Des pages et des îles

Chronique de : L’ombre du crépuscule de Rachel Caine 


Résumé :

Gwen est parvenue à se débarrasser de son ex-mari, le serial killer Melvin Royal, et à sauver ses enfants. Mais elle subit toujours le harcèlement de ceux qui refusent de la croire étrangère aux crimes de Melvin. Gwen espérait désormais vivre sans se cacher, c’est de nouveau impossible.

L’auteure :

Autrice de thrillers et de fantasy, Rachel Caine a vu ses romans traduits dans seize pays. Après L’Ombre de la menace (Archipoche, 2020), finaliste de l’International Thriller Writers Award, et L’Ombre de l’assassin (Archipoche, 2021).

Ma chronique :

Je découvre cette auteure de polar dont le récit est du type efficace et glaçant.

A éviter le soir dans son lit pour ne pas cauchemarder.

L’héroïne est l’ancienne épouse d’un tueur en série qui se défend, elle et ses enfants, d’un monde sans pitié pour les proches d’un monstre.

Elle vient aussi en aide à des victimes qui l’appellent au secours.

Gwen s’engage dans une histoire complexe pour venir en aide à une jeune fille persécutée.

L’intrigue est bien menée, très rythmée comme un film d’action. Les chapitres alternent entre les voix de Gwen, Sam ou les enfants. 

Tout est très dynamique et vivant, on ne s’ennuie pas.

Un bon polar classique pour les amateurs du genre.

Publié aux chez Archipoche aux éditions L’Archipel.

Chronique de Oona et le sens de la vie de Margarita Montimore 

Résumé :

31 décembre 1982. À la veille de ses dix-neuf ans, Oona Lockhart s’évanouit et se réveille dans le corps d’une femme de 51 ans : elle-même ! Elle découvre que, désormais, elle ne vivra pas en traversant le temps de façon linéaire. À chaque anniversaire, elle sera transportée à un moment différent de sa vie. Une affection atypique qui lui fait sauter des années et parfois des décennies entières.

L’auteure :

Après un bachelor en écriture créative de l’Emerson College, Margarita Montimore a travaillé pendant plus d’une décennie dans l’édition et les médias sociaux avant de décider de se concentrer à plein temps sur son rêve d’écrivaine. Elle vit dans le New Jersey avec son mari et son chien.

Ma chronique :

Émouvant et optimiste, une belle leçon de vie.

L’idée est originale, cette héroïne dont le corps vieillit à un rythme différent de son esprit. Les aller-retours entre avenir et passé peuvent être difficiles à gérer et lui demanderont d’apprendre à lâcher prise et à profiter de la vie.

La lecture est très fluide et le suspense présent tout au long du roman. Comment cette jeune femme va-t-elle continuer de gérer sa vie avec les cartes qu’elle a en main qui lui ont dévoilé une partie de son avenir ?

Une belle réflexion sur le temps, l’importance de vivre pleinement sa vie. Le titre de ce roman le résume bien : quel sens a-t-on envie de donner à son existence ?

Un roman qui fait du bien : gai, optimiste et attachant.

Paru aux éditions de l’Archipel collection Instants Suspendus

Chronique de : Panique à Drouot d’Eric Mercier 

Résumé :

Alors qu’une vente aux enchères vient juste de prendre fin dans la luxueuse salle parisienne, un commissaire-priseur est retrouvé assassiné de la pire des façons : son corps enfermé dans une « vierge de Nuremberg », un instrument de torture du Moyen Âge particulièrement vicieux. Le commandant Frédéric Vicaux et son adjointe Laetitia Roux, de la Brigade criminelle de Paris, sont chargés de l’enquête. 

L’auteur :

Éric Mercier a travaillé 25 ans dans la finance avant de se reconvertir. Docteur en histoire de l’art et commissaire d’expositions, il manie érudition et suspense avec brio. Il a publié Dans la peau de Buffet (Anfortas, 2018), et Fauves (Éditions de La Martinière, 2021).

Ma chronique :

Un auteur que j’ai découvert avec son roman précédent « Fauves » et j’ai retrouvé ici le même cocktail réussi d’enquête haletante et d’immersion dans le monde de l’art.

Toujours aussi bien documenté sur le monde de l’art et des ventes, nous découvrons ici le métier des commissaires-priseurs, victimes d’un tueur particulièrement sauvage.

