Résumé :
Dans l’austère Haarlem du XVIIe siècle, Johannes van der Beeck peint, sous le nom de Torrentius, les plus extraordinaires natures mortes de son temps et grave sous le manteau des scènes pornographiques qui se monnayent à prix d’or…
L’auteur :
Né en 1951 à Neuchâtel, Colin Thibert est écrivain et scénariste pour la télévision. Il a longtemps pratiqué le dessin et la gravure. En 2002, il a reçu le prix SNCF du Polar pour Royal Cambouis (Série Noire, Gallimard). Son dernier roman, Un caillou sur le toit, a paru en 2015 chez Thierry Magnier.
Mon avis :
Emballée par cette lecture : la rentrée littéraire démarre bien !
Ce roman pourrait aussi s’intituler « Grandeur et décadence d’un peintre oublié ». Le peintre a existé, il est né en 1589 à Amsterdam. Un de ses tableaux, une nature morte, est conservé au Rijksmuseum à Amsterdam.
L’auteur en fin de livre indique qu’il a découvert ce peintre avec le livre de Simon Leys « Les naufragés du Batavia ».
Ce récit est prenant, la belle plume de l’auteur y contribue grandement. L’immersion est totale dans ce seizième siècle puritain qui ne supporte pas qu’un artiste provoque les honnêtes gens.
Torrentius a du talent, pas uniquement en peinture, c’est un grand orateur qui sait capter son public. Ses discours fâchent le bailli qui décide de le poursuivre en justice.
L’acharnement du bailli est implacable, cet homme est l’opposé du peintre : l’un est extraverti et sanguin tandis que l’autre est maladif et bilieux. Seule la haine leur sera commune. Ils vont se détester immédiatement.
Leur combat est passionnant : la morale contre l’artiste.
J’ai suivi avec grand intérêt ce destin hors norme raconté avec brio.
Ce roman est très réussi : bravo.
Paru aux éditions Héloïse d’Ormesson.
Rapport de faute d’orthographe
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