coulant : excessivement attentionné et inquiet, non sans une touche de pédanterie.

Joshua, rencontré à une fête, est d’un tout autre genre. Il commence par l’impressionner en écrasant sa cigarette sur son pouce, et sa désinvolture n’est pas loin de la séduire complètement.

L’auteur :

Née en 1938, Angela Huth est l’auteur de quelques recueils de nouvelles et de nombreux romans. L’un d’eux, Les filles de Hallows Farm, a été adapté à l’écran en 1998 sous le titre Trois anglaises en campagne. Il met en scène trois « Land girls », ces femmes aidant aux travaux agricoles durant la seconde Guerre Mondiale. Angela Huth est également l’auteur de L’invitation à la vie conjugale, Tendres silences, Souviens-toi de Hallows farm et Quand rentrent les marins. Ses romans abordent les thèmes de l’amitié, les relations de couple et les non-dits avec une rare subtilité.

Mon avis :

Chaque livre d’Angela Huth se déguste à l’anglaise avec une tasse de thé et calé dans un bon fauteuil. Pas d’hésitation, plongez-vous dans cette chronique tendre et mélancolique.

Clare, séparée de son deuxième mari, vit seule dans une maison « petite, proprette, jolie ». Tout commence par la dégustation d’un thé accompagné de biscuits au gingembre qui réunit Clare et sa nouvelle amie Mrs Fox. Dans le salon, au-dessus de la cheminée le portrait du premier mari de Clare qui vient de décéder, et la photo de son deuxième mari un peu plus loin : le décor est posé qui résume la vie de la jeune femme.

Mrs Fox bien plus âgée que Clare est énergique et pleine de fantaisie. Sa présence égaye l’existence morose de la jeune femme. La rencontre de Joshua sera le deuxième électrochoc dans sa vie : après un premier mari âgé et volage puis un deuxième ultra protecteur et intrusif, Clare aspire à une nouvelle vie.

Quitter sa prison dorée et s’affirmer, en aura-t-elle la force ?

J’ai aimé cette belle réflexion sur le couple et la position de la femme, le ton ironique parfois et l’écriture impeccable.

Je salue aussi la traduction remarquable d’Anouk Neuhoff.

Vous reprendrez bien une tasse de thé en compagnie d’un bon livre ? Celui-ci sera un bon compagnon.

Merci aux éditions de la Table Ronde.

Notation :

Les filles de Hallows farm de Angela Huth

Résumé :

Octobre 1941. Trois jeunes filles volontaires se retrouvent dans une ferme isolée du Dorset pour remplacer les hommes partis à la guerre : Prue l’effrontée, coiffeuse à Manchester ; Stella, la romantique, qui se croit amoureuse d’un enseigne de vaisseau ; Agatha, l’étudiante rêveuse de Cambridge.

Leur intrusion bouleverse la vie des fermiers – et notamment celle de Joe, leurs fils, réformé pour raison de santé et très officiellement fiancé à Janet qui travaille dans une usine d’armement.

Dans cet univers rustique déroutant, Prue, Stella et Agatha nouent entre elles et avec leurs hôtes des liens compliqués et intenses qui dureront toute la vie. Le décor d’une campagne apparemment paisible peut favoriser les jeux ou les feux de toutes sortes de passions.

L’auteur :

Fille d’un peintre, Angela quitte l’école à seize ans pour peindre et part étudier l’Art en France et en Italie. A dix-huit ans, elle voyage seule à travers les États-Unis, et à son retour travaille avec divers magazines et journaux. Ses romans traduits en français sont : ‘Invitation à la vie conjugale’ (1998), ‘Tendres silences’ (1999), ‘Une Folle passion’ (2001), ‘Amour et désolation’ (2003), ‘De toutes les couleurs’ (2005) et ‘Un fils exemplaire’ . Les Filles de Hallows Farm’ a été adapté à l’écran avec Rachel Weisz et Anna Friel.

Mon avis :

Un vrai plaisir de lecture qu’il serait dommage de bouder.
Un roman « doudou » qui réconforte et nous renvoie vers les vraies valeurs de l’existence.
En prime, une lecture très agréable et une belle histoire : que demander de plus ?
Les héroïnes de l’histoire sont trois jeunes filles volontaires agricoles pendant la deuxième guerre mondiale en Angleterre. Chacune a un caractère différent : Ag l’intellectuelle, Stella l’artiste et Prue la plus superficielle. Elles se lancent dans cette aventure à fond avec un grand enthousiasme. La vie dans les campagnes est bien différente de leurs occupations habituelles, elles vont surtout apprendre la valeur du travail agricole d’autant plus vital en cette période de guerre.

La famille qui les accueille sont des taiseux. Habitués à vivre à trois, les parents et leur fils adulte, la présence de ces jeunes filles bouleverse l’équilibre familial.

Chacun des personnages va évoluer au cours de cette cohabitation.

Il se passe peu de choses dans ce livre. Le tour de force est de nous rendre très attachants ces héros, tout en nous donnant un éclairage de cette période troublée de la deuxième guerre mondiale dans les campagnes anglaises. L’auteur dépeint très bien les paysages anglais pour une immersion totale dans cette aventure.

Une grande finesse psychologique, une belle plume et une magnifique aventure humaine : je vous conseille vivement cette lecture.

Une auteure que je vais suivre dorénavant.

Notation :