Rentrée littéraire Les tribulations du dernier Sijilmassi de Fouad Laroui

Rentrée littéraire Les tribulations du dernier Sijilmassi de Fouad Laroui

Résumé

Adam Sijilmassi revenait d’Asie où il avait négocié brillamment la vente de produits chimiques marocains. Alors qu’il survolait la mer d’Andaman, il se posa soudain une question dérangeante : « Que fais-je ici ? » Pourquoi était-il transporté dans les airs, à des vitesses hallucinantes, alors que son père et son grand-père, qui avaient passé leur vie dans les plaines des Doukkala, n’avaient jamais dépassé la vitesse d’un cheval au galop ? Ce fut une illumination. Il décida de renoncer à cette vie qui ne lui ressemblait pas, se résolut à ne plus jamais mettre les pieds dans un avion et à changer totalement de mode de vie. Funeste décision !

L’auteur :

Fouad Laroui, né en 1958 à Oujda, est un économiste et écrivain marocain. Après des études au Lycée Lyautey à Casablanca, il passe par l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées en France, dont il sort ingénieur. Après avoir travaillé dans une usine de phosphates à Khouribga (Maroc), il part pour le Royaume-Uni, où il passe quelques années à Cambridge et à York. Il obtient un doctorat en sciences économiques et part vivre à Amsterdam où il enseigne l’économétrie puis les sciences de l’environnement à l’Université. Parallèlement, il se consacre à l’écriture.

Mon avis :

Un avis en demi-teinte : autant j’ai aimé la première moitié du livre, la suite m’a moins emballée et même ennuyée par moment. Dommage, car le thème est intéressant et l’accroche prometteuse.

Le héros, Adam, ingénieur marocain à qui tout réussit : boulot et vie de famille, se remet en question et s’interroge sur le sens de sa vie. Pourquoi ce rythme effréné dans sa vie ? Toujours parti à l’autre bout du monde, Adam passe peu de temps chez lui et ne profite pas de ses proches ni de son bel appartement. En pensant à ses ancêtres et à son père, il décide soudain de tout poser. Laisser tomber son boulot quitte à vivre pauvrement, il cherche à vivre plus simplement.

Sa femme, elle, n’est pas du tout d’accord avec sa décision. Mais est-ce le plus important ?

J’ai apprécié le ton désopilant et grave de la première partie du livre : une analyse fine d’un marocain occidentalisé qui décide de revenir aux sources. Le décalage entre sa situation actuelle et celle des villageois qui sont restés dans sa ville natale est si importante.

Des situations cocasses et originales rythment toute cette première partie.

Ensuite, Adam est empêtré dans ses interrogations sur le pouvoir de la religion, et tente depuis sa retraite dans le Riad de ses ancêtres, de comprendre ses congénères. Malheureusement, le lecteur aussi se retrouve déstabilisé par les questions philosophiques posées et s’ennuie. Trop long et compliqué.

J’ai apprécié la langue érudite et fluide dans la première partie et trouvé le thème original.

Un avis mitigé au final du fait du rythme inégal de l’histoire.

J’avais davantage aimé « Une année chez les français » du même auteur.

Merci Libfly et les éditions Julliard pour cette lecture.

 

 

 

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