Des pages et des îles

Chronique de : Les pouvoirs cachés de l’attention de Jacques Gaillard 

Présentation :

Attention à l’attention ! Tel pourrait être le premier enseignement de ce livre. Formule paradoxale qui vient interpeller nos modes de pensée. Car nous en sommes certains, c’est en faisant bien attention à ce qu’on fait qu’on obtient le meilleur résultat. Pourtant les exemples ne manquent pas, qui montrent que trop d’attention – que nous nommons concentration – peut aboutir à manquer l’objectif visé, dans nos actions matérielles mais aussi dans nos projets de vie…

L’auteur :

Après avoir longtemps enseigné à l’Université de Strasbourg, Jacques Gaillard, ancien élève de l’ENS, latiniste émérite, est l’auteur de Beau comme l’Antique (Actes Sud, 1993) et Rome, le Temps, les Choses (Actes Sud, 1995, Prix Renaudot essai 1996)

Ma chronique :

Un livre à mettre entre toutes les mains : adultes, adolescents et enseignants pour mieux comprendre l’importance de l’attention et ce qui se cache derrière ce concept.

L’auteur nous promet un lâcher prise facilité dans son sous-titre, une promesse alléchante, argumentée tout au long du livre.

Un ouvrage qui utilise un ton parfois trop docte bien que les explications soient globalement claires.

Ce que l’on retient : une pleine présence et le relâchement de nos résistances nous permettent d’être complètement présents, ces mécanismes sont décortiqués ici illustrés par des exemples pour apporter davantage de concret

À travers les exemples nous comprenons mieux le fonctionnement de notre attention et ainsi nous pouvons la contrôler.

Saisir les enjeux de l’attention pour vivre mieux et réussir ses objectifs, c’est possible et simple en même temps.

Un essai apportant une réelle réflexion sur un sujet important pour nos vies.

Publié aux éditions l’Echappée belle.

 

Chronique de : La noyée de Carnac de Christophe Ferré 

Résumé :

Par une nuit de tempête, un voilier se fracasse sur des rochers non loin d’une plage de Carnac. Au petit matin, on découvre sur le sable le corps sans vie de Sophie Millet, jeune chercheuse en histoire venue dans la région étudier les menhirs et les sépultures celtiques. Les rescapés du naufrage affirment ne pas la connaître…

L’auteur :

Grand Prix de la nouvelle de l’Académie française, Christophe Ferré est romancier et auteur dramatique. Il a écrit plusieurs romans avant de se tourner vers le suspense. On lui doit notamment La Petite Fille du phare (L’Archipel, 2018), et Mortelle Tentation (L’Archipel, 2019).

Ma chronique :

Un auteur de suspense que j’affectionne et que je suis depuis quelques années.

J’avais hâte de lire cette nouveauté et je n’ai pas été déçue. J’ai retrouvé la patte de l’écrivain : l’ambiance mystérieuse, un contexte historique bien documenté et un suspense haletant.

La quête du père à la recherche du meurtrier de sa fille est émouvante, sa peine lui donne le courage de poursuivre sans relâche ses recherches malgré la clôture par la police de l’enquête. Celle-ci est complexe, pleine de rebondissements et nous maintient en haleine jusqu’au bout du roman.

Une lecture qui donne envie de revoir les mégalithes de Carnac et de se promener sur ces belles côtes bretonnes.

A découvrir aux éditions de l’Archipel.

 

Chronique de : LE GUIDE DE LA SANTE PSYCHO-SPIRITUELLE d’Olga Alexandrova

Présentation :

Cet ouvrage offre une solution intégrative, établissant un pont entre la psychologie et la spiritualité. Pour son auteure, Olga Alexandrova, ces deux approches s’influencent et se complètent. À travers une exploration profonde, elle nous invite à une immersion totale dans les multiples dimensions de notre être : psychologique, émotionnelle, spirituelle et physique.

L’auteure :

Olga Alexandrova est thérapeute spécialisée en libération émotionnelle et en décodage biologique des maladies.  

Ma chronique :

Un ouvrage traitant de lien entre psychologie et spiritualité préfacé par Luc Bodin, spécialisé sur ces notions : je me suis précipitée sur ce livre.

Luc Bodin plante le décor en expliquant ce qui l’a inspiré ici et se dit conquis par les propositions et explications de l’auteure.

Le physique, le mental, l’émotionnel, le spirituel et l’énergétique sont les différents pans de l’harmonie et de la santé.

