Des pages et des îles

Chronique de : Pour tout te dire de Gilly Macmillan

Pour tout te dire

Résumé :

Le talent d’écrivaine de Lucy Harper lui a tout donné : la gloire, la fortune et des fans par millions. Il lui a aussi donné Dan, son mari jaloux dont la carrière d’écrivain est au point mort. Un jour, Dan disparaît ; ce n’est pas la première fois qu’une personne disparaît dans la vie de GiLucy. Trois décennies plus tôt, son petit frère Teddy s’est lui aussi volatilisé et n’a jamais été retrouvé. Lucy, seul témoin, n’a jamais dit la vérité sur cette soirée, au grand désarroi de ses parents.

L’auteure :

Gilly Macmillan vit en Angleterre. Depuis la publication de « Ne Pars pas sans moi », « Pour tout te dire » est son sixième roman publié aux Escales.

Ma chronique :

Je l’ai lu presque d’une traite : complètement happée par cette histoire.

Ce n’est pas un thriller classique : la narratrice et héroïne écrit des polars, son histoire personnelle dramatique s’entremêle avec ses polars.

Dès les premières lignes, j’ai été ferrée : le frère de Lucy a disparu une nuit de solstice alors qu’il était avec elle. Que s’est-il passé ? Quelle responsabilité incombe à Lucy ? La construction narrative entrecoupée de témoignages du passé entraîne le lecteur sur de multiples pistes et maintient le mystère jusqu’aux dernières lignes.

Une auteure de polar qui ne sait plus où donner de la tête et se sent piégée par son passé, son mari et ses héros de papier. Qui est avec elle ? Peut-on lui faire confiance ? Comment se faire aider alors que son passé resurgit ?

Un très bon thriller, sans rien de gore, avec un suspense intact jusqu’au bout et une écriture efficace. Parfois déstabilisant, on ne sait plus qui et quoi croire.

N’est-ce pas tout cela qui fait un bon polar ?

À découvrir sans attendre aux éditions Les Escales.

Notation :

Chronique de : 100 idées pour apprendre à mieux respirer de Marcella

Présentation

Ce livre est une série de courts exercices de sophrologie associés à des exercices de respiration. 106 séances pour apprendre à mettre le stress à distance et créer un espace de retour au calme (tant pour le corps que pour l’esprit), trouver sa juste place (celle qui est bonne pour soi-même) et enfin, ressentir son corps de manière plus consciente. Bien que les séances proposées puisent leur source dans la méthode sophrologique, leur construction est influencée par la cohérence cardiaque et la méditation de pleine conscience, auxquelles l’auteure a ajouté sa joie créative + un zeste de poésie.

L’auteure :

Marcella est sophrologue praticienne. Elle consulte en cabinet à Paris et intervient en milieu scolaire, dans les établissements accueillant des personnes âgées, en maternité, en entreprise. Elle est également auteure de livres de sophrologie.

Ma chronique :

Un guide à emmener partout avec toi pour penser toujours à mieux respirer comme le propose Marcella.

Ma lecture a bien démarré avec le poème de la préface, signé Gaël Faye, très inspirant et qui résume si bien toutes les pratiques qui vont suivre.

La présentation de la sophrologie est simple, à la portée de tous et j’ai particulièrement aimé cette phrase qui résume si bien cette belle pratique : « Elle invite à observer les événements de la vie sous un axe légèrement différent, elle met en lumière qu’une sensation positive corporelle agit de façon positive sur le mental ».

La proposition de Marcella : tester, pratiquer et faire son choix dans ces techniques puissantes.

J’ai aimé le côté pratique du guide avec ses séances courtes ou un peu plus longues pour d’autres, chacune avec un thème. Il est question de calme, détente mais aussi de force, de joie, d’énergie et de puissance. Comme le dit Marcella, il s’agit ici d’habiter le monde dans sa réalité, en adéquation entre notre corps et l’espace. Les pratiques sont de type méditatives ou dynamiques. Tout est bien expliqué et clair.

Un guide pour découvrir la sophrologie et pour pratiquer que l’on soit néophyte ou déjà convaincu.

À mettre dans toutes les mains.

Paru aux éditions Tom Pousse.

Chronique de : Harvey d’Emma Cline

Harvey

Résumé :

Harvey a mal partout. Le bracelet électronique n’arrange rien, il a les chevilles fragiles et craint de chuter dans l’escalier tapissé de la villa qu’on lui a prêtée. Demain c’en sera fini, il sera disculpé de tout ce qu’on lui a mis sur le dos dans le seul but de lui nuire. Dès demain il pourra se lancer dans de nouveaux projets. Entre deux coups de fil à ses avocats, avec lesquels il s’efforce d’être patient, il aperçoit Don DeLillo dans le jardin voisin. Adapter son chef-d’œuvre, Bruit de fond, au cinéma. Voilà…

L’auteure :

Emma Cline est née en Californie. Ses écrits de fiction ont paru aux Etats-Unis dans Tin House et The Paris Review. Elle est la lauréate du prix Plimpton 2014. The Girls est son premier roman dont les droits ont été achetés par le producteur Scott Rudin. Il sera publié dans 34 pays étrangers. 

