Des pages et des îles

Chronique de : Passion, pleine conscience de Patrizia Collard

Présentation :

Dans cet ouvrage, vous découvrirez comment :

• Profiter pleinement du moment présent.
• Être ancré dans l’ici et maintenant.
• Améliorer votre bien-être physique et mental.

L’auteure :

Patrizia Collard est une enseignante en pleine conscience et en autocompassion, une psychothérapeute, une consultante en gestion du stress et une auteure à succès qui travaille et vit entre Londres et Vienne.

Ma chronique :

Un guide très complet pour vivre pleinement conscient en utilisant les nombreux conseils et la quarantaine de méditations guidées. 

Cet ouvrage sera utile autant pour les débutants que pour les habitués à la pratique. Dès l’introduction, il est précisé que ce guide offre un découpage compatible avec un public varié : les basiques dans les premières pages puis des parties pour les plus avancés comme celle sur le bien-être mental (combattre l’anxiété, les peurs, la dépression). Le chapitre sur le sommeil, tout public, est à la fois plein de conseils, de méditations spécifiques et d’anecdotes.

Un témoignage édifiant dans le paragraphe « réapprendre à dormir » montre comment la méditation a transformé la vie d’un journaliste débordé en supprimant ses problèmes de sommeil.

Chaque chapitre se termine par un poème pour réfléchir et prendre du recul sur le thème qui vient d’être abordé.

Les méditants aguerris pourront donc puiser dans cet ouvrage des compléments à leurs connaissances et les débutants s’initier à leur rythme.

L’ouvrage s’appelle « Passion, pleine conscience », c’est une passionnée qui l’a écrit et je conseille à tous de découvrir ces précieux conseils pour améliorer son bien-être avec la pleine conscience.

Paru aux éditions Guy Trédaniel 

Notation :

Chronique de : Délivre-nous du mal de Chrystel Duchamp

Résumé :

Février 2018. Anaïs sollicite l’aide de son ami Thomas Missot, commandant à la PJ de Lyon. Pour elle, pas de doute, sa soeur Esther a été enlevée. Pourquoi aurait-elle, sinon, laissé derrière elle ses clés de voiture, ses papiers et son téléphone portable ? Les mois passent et, tandis que l’enquête s’enlise, d’autres jeunes femmes se volatilisent…

L’auteure :

Chrystel Duchamp est l’autrice, aux éditions de l’Archipel, de L’Art du meurtre et Le Sang des Belasko, deux suspenses salués par la critique.

Ma chronique :

Troisième roman et troisième réussite : bravo Chrystel, le polar français est bien représenté ici.

J’ai eu du mal à le poser : tension et rythme infernal m’ont scotchée au roman.

L’écriture est cinglante et incisive, ce qui donne du peps et fait monter l’adrénaline. Chrystel aborde ici des sujets graves d’aujourd’hui : inceste, abus sexuels, féminicides ou anorexie. Toutes les malheureuses héroïnes de ce polar ont eu à subir l’un de ces traumatismes, impossible d’en sortir indemne.

Ces maux et d’autres encore se superposent dans une intrigue complexe qui s’obscurcit au fil des pages. Des cadavres pendus, toujours des jeunes femmes, avec la même mise en scène macabre. On frémit, suspendu au récit, en retenant sa respiration.

L’histoire est éprouvante et émouvante, les pages se tournent vite jusqu’au dénouement inattendu : un très bon thriller.

Paru aux éditions l’Archipel.

Chronique de : Sanctuaire de Laurine Roux

Le sanctuaire

Résumé :

Gemma, sa sœur et leurs parents ont trouvé refuge dans un chalet de montagne isolé. La famille vit depuis des années à l’abri d’un virus qui a décimé la quasi-totalité de l’humanité. Gemma, née et élevée dans ce « Sanctuaire », obéit aux lois imposées par son père. Elle a apprivoisé chaque recoin de son territoire, devenant une chasseuse hors pair. Mais ces frontières imposées commencent à devenir trop étroites pour l’adolescente…

L’auteure 

Née en 1978, Laurine Roux vit dans les Hautes-Alpes où elle est professeur de lettres modernes.

Ma chronique :

Si vous avez aimé « Dans la forêt » de Jean Hegland, n’hésitez pas, ce court roman d’anticipation avec une ambiance de fin du monde est pour vous.

J’ai choisi ce roman après avoir été séduite par son précédent livre « Une immense sensation de calme » et je n’ai pas été déçue. J’ai retrouvé son écriture poétique et incisive avec en plus, ici, une tension importante et un suspense redoutable.

