Des pages et des îles

Chronique de : À l’adresse du bonheur de Lorraine Fouchet

Résumé :

En lisant les petites annonces, Pierre Saint-Jarme découvre que Ker Joie, la maison de famille vendue dix ans plus tôt, est de nouveau sur le marché. Il se précipite pour la racheter. Trop tard. Alors il la loue, le temps d’un week-end, pour réunir la tribu sur l’île de Groix et organiser l’anniversaire d’Adeline, sa mère. Mais Pierre n’est pas le seul à lire les journaux… Un accident survenu il y a trente-sept ans s’invite à la fête…

L’auteure :

Avant de se consacrer à l’écriture, Lorraine Fouchet a été urgentiste. Elle est l’auteur de vingt-deux romans et d’une lettre ouverte à son père, J’ai rendez-vous avec toi. Ses derniers succès, Entre ciel et Lou, J’ai failli te manquer et Face à la mer immense ont paru chez EHO. Elle vit entre les Yvelines et l’île de Groix.

Ma chronique :

Chaque livre de Lorraine est un petit bijou empreint d’une grande humanité, je me régale à chacune de ses lectures.

Une fois encore, j’ai succombé au charme de ce livre, et à la belle plume de Lorraine qui nous entraîne dans une histoire émouvante et remplie d’amour.

Cela fait du bien de passer quelques heures avec ces personnages attachants sur l’île de Groix : on passe du rire aux larmes et le positif l’emporte toujours.

Trois générations se réunissent : Adeline l’aïeule, ses enfants et petits-enfants. Le passé et ses secrets, profondément enfouis, ressurgissent dans l’ancienne grande maison familiale qui pourrait redevenir l’adresse du bonheur.

Je retiens surtout la recette du bonheur : se parler au sein des fratries, se serrer les coudes, se souvenir de tous les bons moments et prendre conscience que la vie peut être belle.

Cette recette est à appliquer sans modération, merci Lorraine de nous le rappeler et de nous faire passer de si doux moments de lecture.

À lire absolument.

Paru aux éditions Héloïse d’Ormesson.

Chronique de : Quand je me deux de Valérie Rouzeau

Résumé :

« Combien de fois ne m’a-t-on pas demandé d’éclairer le sens de ce “deux” ! du verbe “se douloir”, fréquemment usité au Moyen-Âge et signifiant souffrir, plus au plan moral que physique. Apollinaire l’a fait revivre dans son Guetteur mélancolique, en optant pour cette belle graphie qui donne 2 aussi ».

L’auteure :

Née le 22 août 1967 à Cosne-Sur-Loire, Valérie Rouzeau s’est fait connaître avec Pas Revoir (Le Dé Bleu, 1999, réédité en Petite Vermillon en 2010 suivi de Neige Rien). Auteur de quelque vingt-cinq recueils de poésie et de plusieurs chansons pour le groupe Indochine, elle a aussi traduit Sylvia Plath et William Carlos Williams.

Ma chronique :

De la poésie mordante, décalée qui croque notre vie de tous les jours et c’est un vrai bonheur.

Je l’ai découverte avec « Éphéméride » et de nouveau je suis tombée sous le charme de ces vers.

Vif et coloré, ce recueil de poèmes est une illustration de nos souffrances morales et physiques avec une pointe d’optimisme et d’humour.

Un extrait du poème « Trente-six chandelles » ‘

« De quoi donc les rêves sont-ils faits

    Quelqu’un m’a-t-il toujours aimée

    Ai-je aimé bien quelqu’un 

    Une fois deux fois trois fois moins quatre rien. »

À lire et relire.

Publié aux éditions de la Table Ronde collection La petite Vermillon 

Notation :

Chronique de : Voyage en territoire inconnu de David Park

Résumé :

Le monde est recouvert de neige. Les transports sont interrompus. Tom doit s’aventurer dans un paysage métamorphosé et hostile pour aller chercher son fils, malade et coincé dans une résidence étudiante. Mais lors de ce trajet solitaire en voiture, de Belfast à Sunderland, Tom se retrouve à faire un autre voyage, sans carte ni guide, et retrace chaque route d’une histoire familiale habitée de souvenirs et embrumée de regrets.

L’auteur :

David Park est l’auteur de onze livres. Couronné du « Major Individual Artist Award” par l’Arts Council d’Irlande du Nord, David Park vit dans le comté de Down. Voyage en territoire inconnu est son premier livre publié en France.

Ma chronique :

Le récit d’une quête le temps d’un voyage en territoire inconnu. Troublant et émouvant, ce roman m’a captivée complètement d’un bout à l’autre.

