Des pages et des îles

Chronique de : La fin d’une ère d’Elizabeth Jane Howard  

Résumé :

Neuf années ont passé depuis le mariage de Polly, l’union de Clary et d’Archie et le divorce de Louise. Une nouvelle génération d’enfants a vu le jour, et quand la Duche s’éteint en juin 1956, elle emporte avec elle les derniers vestiges d’un monde révolu. Hugh et Edward, tous deux remariés, doivent faire face aux difficultés financières de l’entreprise familiale ; Louise, désormais mannequin, a une liaison avec un homme marié, tandis que Polly et Clary tentent de trouver un équilibre entre leur foyer et leurs ambitions

L’auteure 

Née en 1923, Elizabeth Jane Howard est l’auteur de quinze romans. Les Cazalet Chronicles – The Light Years, Marking Time, Confusion et Casting Off – sont devenus des classiques modernes au Royaume-Uni. Elle est morte en janvier 2014, après la parution du 5e volume des Cazalet Chronicles, All Change.

Ma chronique :

Une formidable saga jusqu’au bout, je vais forcément être dithyrambique, j’ai tellement aimé cette merveilleuse histoire romanesque sur cinq tomes, tous très réussis.

Je suis tellement triste d’abandonner les Cazalet, je me suis beaucoup attachée à eux et j’aurais aimé les accompagner encore sur plusieurs générations mais l’auteure a écrit ce dernier tome alors qu’elle était âgée de quatre-vingt-dix ans, dix-huit ans après les précédents.

La fin d’une ère, s’intitule ce tome, nous entraîne en dix-neuf cent cinquante sept et cinquante huit, deux années marquantes et éprouvantes pour la famille. Les cousines Polly, Clary et Louise sont adultes et mères de famille et, comme leurs mamans, tentent de se faire une place dans une société qui n’y est pas forcément prête.

En voici un exemple, lorsqu’une des jeunes héroïnes se voit refuser par son père l’entrée à l’université sous prétexte qu’une femme n’a pas besoin d’être intelligente pour trouver un mari.

Leurs aînés avancent en âge comme Rachel, tante Rachel, un de mes personnages préférés, une femme lumineuse et généreuse qui tentera toujours d’aider les siens.

Home Place, la demeure familiale, reste l’ancrage de toutes ces générations, la famille est au cœur de toute la saga.

Comme dans la vie, on passe ici du rire aux larmes et on en redemande. 

Une saga exceptionnelle et brillante à lire absolument, un coup de cœur absolu.

Publié aux éditions de la Table Ronde

Notation :

Chronique de : Agenda de la sagesse de Davina Delor 

Présentation :

Inspiré des richesses culturelles ancestrales tibétaines et de l’extraordinaire science astrologique qu’elle comporte, cet agenda vous présente les cycles détaillés des aspects lunaires ayant un impact sur le quotidien de la vie de chacun. Vous pourrez facilement consulter les combinaisons astrologiques personnalisées par votre animal symbolique de naissance pour connaître vos jours et périodes favorables ou défavorables, ainsi que les combinaisons qui vous mettent en relation avec les éléments de la nature et leur ascendant sur tout ce qui existe, se crée et se dissout, pour mieux se renouveler et se régénérer.

L’auteure :

Davina Delor commença sa vie publique en tant qu’artiste chorégraphique en passant des scènes d’opéras aux plateaux de télévision avec l’émission Gym Tonic. Après sa rencontre avec le Dalaï-Lama en 2003, elle est devenue moniale bouddhiste dans la tradition Gelugpa du bouddhisme tibétain sous le nom de Gelek Drölkar en 2007 au Tibet, et reçoit la pleine ordination près de Genève en 2012 sous le nom de Dhâmmâ Dam Ming. Elle fonde en 2006 le centre monastique Chökhor Ling, dont l’association qui lui est rattachée récolte des fonds destinés à soutenir l’entretien quotidien, les études et la santé des enfants tibétains défavorisés ainsi que de leur famille.

Ma chronique :

Un agenda qui est aussi un condensé d’enseignements sur le calendrier lunaire et toutes les influences possibles sur notre vie.

L’auteure explique l’astrologie tibétaine en fonction de notre date de naissance et les combinaisons les meilleures pour lancer des projets et atteindre nos objectifs.

Chaque journée de l’année est accompagnée d’une maxime, à méditer. Le changement de mois synthétise les dates remarquables et les tendances attendues sur nos activités.

J’ai aimé les illustrations, les textes et les recommandations bienveillantes de Davina pour une vie remplie de sagesse.

Alliant l’utilité de l’agenda et la promesse de réflexions inspirantes chaque jour, je vous recommande cet ouvrage.

Publié aux éditions Mosaïque Santé 

Notation :

Chronique de : Feu et sang de George R.R. Martin 

Résumé :

Des siècles avant les événements du Trône de Fer, la maison Targaryen – la seule famille de seigneurs dragons à avoir survécu au Fléau de Valyria – s’installa sur Peyredragon. Feu et sang commence son récit avec le légendaire Aegon le Conquérant, créateur du trône de fer, et raconte ensuite les générations de Targaryen qui se sont battues pour occuper ce siège emblématique jusqu’à la guerre civile qui a presque déchiré leur dynastie.

