Des pages et des îles

Chronique de : L’invitée d’Emma Cline 

Résumé :

L’été touche à sa fin à Long Island, et Alex n’est plus la bienvenue. Un faux pas lors d’un dîner et Simon lui paye un billet retour pour New York. Sans ressources, avec pour toute possession un téléphone qui a pris l’eau et ce don qu’elle a d’orienter à sa guise les désirs des autres, Alex décide de s’attarder dans les parages et se met à dériver tel un fantôme entre les avenues bordées de haies, les allées de garage protégées par des grilles et les dunes écrasées de soleil.

L’auteure :

Emma Cline est née en Californie. Ses écrits de fiction ont paru aux Etats-Unis dans Tin House et The Paris Review. Elle est la lauréate du prix Plimpton 2014. The Girls est son premier roman dont les droits ont été achetés par le producteur Scott Rudin. Il sera publié dans 34 pays étrangers. 

Ma chronique :

Un livre hypnotisant, très tendu et difficile à lâcher.

Emma Cline est une jeune auteure douée pour nous accrocher à ces récits captivants.

ALex, jeune femme paumée, maîtrise l’art de s’incruster chez les nantis. On sait peu de chose d’elle, sauf qu’elle est poursuivie par un ex, qui l’a harcèle au téléphone. Elle cherche seulement à profiter un peu de la vie, nager, avoir un toit et manger à sa faim.

Tous les moyens sont bons pour survivre. Qui est-elle réellement ? Que cherche-t-elle ? 

La tension monte progressivement, malgré ses errances, elle a un but et s’y tient à tout prix. Et nous nous demandons : jusqu’où ira-t-elle pour atteindre ses objectifs ?

Quel perdant ou gagnant entre Alex qui lutte pour exister et ces grands bourgeois coincés dans leur monde ? Ils se croisent sans vraiment se voir, se connaître, Alex est invisible à leurs yeux.

Invitée insaisissable, Alex nous captive jusqu’au bout. Quel talent Emma Cline.

À retrouver aux éditions de la Table Ronde 

Chronique de : Ces mots qui nous libèrent de Flavia Mazelin Salvi 

Présentation :

Êtes-vous vraiment un.e ami.e pour vous-même ? Rien n’est moins sûr ! Autocritique, hyperexigence, fixationsur l’échec, absence d’autocompassion : votre petite voix intérieure juge, compare, culpabilise, dévalorise et impose sa loi. Mais il n’est jamais trop tard pour la faire taire !

L’auteure :

Flavia Mazelin, ancienne rédactrice en chef de Psychologies magazine, est auteure de livres et d’articles consacrés à la connaissance de soi et à la spiritualité. Elle est également conseillère éditoriale.

Ma chronique :

Un condensé de bonnes pratiques et conseils pour alléger son mental et vivre mieux.

J’ai aimé le format du livre, sa petite taille, court avec une centaine de pages, pour un concentré de précieux conseils.

Découpé en six chapitres et cinquante thèmes, chaque sujet est traité sur deux pages. Les premiers chapitres traitent des situations ou attitudes à abandonner puis les suivants de postures pour se libérer de la négativité, reprendre confiance en soi et s’accepter.

Pour chaque thème, l’antidote à la problématique soulevée est étayée par les recherches scientifiques, les sagesses indiennes ou japonaises. Des conseils livresques qui m’ont inspirée.

Le discours est clair, concret et bienveillant. L’importance des mots et de nos pensées sur notre vie sont fondamentaux : faites-vous un cadeau et offrez-vous ce petit livre.

Paru aux éditions Le Courrier du Livre

Notation :

Chronique de : Qui sème des graines de folie croque la vie de Charlotte Leman  

Résumé :

Marie court, tout le temps. Elle jongle entre l’intendance du quotidien, un travail prenant et deux ados qu’elle élève seule : Marie est une Wonder Woman des temps modernes. Mais sa mécanique s’enraye lorsqu’elle perd son emploi du jour au lendemain. Elle décide de profi ter de son infortune pour prendre un nouveau départ, loin du tumulte de la vie parisienne. Alors que Marie commence à se demander si elle n’a pas fait une erreur en quittant ses repères …

L’auteure :

Dans ses comédies contemporaines, Charlotte Léman croque notre époque avec légèreté et humour. C’est un projet d’expatriation qui la pousse à se lancer dans son premier roman en 2017. « Je suis arrivée à l’écriture par un heureux hasard, cela résume bien ma philosophie de vie. Je crois que rien n’est tracé d’avance, qu’il faut écouter sa petite voix intérieure et oser y croire… ».

Ma chronique :

Une lecture qui donne envie de positiver et de profiter de la vie.

Ce roman « feel good » vous fera sourire et vous donnera peut-être envie de réfléchir à votre vie actuelle.