Ma chronique :

Un pari audacieux : une jeune auteure, Emma Cline, se met à la place d’Harvey W. le célèbre producteur de cinéma. C’est réussi.

Bravo pour ce texte qui parvient brillamment à nous positionner dans la tête d’Harvey : il se raconte à la veille de son procès : shooté mais confiant. Inimaginable pour lui d’être reconnu coupable.

Un cocktail détonnant : cynisme, inconscience, détachement avec un côté pathétique. On le plaindrait presque…

Un texte bluffant, on en oublierait presque ce qui pèse sur lui lors des échanges avec sa fille et sa petite-fille : il fallait oser se mettre à la place de cet homme.

Un ovni littéraire, qui montre le talent de cette jeune auteure, à découvrir aux éditions de la Table Ronde.

Notation :

Chronique de : Quand les hasards sont des rendez-vous de Magali Discours

Quand les hasards sont des rendez-vous

Résumé :

Dans le bar de Jocelyne, les habitués sont comme une famille. Il y a l’ancien : Papé, 85 ans, un sans-abri. Et les jeunes : Lisa, encore étudiante, et ses amis, avec lesquels elle a formé une troupe de théâtre amateur. Un soir d’été, Papé quitte ce monde. Ses petits-enfants de coeur deviennent les gardiens d’un étrange héritage …

L’auteure :

Née en 1971 sur l’île de Beauté, Magali Discours a grandi au bord de la Méditerranée. De son enfance provençale, elle a gardé un goût prononcé pour les accents chantants et un sens innée de la comédie. Professeur d’italien et responsable d’une troupe de théâtre, elle exerce dans un lycée de Beaune en Bourgogne. Magali Discours a remporté deux prix littéraires en 2020.

Ma chronique :

Une nouvelle collection chez l’Archipel : « Instants suspendus » : un joli nom qui illustre très bien l’ambiance du roman.

J’ai été happée par cette histoire : j’ai aimé remonter le temps pour découvrir la vie passionnante du héros et suivre le spectacle monté par quatre jeunes artistes. Le procédé est original, la mise en scène des jeunes comédiens sert de fil conducteur à l’intrigue.

Ces êtres cabossés m’ont émue, j’ai voyagé avec eux au cœur de Nice, en ce début du vingtième siècle. J’ai partagé la vie tourmentée de Papé et de ses proches. Le personnage de Jocelyne est particulièrement attachant, une patronne de bar pas comme les autres.

En résumé, une belle et douce lecture qui ne peut que nous toucher, à découvrir sans tarder aux éditions l’Archipel.

Notation :

Chronique de : Ni vu ni connu de Jeffrey Archer

Ni vu ni connu

Résumé :

William Warwick a été promu et intègre la brigade des stupéfiants. Ses membres ont pour objectif prioritaire d’appréhender Assem Rashidi, le fameux baron de la drogue du sud de Londres, connu sous le nom de La Vipère. Alors que l’enquête progresse, William va devoir faire face à des adversaires redoutables tout droit revenus de son passé.

L’auteur :

Né en Angleterre en 1940, Sir Jeffrey Archer fait ses études à l’université d’Oxford avant de se tourner vers la politique. Il démissionne de la Chambre des communes en 1974 pour se consacrer à l’écriture. Il est aujourd’hui traduit dans une trentaine de langues et ses livres se sont écoulés à plus de 270 millions d’exemplaires.

Ma chronique :

Je découvre Jeffrey Archer avec ce thriller qui m’a paru assez classique au départ mais dont le rythme démarre progressivement donc faites comme moi et persévérez dans la lecture.

Le héros, William, est un brigadier très futé et motivé : une vraie menace pour la pègre en face de lui. Son chef et ses collègues sont des flics déterminés à coincer le baron de la drogue et démanteler ainsi tout le réseau.

J’ai aimé aussi les personnages féminins comme Beth la fiancée de William passionnée d’art ou Grace sa sœur une avocate très douée : des seconds rôles qui ont une réelle influence sur le déroulé de l’intrigue. Une histoire qui serait parfaite en version cinématographique, l’écriture s’y prête très bien.

Un bon polar assez classique qui nous tient en haleine jusqu’au bout.

À découvrir aux éditions Les Escales.

Notation :