Des pages et des îles

Chronique de : Aventurières de l’esprit de Nathalie Calmé

Aventurières de l’esprit

Présentation :

Courageuses et rayonnantes, dix femmes nous conduisent dans une exploration sensible et exigeante des multiples facettes de l’existence. Elles nous invitent, à travers leur pensée et leurs actions, à faire de la vie un chef-d’œuvre.

L’auteure :

Nathalie Calmé, journaliste et écrivaine, collabore régulièrement au Monde des Religions. 

Ma chronique : 

Ces conversations entre l’auteure et ces dix femmes sont très inspirantes.

Toutes différentes, elles portent un regard profond, d’une grande acuité sur notre monde et cela fait du bien.

Nous découvrons la vie intime et l’histoire de ces femmes aux métiers et passions diverses comme une navigatrice, une enseignante, une cheffe d’orchestre, une auteure, une nonne, une humanitaire, une ermite et des théologiennes.

Chacune se raconte simplement, avec une authenticité qui transparaît dans chaque phrase. Il est question ici de sagesse, de simplicité, de philosophie et de spiritualité.

Les parcours si dissemblables de chacune sont autant de pistes de réflexion pour nous lecteurs. Ces témoignages vivants et sensibles éclaireront chacun et donneront matière à méditer notamment suite aux questions de l’auteure sur les conséquences de la crise actuelle. Une saine lecture.

Paru aux éditions Le Relié chez Guy Trédaniel.

Notation :

Chronique de : Les Échos du souvenir de Tamara Mc Kinley

Les échos du souvenir

Résumé :

1936. À peine arrivée à Paris, la Ville Lumière apparaît à Annabelle Blake, jeune infirmière contrainte de fuir Londres, comme la cité de tous les possibles. Elle y fait la connaissance d’Étienne, poète en devenir, et de Henri, peintre en quête de reconnaissance. Ensemble, ils passent leurs journées à flirter et à prendre du bon temps. Mais ce Paris bohème n’est pas qu’une fête, d’autant que la guerre civile menace en Espagne…

L’auteure :

Née à Launceston (Tasmanie) en 1948, Tamara McKinley quitte l’Australie pour la Grande-Bretagne, où elle intègre un pensionnat de jeunes filles du Sussex. Elle est l’auteure de sagas australiennes – de La Dernière Valse de Mathilda (2005), traduit dans 20 pays

Ma chronique : 

Je suis toujours conquise par les romans de Tamara, j’aime l’ambiance de ses livres et ses intrigues.

Pour une fois, pas de destination lointaine, l’histoire se déroule principalement à Paris avec des incursions en Espagne et à Londres. En fin d’ouvrage, Tamara explique être venue à Paris, invitée par l’éditeur français (L’Archipel) et avoir succombé aussi aux charmes de Paris qui lui ont donnés envie d’écrire cette belle aventure.

Nous allons croiser des peintres dans les années trente, des combattants anti franquistes, des infirmières courageuses puis des résistants.

Français, espagnols ou anglais, tous vont se retrouver au cœur de combats sans merci. Le peintre basque Henri et Annabelle l’infirmière anglaise tissent une idylle dans un monde en guerre.

Tamara met en scène avec talent la guerre d’Espagne, le monde de l’art ou le Paris bohème avec un grand sens du romanesque.

Cette lecture reste dépaysante et délassante, beaucoup d’humanité se dégage de ce récit comme pour les autres publications de cette auteure. C’est aussi pour cette raison que je vous recommande cette lecture.

Paru aux éditions de l’Archipel.

Notation :

Chronique de : Les mystères de Marseille d’Emile Zola

Les mystères de Marseille

Résumé :

Philippe Cayrol, jeune aventurier républicain, sans fortune mais plein d’audace, a soustrait Blanche de Cazalis aux griffes de son oncle, richissime et tout-puissant député royaliste de Marseille. Son frère Marius, intègre et pugnace, va tout faire pour pro- téger les deux amants de la colère de Cazalis – ainsi que leur enfant à naître. Et, bientôt, pour organiser l’évasion de Philippe, qui encourt la peine de mort…

Ma chronique :

Une œuvre littéraire du jeune Zola, tout est expliqué dans les deux préfaces écrites par l’auteur : la deuxième a été rédigée alors que l’auteur était célèbre et retrace le contexte de ce roman.

Passionnée par les écrits de Zola, je découvre ici à la fois le récit et l’histoire autour de ce roman et les deux sont passionnants.

Le jeune Zola a écrit ce récit pour un journal, payé une misère à la ligne. Pour survivre, il écrit en parallèle « Thérèse Raquin ».

Ce livre est très documenté sur cette période autour de la seconde république. Émile Zola explique dans la préface avoir recherché dans les greffes des tribunaux des éléments qui ont inspirés cette histoire.

C’est ce qui rend ce roman si réaliste et riche historiquement. C’est une vision approfondie de Marseille et sa région dans ce contexte historique. 

