Des pages et des îles

Chronique de : Les gens de Mogador, Ludivine, tomes 3 et 4 d’Elizabeth Barbier 

Résumé :

Les seize ans frondeurs de Ludivine Peyrissac ne sont pas décidés à baisser pavillon devant qui que ce soit. M. Frédéric Vernet, maître du domaine de Mogador, un « beau parti », agace la jeune fille avec son air moqueur. Elle a une fortune suffisante pour vivre à sa guise et aucune envie de se passer au cou le licol du mariage.

Cette indépendance d’esprit, ces façons de « pouliche sauvage » séduisent Frédéric.

L’auteure :

Élisabeth Barbier est née à Nîmes en 1911. Après des études de lettres à Paris, elle s’est intéressée au théâtre. Installée à Avignon, elle fut l’amie des Pitoëff, de Jean Vilar, et participa à la création du festival. Elle était membre du jury du prix Fémina. Elle est décédée en 1996.

Ma chronique :

Romanesque à souhait, une saga familiale passionnante.

L’époque 1 avec Julia nous avait plongé dans le second empire, nous sommes maintenant dans la deuxième époque, fin dix-neuvième siècle au début du vingtième siècle, avec Ludivine, la jeune femme de Frédéric et la bru de Julia.

Au caractère bien trempé comme sa belle-mère, la jeune femme aime passionnément son mari et Mogador.

J’ai aimé les belles descriptions de la nature provençale, les liens avec le contexte historique et l’étude poussée de la place de la femme dans ces années.

Palpitant et plein de rebondissements dans cette période de l’affaire Dreyfus et de la guerre des Boers qui bouleversent le quotidien de la famille.

J’ai passé un beau moment de lecture, agréable et distrayant.

Que demander de plus ?

J’ai déjà hâte de me plonger dans la troisième et dernière époque, à paraître.

Les tomes 3 et 4 viennent de paraître aux éditions de L’Archipel, collection Archipoche.

Notation :

Chronique de : Bonne nuit ma douce de Julie Garcia (podcast) 

Résumé :

Noël 2021, Eléonore, son mari et leurs deux filles se rendent à Copenhague pour passer les fêtes. Le lendemain de leur arrivée, Céleste, la cadette, a disparu. Son lit est défait mais la chambre est vide. Les caméras de l’hôtel ne révèlent rien. Les clients sont alertés et une fouille de l’hôtel est lancée…

Casting et réalisation du podcast :

Au casting : Aurélia Ciattoni, Kevin Garnichat, Kahina Carina, Michel Bompoil, Ella Pellegrini, Samantha Guillemenot, Nicolas Ullmann, Benjamin Egner.

Réalisé par Charles de Cillia et Léa Marchetti avec un scénario de Coline Dussaud au studio Empreinte Magnétique d’Editis.

Ma chronique :

Un polar sous forme de podcast au suspense très efficace. J’ai été conquise.

C’est mon premier podcast littéraire, j’ai accroché rapidement. J’ai aimé le jeu des acteurs et l’ambiance renforcée par les bruitages très réalistes  :  tout est là pour nous accrocher à l’intrigue.

La tension est présente tout du long et la chute diabolique.

Découpé en dix audios d’une dizaine de minutes, un timing facile à insérer dans son quotidien.

Je vous le conseille.

Disponible sur toutes les plateformes de podcast et écouté sur Spotify.

Notation :

Chronique de : Point de fuite d’Elizabeth Brundage 


Résumé :

Lorsque Julian Ladd, en rentrant un soir de l’agence de pub où il travaille, découvre dans le journal l’avis de décès de Rye Adler, le passé refait lentement surface. L’appartement qu’ils partageaient à Philadelphie, les cours de photo qu’ils suivaient à l’atelier Brodsky, vingt ans plus tôt. Et surtout la belle Magda, leur condisciple, dont tous deux étaient tombés amoureux.

L’auteur :

Elizabeth Brundage est diplômée de l’université du Hampshire. Elle a étudié le cinéma à l’université de New York et a été membre de l’American Film Institute de Los Angeles. Elle vit près d’Albany, dans le nord de l’État de New York.

Ma chronique :

Un roman choral bluffant qui se dévore, je vous le recommande vivement.

Ce livre inclassable, mi thriller psychologique et mi portrait sans concession de notre société, est captivant.

L’univers de la photographie est le fil conducteur de l’histoire. Un média qui permet notamment de montrer la noirceur de ce monde et qui nous accroche à cette histoire racontée successivement par les héros, Julian, Rye, Simone, Magda et Théo. 

Les apparences sont souvent trompeuses, chaque personnage cache des secrets qui ont des impacts sur les autres.

