Résumé : M Train débute au ‘Ino’, le petit bar de Greenwich Village où elle va chaque matin boire son café noir, méditer sur le monde tel qu’il est ou tel qu’il fut, et écrire dans son carnet. En passant par la Casa Azul de Frida Kahlo dans la banlieue de Mexico, par les tombes de Genet, Rimbaud, Mishima, ou encore par un bungalow délabré en bord de mer, à New York, qu’elle a acheté juste avant le passage dévastateur de l’ouragan Sandy, Patti Smith nous propose un itinéraire flottant au cœur de ses références (on croise Murakami, Blake, Bolaño, Sebald, Burroughs… ) et des événements de sa vie.
L’auteur : Auteure, musicienne, chanteuse, peintre et photographe, Patti Smith a acquis la reconnaissance dans les années 1970 pour sa fusion révolutionnaire entre poésie et rock. Son ouvrage « Just Kids » a été récompensé en 2010 par le National Book Award.
Mon avis :
Je ne résiste pas à débuter cet avis par la première phrase du livre « ce n’est pas si facile d’écrire sur rien », pour donner le ton de cette balade poétique très bien écrite.
Coup de chapeau pour l’objet livre : rempli de photos en noir et blanc et illustrant le récit, l’auteure est photographe aussi.
Ce livre, très personnel, est un hommage à l’art, tous ceux que Patti affectionnent : la photographie, la musique lorsqu’elle nous parle de Fred et sa guitare et surtout la littérature. J’ai particulièrement apprécié les passages sur la découverte de Haruki Murakami et son attachement à son livre fétiche « Chroniques de l’oiseau à ressort » dont la perte à Houston l’attriste beaucoup.
De Madrid à Berlin ou entre Mexico et New York son port d’attache, nous la suivons évoquant sa jeunesse, son amour des livres et de la photo, Fred son mari. Les moments défilent sans chronologie portés par des réflexions sur la vie, l’absence, le quotidien et ses rituels et sa solitude.
Poétique et touchant, un récit difficile à résumer plutôt à déguster avec un bon café, la boisson favorite de l’auteure.
À découvrir pour entamer avec Patti une réflexion en forme de méditation sur notre condition humaine. A réserver aux amateurs de ce type de récit. Je conseille aussi de lire cet ouvrage par petit bout, faire des pauses pour laisser notre esprit digérer sa prose puis y revenir, ou bien, ce que j’ai fait, d’alterner avec une autre lecture.
Sélectionné par le Grand Prix des lectrices Elle 2017.
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