Les propositions déclinées ici sont issues de l’expérience de l’auteure, de ces clients et des grands penseurs en psychothérapie et philosophie.

Pour aller vers un mieux-être, des exercices, des méditations et protocoles par sujet sont proposés.

Une démarche qui allie théorie et pratique pour tester par soi-même.

J’ai plus particulièrement apprécié les différentes étapes pour lâcher prise grâce aux exemples et protocoles. L’auteure propose une notion originale de lâcher prise « à l’envers » à tester quand l’exercice est trop difficile avec le lâcher prise.

Autre sujet très intéressant : l’ego , ses pièges et son lien avec les émotions.

Je vous recommande cet ouvrage paru aux Éditions Tredaniel.

Chronique de : La nostalgie des sentiments tome 2 d’Hanni Munzer

Résumé :

Mai 1945. Les armes se sont en­fin tues en Europe. Mais Kathi Sadler, jeune génie des mathématiques, ne connaît pas la paix, pas plus qu’elle ne peut librement quitter Berlin pour rentrer chez elle. Considérée comme une prise de guerre par les Soviétiques, elle est envoyée à Moscou…

L’auteure :

Née en Allemagne en 1965, Hanni Münzer conquiert le public avec Au nom de ma mère (Archipoche, 2018), en cours d’adaptation au cinéma. Ses romans, vendus à plus de 2 millions d’exemplaires, ont été traduits dans dix-sept pays.

Ma chronique :

J’ai été captivée par ce deuxième tome, par l’histoire touchante de l’héroïne et de sa sœur. 

Embarquées dans les tourments de la guerre froide et ses retentissements en Russie, leur résistance nous émeut et force l’admiration. Cette fresque, issue de l’histoire de la grand-mère de l’auteure, nous entraîne au cœur d’une Russie traversée par les conflits de l’après guerre. Beria et Staline, protagonistes aux côtés des jeunes filles, font froid dans le dos.

Mêlant habilement grande histoire et saga familiale, j’ai suivi avec passion leurs aventures qui traversent les années quarante aux années soixante incluant la conquête spatiale, un des enjeux de l’hégémonie russe.

Une histoire qui peut se lire indépendamment du premier tome.

En résumé : touchant, passionnant et émouvant avec une touche de poésie, une belle histoire que je vous recommande vivement.

Paru aux Éditions de l’Archipel.

 

Chronique de : La méthode sicilienne d’Andrea Camilleri

Résumé 

Pour le fidèle bras droit du commissaire Montalbano, l’infatigable coureur de jupons Mimí Augello, c’est une nuit comme les autres lorsqu’il doit se sauver par la fenêtre de la chambre de sa maîtresse pour échapper au mari cocu. Ce qui l’est moins en revanche, c’est de tomber à l’étage du dessous sur le voisin allongé sur son lit, élégamment vêtu… et mort.

Le lendemain matin, un appel au commissariat signale qu’un homme a été retrouvé dans les mêmes circonstances, à une adresse différente. Comment est-ce possible ? …

L’auteur 

Italien d’origine sicilienne, né en 1925, Andrea Camilleri a mené une longue carrière de metteur en scène pour le théâtre, la radio et la télévision, avant de se tourner vers la littérature. D’abord auteur de poèmes et de nouvelles, Camilleri s’est mis sur le tard à écrire dans la langue de sa Sicile natale. Il a connu le succès avec sa série consacrée au commissaire Montalbano.

Ma chronique 

Je découvre cet auteur avec ce roman qui vient de paraître aux éditions Fleuve. Décédé en 2019, sa grande production littéraire permet de continuer à le lire.

Comment ne pas aimer le commissaire Montalbano, sa truculence et son appétit de vivre ?

Le style est particulier avec son vocabulaire typiquement local qui donne le ton et a le mérite de nous immerger complètement dans son monde sicilien.

L’enquête est à l’image du commissaire, un peu décalée, mouvementée, pleine de rebondissements et presque gaie si j’ose le dire dans un contexte de meurtres. 

Côté ambiance, on pourrait se croire dans une pièce de Feydeau, les amateurs seront comblés.

Je vous laisse découvrir l’intrigue, presque secondaire, la peinture de la Sicile et son contexte économique prévalent ici.

Une lecture plutôt légère et agréable , ce n’est pas un coup de coeur pour moi.

Paru aux éditions Fleuve éditions.