Des pages et des îles

Christian Miquel : Haïkus et méditation

Haïkus et méditation
Haïkus et méditation

Présentation : Pénétrez au cœur du processus de la méditation par la porte des mots, sous la forme brève des haïkus. Ces petits poèmes, inspirés de la tradition ancestrale japonaise, ont été écrits par Christian Miquel au cours de ses voyages et retraites réalisées le plus souvent dans le silence. Ils vous incitent à savourer l’instant dans ce qu’il a de plus éphémère, de plus beau et de plus émouvant à la fois, devenant des exercices méditatifs à part entière.

L’auteur :

Christian Miquel titulaire d’un doctorat de philosophie et Sciences des religions (Paris IV-Sorbonne et EHESS), est psycho-sociologue et formateur. Il enseigne le programme de Pleine Conscience MBSR aux particuliers et en entreprise après avoir reçu la formation du CFM fondé par Kabat-Zinn. Il pratique également le zen depuis plus de 20 ans.

 

Mon avis :

Un ouvrage qui donne envie de se poser accompagné de ces petits poèmes les haïkus.

Après une présentation de l’art des haïkus et leurs liens avec la méditation, l’auteur a choisi de découper le livre en chapitres illustrant les types de méditations. On y retrouve ses méditations de ressourcement (lors de retraite), chez soi, dans la nature et en voyage.

Dans un haïku, on nomme ce qu’on ressent, ce qui se passe. On est présent tout simplement comme lors de la pratique de la méditation. On porte son attention sur tout ce qui peut se passer dans notre quotidien et on profite de l’instant présent.

J’ai aimé le discours simple et l’illustration avec ces haïkus présents depuis le onzième siècle au Japon.

Un petit livre qu’on ouvre puis qu’on pose et que l’on a plaisir à feuilleter régulièrement.

Une belle découverte.

 

Merci aux éditions Jouvence.

 

Voici le site de l’auteur

Notation :

Joseph Incardona : Chaleur

Chaleur
Chaleur

Résumé : La Finlande : ses forêts, ses lacs, ses blondes sculpturales… et son Championnat du Monde de Sauna. Chaque année, des concurrents viennent de l’Europe entière pour s’enfermer dans des cabines chauffées à 110°. Le dernier qui sort a gagné. Les plus acclamés sont Niko et Igor : le multiple vainqueur et son perpétuel challenger, la star du porno finlandais et l’ancien militaire russe. Opposition de style, de caractère, mais la même volonté de vaincre. D’autant que pour l’un comme pour l’autre, ce championnat sera le dernier. Alors il faut se dépasser. Aller jusqu’au bout.

 

L’auteur

Joseph Incardona est un écrivain Suisse, d’origine italienne. Il vit à Genève où il tente d’arrêter de fumer. Il aime les romans noirs, Harry Crews et les pâtes. Il a 47 ans et il est membre de l’équipe de foot italienne des écrivains.

 

 

Mon avis

Inclassable, délirant et plein d’humanité : à découvrir.

Adapté d’un fait réel, lors d’un championnat du monde de sauna où les concurrents s’affrontent : le dernier à quitter le sauna, chauffé à 110 degrés Celsius, remporte la compétition. Les dernières épreuves ont eu lieu à Heinola en Finlande en 2010.

Nous suivons les deux champions de l’épreuve habitués à s’affronter.

Niko, le finlandais, amoureux de son corps et star du porno adulé par les femmes fait son show. Il dévoile ses muscles sous son peignoir et signe des autographes. Les femmes se précipitent sur lui.

À l’opposé, Igor, russe est petit et sec, plus âgé aussi. Il passe davantage inaperçu et se prépare méthodiquement à l’épreuve.

Chacun est animé par la même détermination : remporter la victoire.

La tension monte crescendo au rythme de la compétition. Le livre débute avec les qualifications et déroule les différents stades du championnat jusqu’à la finale

Cette année, nos deux protagonistes ont changé, rien ne se déroule comme prévu.

Je vous laisse découvrir leur évolution, leur confrontation aura lieu mais avec quelle issue ?

Un ton décalé, une histoire folle avec deux héros fous et touchants : j’ai souri, parfois j’ai été émue.

Je conseille ce petit livre qui se lit vite avec plaisir.

 

Merci à l’agence Anne et Arnaud pour cette lecture.

Parution le 6 janvier chez Finitude

 

Notation :

Rétrospective 2016 : mes plus belles lectures …

Envie de partager mes coups de cœur ❤️ 2016 parmi les 114 livres lus cette année.


Plusieurs coups de cœur, merci aux maisons d'édition et agences qui m'ont permis ces découvertes. Ma participation comme jurée du prix des lectrices ELLE 2017 a fait grossir la pile aussi.


Le palmarès, les 10 livres incontournables de 2016 :


« Phalène fantôme » de Michèle Forbes : un très beau roman poétique et envoûtant

Éditions de la Table Ronde collection Quai Voltaire.


« Entre ciel et Lou » de Lorraine Fouchet : Beaucoup d’émotion et de tendresse dans cette douce chronique familiale

Éditions Heloïse d’Ormesson.


« Ceux qui restent » : Ce texte est à la fois un chant d’amour magnifique et un concentré d’émotion.

Éditions Stock.


« La fin d’une imposture » : Un redoutable thriller psychologique avec un suspense incroyable

Éditions Joëlle Losfeld.