J’ai aimé ce roman feuilleton de la veine des Mystères de Paris avec son cocktail de péripéties comme les enlèvements, insurrections, complots et lutte des classes.

Si on aime Zola, ne pas hésiter à découvrir ce roman paru aux éditions de l’Archipel collection Archipoche.

Chronique de : Le cerveau du bien-être de Dawson Church

Le cerveau du bien-être

Présentation :

La plasticité neuronale – la capacité du cerveau à remodeler ses connexions en fonction de l’environnement et des expériences vécues par l’individu – est maintenant largement connue. Mais ce qu’encore peu de gens savent, c’est la rapidité avec laquelle elle se produit, l’ampleur des modifications cérébrales provoquées et le contrôle que chacun d’entre nous peut exercer sur ce processus. Dans cet ouvrage, Dawson Church s’appuie sur son histoire personnelle, sur les dernières avancées en neurosciences et sur les preuves étonnantes de transformations rapides et radicales du cerveau qu’il a pu découvrir.

L’auteur :

Dawson Church est chercheur dans le domaine de la santé holistique et auteur de renommée internationale. Il a publié plusieurs best-sellers dont Le Génie dans vos gènes, qui a révolutionné la conception du lien entre émotions et génétique. 

Ma chronique :

Ce livre est riche, très fourni en explications sur la plasticité du cerveau et sur le rôle de la méditation pour aller vers un mieux-être.

L’auteur a mis au point ce qu’il nomme « l’éco-méditation », fruit de son expérimentation, une combinaison de cohérence cardiaque avec de la pleine conscience, de l’EFT et de l’hypnose. Comme il nous l’explique, ces stimuli physiques et mentaux permettent de méditer facilement et de se retrouver dans cet état de « cerveau du bien-être » rapidement et sans difficulté. Méditer n’est pas si simple, c’est un constat fréquent et partagé par de nombreux méditants et c’est aussi un frein pour les novices.

Pourtant la pratique de la méditation modifie notre cerveau dès les premières heures de pratique, c’est prouvé; cette transformation est d’autant plus importante que le méditant pratique beaucoup et depuis longtemps.

J’ai aimé les informations techniques et scientifiques mais aussi les conseils concrets du méditant : par exemple il est normal pour un débutant en méditation de ne pas pouvoir immobiliser son esprit plus de dix secondes sachant que les chevronnés tiennent soixante secondes. Cela rassure le méditant débutant que je suis !

J’ai compris aussi pourquoi les méditations guidées duraient au moins vingt-cinq minutes et comment mieux gérer les spirales au cours de la pratique (vagabondage de l’esprit).

Le chapitre sur le « cerveau résilient » est particulièrement intéressant avec le témoignage de ce vétéran qui explique comment contrer le stress post-traumatique.

L’auteur indique également que la méditation permet de réguler les émotions négatives et de contrôler son attention.

Ce livre basé sur les expérimentations de l’auteur, complété des études scientifiques et agrémenté de pratiques en fin de chaque chapitre est très complet et enrichissant.

Impossible de ne pas avoir envie de méditer après cette lecture.

À retrouver aux éditions Guy Trédaniel.

Notation :

Chronique de : Confusion d’Elizabeth Jane Howard

Confusion

Résumé :

Mars 1942. Polly et Clary, les deux cousines encore enfants dans Étés anglais et qui, adolescentes, avaient la part belle dans « À rude épreuve », ont aujourd’hui dix-sept ans et n’aspirent qu’à une chose: échapper à l’étau familial en quittant Home Place pour Londres.

L’auteure :

Née en 1923, Elizabeth Jane Howard est l’auteur de quinze romans. Les Cazalet Chronicles – The Light Years, Marking Time, Confusion et Casting Off – sont devenus des classiques modernes au Royaume-Uni et ont été adaptés en série pour la BBC et pour BBC Radio 4. 

Ma chronique :

Une saga époustouflante, chaque tome est encore meilleur que le précédent : oui, le troisième tome de la saga des Cazalet tient toutes ses promesses.

J’ai ressenti cette même addiction avec une envie fiévreuse de tourner les pages et un déchirement quand il faut quitter sa lecture.

Plus sombre que les tomes précédents, Confusion, titre de cet épisode, se concentre essentiellement sur les changements de vie des cousines Louise, Polly et Clary. L’adolescence laisse la place à l’âge adulte avec ces tourments et les émois amoureux. La guerre complique et obscurcit leur vie.

Les adultes qui les entourent se débattent aussi avec leurs vies sentimentales complexes dans une période si dramatique. L’auteure nous rend leurs faiblesses si attachantes. 

Plus tourmenté que les deux premiers tomes, ce roman à la prose ensorcelante m’a séduite tout autant que les précédents voire plus. J’ai aimé les portraits fouillés des jeunes femmes et de leur entourage avec l’ombre de la guerre. Conteuse hors pair, Elisabeth nous enchaîne à son récit et on se laisse piéger avec délice.

Une lecture indispensable, parue aux éditions de la Table Ronde.

Notation :