Le voyage en territoire inconnu se passe essentiellement dans la tête de Tom : à l’occasion de son trajet dans un paysage enneigé aux routes souvent bloquées, un dialogue intérieur s’installe entre lui et son fils. Alors que ce voyage s’impose comme le seul moyen de porter secours à son jeune fils, son esprit s’évade et revient sur son passé. 

Comment affronter ses peurs, ses regrets et faire la paix avec ses démons ?

Peut-il se réconcilier avec la vie, dépasser la dépression et toute sa colère, ses rancœurs et remords ancrés en lui ? Le lecteur est de tout cœur avec lui, le dialogue parents-enfants est tellement compliqué parfois.

Alternant récit du voyage et réflexions internes, ce livre superbement écrit et traduit par Cécile Arnaud mérite toute votre attention.

À découvrir aux éditions de la Table Ronde.

Notation :

Chronique de : Le grand livre du magnétisme de Florian Lucas

Présentation :

Cette thérapie, complémentaire à la médecine traditionnelle, présente de multiples avantages en termes de bien-être et de soulagement de nombreux maux, en participant activement à la guérison globale de l’individu. Dans cet ouvrage, Florian Lucas présente l’ensemble des protocoles qu’il a mis au point et testés avec succès auprès de milliers de personnes.

L’auteur :

Florian Lucas s’est découvert un don de magnétiseur très jeune. Après une carrière d’officier de police judiciaire à la brigade des stupéfiants, il a décidé de se consacrer exclusivement à la pratique du magnétisme. En raison de ses résultats stupéfiants sur nombre de pathologies sérieuses, il collabore avec des scientifiques, mais aussi avec des médecins.

Ma chronique :

Le magnétisme est une pratique que je ne connaissais pas, j’ai pu avec cet ouvrage comprendre les champs d’application et tester certains protocoles simples.

Dans l’avant-propos, l’auteur se livre en expliquant son parcours et sa passion pour cette pratique. Dans ces conseils préliminaires, il aborde l’importance de la sensibilité et la bienveillance de celui qui pratique le magnétisme. Il décrit dans le premier chapitre, le corps et son énergie avec des protocoles simplifiés à la portée de tous. Tout pour démarrer dans le magnétisme ou participer à une séance en comprenant les enjeux.

C’est un guide inspirant et complet avec des fiches décrivant les protocoles pour des problématiques physiques et émotionnelles. Le livre s’adresse à tous et pourra aussi intéresser de futurs magnétiseurs car c’est un vrai guide d’auto-apprentissage avec des fiches et photos. L’ouvrage se présente comme un grand carnet à spirales où l’on peut noter ses commentaires.

Paru aux éditions Guy Trédaniel

Notation :

Chronique de : Le goût de l’hiver et Le goût de l’écriture, ouvrage collectif

Présentation de la collection : 

« Le goût de… » regroupe des anthologies littéraires consacrées à des villes, des régions, des pays et à de nombreuses thématiques, véritables petites bibliothèques portatives.

Ma chronique :

Une collection qui propose plus de trois cent titres. J’ai lu deux titres : Le goût de l’hiver et le goût de l’écriture. Les livres sont de petits formats avec de jolies couvertures.

Dans le goût de l’hiver, on retrouve une sélection d’extraits de textes d’E. Zola, J.Verne, C. Gallay, P. Quignard, Colette, H. Haddad et bien d’autres. Plus de trente textes variés qui illustrent et fêtent la saison et ses plaisirs, le changement d’année, la froidure, la neige et l’hiver blanc. 

C’est l’occasion de retrouver de grands auteurs, ici, beaucoup de ceux que j’affectionne sont représentés, un petit bonheur de lecture.

Le goût de l’écriture, plusieurs thèmes sont abordés comme les sources de l’écriture, pourquoi écrire et transcender l’écriture. Un choix de textes de G. Perec, D. Pennac, Diderot, Platon, Flaubert, V. Woolf ou Camille Laurens.

Je vous partage cette citation extraite de « Quelques-uns » de Camille Laurens, un recueil de textes consacrés à l’amour des mots : « Les mots ont une voix, ils ont un grain, comme on dit le grain de la voix, le grain de la peau, bien sûr … chaque mot est un original, une pièce unique. La lecture consiste donc à palper ce grain, à entendre cette voix. ».

Pour les amateurs de lecture, les écrivains qui se demandent pourquoi écrire, à quoi cela sert-il ?

Je recommande ces recueils à tous les amoureux des lettres.

Paru chez Mercure de France.

Notation :