« L’orangeraie » : Terriblement émouvant, un livre coup de poing

Éditions Folio.


« Show devant » : Brillant, un livre tendre et joyeux qui nous conte une belle histoire d’amour filial.

Éditions de la Grande Ourse.


« Voici venir les rêveurs » : Un roman sensible sur les failles du rêve américain.

Éditions Belfond.


« Robinson des mers du sud » : Le témoignage d'un Robinson volontaire

Éditions de la Table Ronde collection La petite Vermillon.


Parmi les documents, j'en ai retenu deux qui m'ont emballée tant sur la forme que sur le fond :


« Dessins de Sylvia Plath » : un concentré de beauté, de délicatesse et de poésie.

Éditions de la Table Ronde


« Transformez votre vie grâce au Bouddha de Fabrice Midal » : un beau livre inspirant.

Éditions Leduc-s.







 

Olivier Norek : Surtensions

Surtensions
Surtensions

Résumé : Cette sœur acceptera-t-elle le marché risqué qu’on lui propose pour faire évader son frère de la prison la plus dangereuse de France ? De quoi ce père sera-t-il capable pour sauver sa famille des quatre prédateurs qui ont fait irruption dans sa maison et qui comptent y rester ? Comment cinq criminels – un pédophile, un assassin, un ancien légionnaire serbe, un kidnappeur et un braqueur – se retrouvent-ils dans une même histoire et pourquoi Coste fonce-t-il dans ce nid de vipères, mettant en danger ceux qui comptent le plus pour lui ?

 

L’auteur :

OLIVIER NOREK, lieutenant de police à la section enquêtes de recherches du SDPJ 93 depuis dix-sept ans, auteur de Code 93, Territoires et Surtensions, trois polars largement salués par la critique et le public. Surtensions a remporté Le Prix Le Point du polar européen en 2016.

 

Mon avis :

Un policier très efficace qui va crescendo pour notre plus grand plaisir.

L’auteur joue avec nos nerfs constamment.

J’ai d’abord pensé que l’intrigue était du « déjà vu » avec ce jeune juif enlevé puis l’histoire prend d’autres détours dans lesquels plusieurs histoires sont emmêlées.

Les histoires se juxtaposent, nous déstabilisant au début, puis le puzzle se construit et tout coulisse.

Le héros, Coste est un loup solitaire terriblement humain qui gère parfaitement son équipe. Consciencieux et efficace tout en défendant ses seconds, un vrai chef.

J’ai éprouvé de l’empathie pour les personnages, les policiers bien sûr mais certains malfrats. Lisez-le, vous comprendrez.

Un roman réaliste qui montre la violence dans les prisons et les travers de l’administration : plutôt effrayant quand on est éloignés de ces deux univers.

J’ai suivi avec intérêt cette intrigue aux côtés de policiers courageux et de bandits qui souffrent. Des vies compliquées, chahutées et heureusement des moments de tendresse.

Un bon roman policier avec une écriture très fluide et alerte qui rythme la lecture.

On en redemande.

 

Lu pour le jury des lectrices Elle 2017

 

Notation :

Jesmyn Ward : Les moissons funèbres

Les moissons funèbres
Les moissons funèbres

Présentation : En l’espace de quatre ans, cinq jeunes hommes noirs avec lesquels Jesmyn Ward a grandi sont morts dans des circonstances violentes.Ces décès n’avaient aucun lien entre eux si ce n’est le spectre puissant de la pauvreté et du racisme qui balise l’entrée dans l’âge adulte des jeunes hommes issus de la communauté africaine-américaine. Dans Les Moissons funèbres, livre devenu instantanément un classique de la littérature américaine, Jesmyn Ward raconte les difficultés rencontrées par la population rurale du Sud des États-Unis à laquelle elle appartient et porte tant d’affection.

L’auteur : Jesmyn Ward, trente-cinq ans, est née à DeLisle, dans l’État du Mississippi, et vit aujourd’hui en Alabama. Issue d’une famille nombreuse, elle est la première de la fratrie à bénéficier d’une bourse pour l’université. Elle est l’auteur de deux romans : Ligne de fracture (Belfond, 2014) et Bois sauvage (Belfond, 2012 ; 10/18, 2013), National Book Award 2011.

 

Mon avis : Difficile de commenter un livre auquel je n’ai pas accroché. Ce qui m’a gênée c’est le côté répétitif du document avec beaucoup de redondance qui sont peut-être liées à la présentation du texte découpé en cinq parties, chacune racontant la vie et mort d’un des cinq jeunes noirs décédés prématurément. Tous proches de l’auteure, son frère et quatre autres jeunes vont connaître une vie marquée par la violence. Dans cette biographie, on est embarqués dans le sud des États-Unis aux côtés de la famille de l’auteure qui nous décrit les conditions de vie des noirs dans cet état du Mississippi.

Elle revient sur sa jeunesse et sur le racisme qui l’a beaucoup affectée pendant son enfance et ses études. Une vie meurtrie et l’on apprend aussi qu’il y a beaucoup plus de suicides et de maladies mentales chez les afro-américains.

 

Certes, ce livre est intéressant pour le sujet exposé, certains comparent d’ailleurs Jesmyn Ward à Toni Morrison. Autant Toni Morrison parvient à nous captiver avec ses romans alors que ce texte est difficile à lire et fastidieux.

 

Lu pour le jury des lectrices ELLE 2017.

 

Notation :