L’auteur :

Né en 1948 dans le New Jersey, George R.R. Martin vendit sa première nouvelle à la revue Galaxy en 1970 et ne cessa jamais d’écrire depuis, que ce soit sous la plume d’un journaliste, d’un scénariste pour la télévision ou d’un romancier à plein temps.

Ma chronique :

Une fois n’est pas coutume, je vais vous parler de « fantasy », le meilleur roman de fantasy. Qui n’a pas regardé et apprécié « Game of Thrones » ?

Curieuse de découvrir, avant la diffusion de la série télé, les origines de la grande saga, j’ai lu ce roman.

L’objet livre est beau : c’est une édition intégrale, mille pages de lecture, une couverture rigide avec de belles illustrations de Doig Wheatley. Un ouvrage à ranger dans la catégorie des beaux livres.

L’histoire est grandiose, épique et fabuleuse. Elle est écrite sous forme de chroniques historiques relatant les guerres, les trahisons, querelles, fourberies et tous les événements menant à l’unification des sept royaumes.

La deuxième partie, théâtre d’une guerre sans merci et de la danse des dragons, préfigure la suite de cette grande épopée.

À recommander à tous les amateurs de Fantasy et de la célèbre série « GOT ».

Réédition aux éditions Pygmalion 

Chronique de : Un ange nommé Nelly de Kitty Neale  

Résumé :

1953. Lorsque Elsie et Bert sont contraints d’emménager avec leurs enfants Arthur et Ann dans le modeste quartier londonien de Battersea, tous regrettent déjà leur confortable demeure de Wimbledon. Par chance, Elsie se lie d’amitié avec sa voisine, Ruth. Mais celle-ci semble taire un lourd secret… 

L’auteure :

Kitty Neale a grandi dans le quartier de Battersea, cadre de ses romans à succès. En 1998, après la mort de son fils de 27 ans, elle se lance dans l’écriture. Aujourd’hui, elle vit en Espagne avec son mari. Elle est également l’autrice de Le Courage d’une soeur (L’Archipel, 2021).

Ma chronique :

Un roman poignant et très émouvant, attention préparez vos mouchoirs.

Après « Le Courage d’une sœur », le nouveau roman de Kitty Neale est tout aussi attachant.

La jeune héroïne, Nelly, vit très pauvrement dans un quartier misérable avec un père méchant et tyrannique. Elle est persécutée par ses camarades d’école et ne trouve pas de réconfort chez elle avant l’arrivée des nouveaux voisins. Elsie, la voisine, va devenir amie avec sa mère. Cette nouvelle famille est aussi joyeuse et aimante que celle de Kitty est triste et remplie de haine.

Parfois un malheur peut bousculer le quotidien et faire renaître l’espoir.

Dans cette histoire, il est question d’inceste, de violence intra familiale mais également d’amitié, d’entraide et d’amour.

L’auteure sait ménager le suspense sur le devenir de Nelly et j’ai tourné les pages avec entrain et le mouchoir parfois.

Je vous conseille ce roman plein d’humanité et porteur d’espoir.

Paru aux éditions L’Archipel.

Notation :

Chronique de : La main sur le cœur d’Yves Harté 

Résumé :

Quand Yves Harté aperçoit le très célèbre tableau du Greco, El caballero de la mano en el pecho (Le Chevalier à la main sur la poitrine), lors d’une rétrospective à Tolède, une chose l’intrigue : la note qui accompagne le portrait diffère d’une autre qu’il a lue autrefois. La première assurait que le modèle était un notable sage et obscur, celle-ci affirme qu’il s’agit d’un aventurier du Siècle d’or, espion et courtisan de Philippe II. Laquelle est vraie ? L’auteur décide de mener l’enquête en Espagne.

L’auteur :

Yves Harté, né en 1954, a été journaliste et grand reporter à Sud-Ouest. Il a reçu le prix Albert-Londres en 1990. Passionné par l’Espagne, il lui a déjà consacré deux ouvrages : Calidad, objet de fierté (Du May, 1992, avec Ermine Herscher), et La Huitième Couleur (Arléa, 2015). La Main sur le cœur est son premier récit personnel, attendu depuis des années.

Ma chronique :

Un récit lumineux qui célèbre l’amitié, la peinture et l’Espagne.

L’auteur entrelace habilement son amitié avec le journaliste Pierre Veilletet et l’histoire d’un tableau d’El Greco.

J’ai suivi avec plaisir la quête de la vérité sur l’origine de ce tableau, l’occasion d’une véritable enquête au cœur des musées espagnols. 

Une plume fluide pour retracer l’histoire artistique et la grande amitié disparue entre les deux journalistes. De souvenirs en réflexions sur l’Espagne et son histoire, l’auteur nous emporte vers un passé plus ou moins lointain entre le seizième siècle et les années quatre-vingt.

Par moment, son histoire et celle du Greco se confondent, sans jamais perdre le lecteur qui reste accroché au récit jusqu’à la fin.

Publié aux éditions Le Cherche Midi collection Les passe-Murailles

Notation :