Résumé : Si ce n’étaient ses cicatrices et les photos étranges qui tapissent les murs de son bureau, on pourrait dire d’Abigaël qu’elle est une femme comme les autres. Si ce n’étaient ces moments où elle chute au pays des rêves, on pourrait jurer qu’Abigaël dit vrai. Abigaël a beau être cette psychologue qu’on s’arrache sur les affaires criminelles difficiles, sa maladie survient toujours comme une invitée non désirée. Une narcolepsie sévère qui la coupe du monde plusieurs fois par jour et l’emmène dans une dimension où le rêve empiète sur la réalité. Pour les distinguer l’un de l’autre, elle n’a pas trouvé mieux que la douleur.
L’auteur : Franck Thilliez est l’auteur de plus d’une dizaine de romans, parmi lesquels Atomka, Le Syndrome E et, plus récemment, Pandemia. Lauréat du prix Étoiles du Parisien-Aujourd’hui en France pour le meilleur polar 2014 avec Angor, il confirme sa place de pilier du thriller français et continue d’alterner one-shots et enquêtes menées par son couple phare Lucie Henebelle/Franck Sharko.
Mon avis :
Mon premier roman de Franck Thilliez lu grâce à la sélection du jury des lectrices Elle.
Un thriller redoutable que j’avais du mal à lâcher : 600 pages avalées en trois lectures et sur un week-end.
Dès le départ, l’auteur installe un climat tendu et nous accroche immédiatement avec son intrigue. Abigail est une jeune psychologue qui aide la police dans les enquêtes difficiles comme celle-ci qui concerne des disparitions d’enfants.
Spécialiste en psychiatrie criminelle, elle décortique les faits en s’intéressant aux plus petits indices en notant tout. Ce qui complique son travail, c’est sa maladie : la narcolepsie qui la fait sombrer brutalement dans un sommeil peuplé de rêves et de cauchemar. Une tragédie personnelle se superpose à la difficile enquête qu’elle mène pour retrouver les enfants disparus.
Abigail va lutter contre sa maladie qui la dévore au point de lui voler sa mémoire. Nous lecteurs, sommes dans la tête de la psychologue et c’est compliqué et bien enchevêtré.
Ce thriller m’a scotchée et gardée en haleine tout du long, très efficace.
La construction originale du roman m’a interpellée : les chapitres ne sont pas chronologiques, l’histoire se déroule sur six mois, une indication de temps est donnée en début de chapitre. Non seulement cela ne nuit pas à l’histoire mais cela renforce la cadence haletante. Le lecteur tourne les pages encore plus vite pour reconstruire l’histoire.
L’introduction est importante : ne pas la sauter. Elle donne le ton en nous indiquant que le voyage sera temporel et que l’on sera plongé dans les replis les plus sombres de l’esprit humain.
C’est exactement ce que l’on pense en refermant ce livre : un puzzle complexe prenant, intriguant, émouvant et qui se découvre complètement en fin de lecture. Une prouesse, bravo à l’auteur.
Sélectionné par le Grand Prix des lectrices Elle 2017
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