Le décor de ce roman est beau et majestueux mais les conditions de vie difficiles. La cadette, Gemma, est née dans cet endroit, baptisé le sanctuaire par sa famille, un endroit sécurisé. Son père l’a élevée pour être une guerrière : elle se déplace sans se faire voir des animaux et les abat avec son arc. Interdiction de rater sa proie, le père insiste sur ce point, il inculque la chasse et l’autodéfense à ses deux filles.

Une rencontre inattendue bouleversera ce fragile équilibre.

J’ai frémi pour Gemma et éprouvé de l’empathie pour tous ces personnages, notamment pour la mère des deux jeunes filles qui fera tout pour les protéger.

Un livre fort, très tendu à ne pas rater.

Paru aux éditions Folio.

Notation :

Chronique de : Tout ira bien de Damian Barr

Résumé :

1901. Afrique du Sud. Une guerre sans merci oppose l’armée britannique et les premiers colons. Sarah van der Watt et son fils sont emmenés de force dans un camp de détention. À leur arrivée, on leur assure que « tout ira bien ». Dans les faits, c’est la naissance du premier camp de concentration de l’histoire…

2010. Willem, 16 ans, ne veut qu’une chose : rester seul avec ses livres et son chien…

L’auteur :

Né en Écosse en 1976, Damian Barr est l’auteur de deux essais, dont l’un biographique sur la vie d’un adolescent gay dans l’Angleterre thatchérienne. Il vit à Brighton. Tout ira bien est son premier roman.

Ma chronique :

Saisissant et glaçant, un roman fort sur un sujet peu connu du grand public. En Afrique du Sud, lors de la guerre des « Boers », des camps de concentration ont été construits par les anglais pour séquestrer les « boers », les femmes et enfants des soldats rebelles.

En 1901, plus de cent vingt mille personnes ont été internées, quarante pour cent d’entre elles sont décédées à cause de l’insalubrité et des maladies.

Dans la première partie du livre, Sarah et son fils sont enfermés dans un camp. Sarah tient un journal intime, consigne tout en pensant à son mari Samuel, parti se battre et espérant qu’ils se retrouveront.

Dans la deuxième partie, nous suivons une famille de Johannesburg, une jeune femme devenue mère trop tôt qui fait face pour élever ses enfants. Nous partageons son quotidien et celui de ses enfants et petits enfants, la vie pendant et après l’apartheid avec son lot d’insécurité et de violences.

Le lien entre les deux histoires se fait dans la dernière partie, attendez-vous à du suspense et des émotions fortes en fin de livre. Dans la postface, nous apprenons que tous ces événements sont malheureusement exacts.

Nous découvrons aussi comment la guerre anglo-boers a pu influencer l’histoire de l’Afrique du Sud.

Un grand roman émouvant et fort sur une page d’histoire peu connue : je vous le conseille fortement.

Paru aux éditions 1018.

Notation :

Chronique de : Sachez que nous sommes toujours là d’E. Safran Foer

Résumé :

Rescapés de la Shoah, les parents d’E. Safran Foer n’ont jamais parlé de leur passé lorsqu’elle était enfant. Devenue adulte, elle apprend qu’avant la guerre, son père était marié à une autre femme avec laquelle il avait eu une fille et que toutes deux ont été assassinées par les nazis. Bouleversée, l’auteure se rend en Ukraine en quête de réponses.

L’auteure :

Esther Safran Foer vit aux États-Unis. Très engagée dans différentes fondations pour la mémoire de la Shoah, elle a dirigé pendant dix ans le centre culturel et la synagogue Sixth & I Temple à Washington, avant de se consacrer à l’écriture de ce récit.

Ma chronique :

Un témoignage bouleversant devant lequel personne ne sera indifférent.

La mère de l’auteure rescapée de la Shoah a enterré son passé, comment a-t-elle pu survivre ? « La chance et l’intuition l’ont peut-être sauvée, mais je sais qu’il y a autre chose ».

En plongeant dans le passé de sa famille, Esther découvre tout un pan d’histoire et une demi-sœur inconnue jusque-là. En reconstituant son destin et celui de ses proches, l’horreur de la barbarie nazie surgit. Elle mène l’enquête au plus près des événements, jusqu’en Ukraine.

Au travers des témoignages et photos puis de rencontres, la vérité se dessinera.

Des photos sont insérées en complément du récit qui se lit comme un roman.

Un livre de mémoire pour ne pas oublier tous les disparus et se souvenir de tous ceux, ces justes, qui ont pu aider ces malheureux.

Paru aux éditions Les Escales.

Notation :