J’ai vibré avec Magda, j’ai eu peur pour Théo, j’ai salué la force de caractère de Simone. Impossible de rester insensible aux événements vécus par chacun.

Le rythme très soutenu nous emporte dans un tourbillon infernal et on ne lâche pas le livre avant la fin.

Mon premier coup de cœur de la rentrée littéraire ♥️ 

Paru aux éditions de la Table Ronde

Notation :

Chronique de : Le corps autoguérisseur de S. Brussel et R. Meyer 

Présentation :

Si la médecine moderne a gagné le combat de l’hygiène, de l’urgence et de la connaissance, elle reste encore démunie face aux déséquilibres à l’origine des maladies. De ce constat et de leurs expériences respectives, les auteurs, bioénergéticien et médecin-ostéopathe, ont élaboré une méthode thérapeutique fondée sur le potentiel d’autoguérison — ou Souffle de vie — énergie qui circule en nous et inonde de sa force toutes les cellules de l’organisme. 

Les auteurs :

Rodolphe Meyer est lauréat de la faculté de médecine de Paris. Il y obtient une médaille d’argent pour sa thèse de doctorat. Il pratique ensuite la médecine dans les conditions les plus variées et sur plusieurs continents. 

Seymour Brussel est sorti de l’Ecole normale en 1980, il se passionne pour la comédie et triomphe en 1982 au théâtre de Bouvard. Il quitte la télévision pour former le groupe « les Inconnus ». Pendant toute cette période, il soigne ses camarades et ses proches grâce à ses aptitudes de magnétiseur. Passionné par l’activité de soin et face à ses résultats, il ouvre son cabinet thérapeute en 1990.

Ma chronique :

Un ouvrage bien étayé scientifiquement qui présente une méthode fondée sur nos possibilités d’auto guérison. 

J’ai aimé la présentation originale sous forme de dialogues entre les auteurs : l’un pratiquant la méthode « Surrender » explicite la pratique et l’autre médecin donne les éléments physiologiques liés.

C’est complet, clair et pas rébarbatif du tout, chacun apportant des exemples et partages d’expériences sur chaque thème.

Il est question notamment de respiration, de cohérence cardiaque, d’effet placebo, de visualisation positive et du souffle de vie. Ce dernier, important dans la méthode, est en lien avec la circulation de l’énergie dans notre corps. Les échanges énergétiques constants dans notre corps ne sont pas toujours visibles par notre conscience. Les auteurs insistent aussi sur l’importance de l’attention et de l’intention pour réussir.

Un ouvrage qui donne envie de se lancer dans ces pratiques et de prendre soin de soi.

Paru aux éditions Le Courrier du Livre chez Guy Trédaniel 

Chronique de : Ce que nous désirons le plus de Caroline Laurent 

Résumé :

Un jour une amie meurt, et en mourant au monde elle me fait naître à moi-même. Ce qui nous unit : un livre. Son dernier roman, mon premier roman, enlacés dans un seul volume. Une si belle histoire. Cinq ans plus tard, le sol se dérobe sous mes pieds à la lecture d’un autre livre, qui brise le silence d’une famille incestueuse. Mon cœur se fige ; je ne respire plus. Ces êtres que j’aimais, et qui m’aimaient, n’étaient donc pas ceux que je croyais ?

L’auteure 

Caroline Laurent est franco-mauricienne. Après le succès de son livre co-écrit avec Évelyne Pisier, « Et soudain, la liberté » (Les Escales, 2017 ; Pocket, 2018 ; Prix Marguerite Duras ; Grand Prix des Lycéennes de ELLE ; Prix Première Plume), traduit dans de nombreux pays, elle a publié « Rivage de la colère » (lauréat d’une dizaine de prix, dont le Prix Maison de la Presse 2020 ; le Prix du Roman Métis des Lecteurs et des Lycéens, le Prix Louis-Guilloux et le Prix Bourdarie de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer). 

Ma chronique :

Voici ce qu’on appelle un livre “coup de poing” tant par sa forme que son contenu.

Tout est fort dans ce texte : la douleur de l’auteure, les mots choisis et l’écriture « au couteau ».

Pour se retrouver et renaître après une grave crise, Caroline découvre la force de la nature rédemptrice et le pouvoir de guérison de la littérature. Son texte évoque les thèmes de la trahison et de la création littéraire.

Grâce à l’écriture de ce livre, l’auteure a pu « lâcher sa douleur », renouer avec l’écriture et nous offrir un superbe texte.

Comparable à aucun autre ouvrage, chacun pourra méditer aux conséquences d’une trahison d’un proche et au pouvoir salvateur de la littérature.

Paru aux éditions Les Escales.

Notation :