Pas de description trop détaillée des sévices commis par le tueur, donc pas trop « gore ». 

L’intrigue est très bien ficelée, les rebondissements nombreux et inattendus jusqu’à la fin du roman. Je n’ai pas vu venir le dénouement.

Le personnage du flic est attachant, sa part d’humanité contrebalance la noirceur des crimes.

En synthèse : bien documenté et suspense très efficace, foncez pour découvrir ce thriller.

Parution aux éditions de la Martinière le 9 septembre.

Notation :

Chronique de : Le feu du milieu de Touhfat Mouhtare 

Résumé :

Jeune servante dans la ville d’Itsandra, aux Comores, Gaillard grandit sous la protection de deux figures parentales : son maître, qui lui enseigne le Coran, et sa mère adoptive, qui lui conte les légendes héritées de ses ancêtres esclaves venus de l’autre côté de la mer. Un jour, dans le bois d’Ahmad, Gaillard rencontre Halima, jeune fille bien née qui tente d’échapper à un mariage forcé. Elles deviennent
amies …

L’auteure :

Née en 1986 à Moroni, aux Comores, Touhfat Mouhtare a grandi entre son île et plusieurs pays d’Afrique subsaharienne. Venue en France pour y poursuivre ses études, elle vit aujourd’hui dans le Val-d’Oise. Elle est l’autrice de deux livres publiés aux Comores : un recueil de nouvelles, Âmes suspendues (Coelacanthe, 2011), et un roman, Vert cru (KomEdit, 2018, mention spéciale du prix du Livre insulaire au salon d’Ouessant).

Chronique :

Un roman empreint d’une grande poésie qui se déguste et on en redemande.

Voici un audacieux mélange entre un conte oriental comme « Les mille et une nuits » et un récit initiatique. Habilement, l’auteure croise un récit onirique et des réflexions sur la vie des femmes.

Les deux héroïnes ont des parcours complexes et chahutés. Leur amitié et leur faculté de voyager dans le temps gomment leurs difficultés et ouvre des horizons plus joyeux.

Foisonnant et mystique, j’ai aimé la belle plume, le côté féérique et l’ouverture au monde.

Enchanteur et doté d’un grand souffle épique, ce conte initiatique se dévore.

À découvrir sans tarder aux éditions Le Bruit du Monde.

Notation :

Chronique de : Les gens de Mogador, Ludivine, tomes 3 et 4 d’Elizabeth Barbier 

Résumé :

Les seize ans frondeurs de Ludivine Peyrissac ne sont pas décidés à baisser pavillon devant qui que ce soit. M. Frédéric Vernet, maître du domaine de Mogador, un « beau parti », agace la jeune fille avec son air moqueur. Elle a une fortune suffisante pour vivre à sa guise et aucune envie de se passer au cou le licol du mariage.

Cette indépendance d’esprit, ces façons de « pouliche sauvage » séduisent Frédéric.

L’auteure :

Élisabeth Barbier est née à Nîmes en 1911. Après des études de lettres à Paris, elle s’est intéressée au théâtre. Installée à Avignon, elle fut l’amie des Pitoëff, de Jean Vilar, et participa à la création du festival. Elle était membre du jury du prix Fémina. Elle est décédée en 1996.

Ma chronique :

Romanesque à souhait, une saga familiale passionnante.

L’époque 1 avec Julia nous avait plongé dans le second empire, nous sommes maintenant dans la deuxième époque, fin dix-neuvième siècle au début du vingtième siècle, avec Ludivine, la jeune femme de Frédéric et la bru de Julia.

Au caractère bien trempé comme sa belle-mère, la jeune femme aime passionnément son mari et Mogador.

J’ai aimé les belles descriptions de la nature provençale, les liens avec le contexte historique et l’étude poussée de la place de la femme dans ces années.

Palpitant et plein de rebondissements dans cette période de l’affaire Dreyfus et de la guerre des Boers qui bouleversent le quotidien de la famille.

J’ai passé un beau moment de lecture, agréable et distrayant.

Que demander de plus ?

J’ai déjà hâte de me plonger dans la troisième et dernière époque, à paraître.

Les tomes 3 et 4 viennent de paraître aux éditions de L’Archipel, collection Archipoche.

Notation :