Marie est un personnage attachant, désemparée en arrivant dans sa petite ville de province, avec ses deux adolescents. Son licenciement est dur à accepter. Quitter Paris pour une autre vie est sa première grande décision qui s’avère néanmoins peu compatible avec sa recherche d’emploi. 

Rencontrer un cercle de femmes, des amies se réunissant chaque semaine pour partager leurs joies et peines, une nouveauté pour Marie qui a toujours fait passer ses enfants avant tout et n’a pas d’amis. Des caractères féminins forts, une entraide généreuse et beaucoup de bienveillance, ce cercle a tout pour bouleverser la vie de Marie.

J’ai aimé la métamorphose de l’héroïne, les rencontres du cercle d’amies, leurs mantras pour croire aux lendemains qui chantent. Une écriture simple et efficace pour un livre qui se lit rapidement, parfait pour un week-end ou pour l’été. Pourquoi ne pas en profiter aussi pour méditer sur ces leçons de vie et s’accorder plus de de temps pour soi ?

Paru aux éditions de L’Archipel collection Instants Suspendus.

Chronique de : Les enfants de Haretz de Rosa Ventrella  

Résumé :

1939. Margit et János coulent des jours heureux dans leur paisible ville tchécoslovaque. Mais le jour où les nazis envahissent Prague, tout bascule. Leur enfance prend subitement fin, alors qu’ils n’ont que douze et huit ans. Les premières parades nazies sont très vite suivies par des rafles …

L’auteure :

Née à Bari, dans les Pouilles, Rosa Ventrella vit actuellement à Crémone. Elle a travaillé comme éditrice et journaliste. Après Une famille comme il faut, La Liberté au pied des oliviers et Béni soit le père, Les Enfants de Haretz est son quatrième roman traduit en français et publié aux Escales.

Ma chronique :

Un roman incroyable, qui vous fend le cœur et vous accroche jusqu’au bout à l’espoir d’un lendemain moins dramatique.

J’ai découvert cette jeune auteure italienne avec son précédent roman qui m’avait déjà impressionnée et celui-ci est encore meilleur.

Ici, l’Italie semble bien loin lorsque l’on découvre les deux jeunes héros en Tchécoslovaquie en 1939. Obligés de fuir les rafles pour survivre, ils marchent pour tenter de rejoindre des contrées moins hostiles. 

Le désespoir côtoie le courage et nous suivons horrifiés leur cavale en tremblant pour eux tout en admirant la force de ces enfants. Leur rage et l’amour fraternel qui unit le frère et sa grande sœur illuminent cette dure histoire.

Une histoire vraie qui force l’admiration pour ces jeunes qui se battent pour leur survie. Intense et éprouvant aussi, le lecteur ne sortira pas indemne de cette dangereuse cavalcade, une lutte sans merci pour survivre. 

Une émotion énorme m’a étreinte tout au long du récit, allant crescendo, un livre aussi dur que nécessaire.

À lire absolument.

Paru aux éditions Les Escales.

Notation :

Chronique de : Le pouvoir du Mana de Céline HERVE-BAZIN  

Présentation :

Le Mana, source d’énergie universelle de guérison, est étroitement lié aux îles du Pacifique. C’est une énergie sacrée placée au cœur des pratiques de la médecine ancestrale polynésienne et de la guérison énergétique.

L’auteure :

A 35 ans, Céline connait un réveil fulgurant de ses capacités et devient médium-guérisseur. Cette expérience a changé ses croyances et sa manière de vivre. Elle a fait le choix de devenir écrivain et médium à plein temps. Aujourd’hui, elle propose des soins énergétiques, des initiations et des supports dédiés au bien-être de soi. Elle exerce à Tahiti et régulièrement en France. 

Ma chronique :

Un livre riche, très étayé, un partage des traditions chamaniques polynésiennes.

Lorsqu’on voyage en Polynésie, on entend assez vite parler du « mana » sans pour autant en avoir une définition précise, je peux en témoigner, mais on le ressent ce « mana », cette énergie.

Céline a rassemblé une somme énorme de connaissances sur les traditions polynésiennes, l’histoire et la culture de ce pays. Si on s’intéresse à ces sujets, je conseille fortement cet ouvrage. Les écrits polynésiens sur ces sujets sont rares car la tradition orale domine.

La partie « chamanisme » intervient après toutes ces explications et présentations. J’ai été très attentive aux explications sur le fameux « mana », issues à la fois des expériences de l’auteure et de ses étudiants ainsi que de ses nombreuses recherches et pratiques. 

De nombreux schémas illustrent les explications et légendes. Sa passion pour ces sujets transparaît dans cet ouvrage à conseiller à tous les amoureux de la Polynésie.

Le polynésien a un « sens profond de l’harmonie », « son existence prend sens dans l’instant présent » et conclut l’auteure « cette perception innée du temps et de l’être exprime le mana polynésien ».

Un livre passionnant et enrichissant pour tout amoureux de la Polynésie.

Paru aux éditions Vega chez Guy Trédaniel 

Notation :