Résumé :
Sans nom ni visage, un homme fuit son passé avec 168 548 dollars cachés dans sa voiture. Son but : une vie plus simple, loin de tous les privilèges qui ont construit son identité. Arrivé dans une ville inconnue, il loue un studio auprès d’Autumn, une femme étrange. Chacune de leurs rencontres est marquée par une méfiance mutuelle.
L’auteur :
Sugar Street est le huitième roman de Jonathan Dee après Ceux d’ici paru en France en 2018. Son roman Les Privilèges a été finaliste du Prix Pulitzer en 2011. Il enseigne aujourd’hui un programme d’écriture créative à l’université de Syracuse.
Ma chronique :
Je découvre cet auteur avec ce titre : je plebiscite ce roman atypique qui secoue par son ton et par les sujets traités.
Le héros est un fugitif dont on ne sait rien et qui se cache afin de ne laisser aucune trace de sa vie passée. Qui est-il ? Que fuit-il ? Je suis un fugitif pas un lâche dit-il.
C’est un long monologue à la première personne du singulier qui raconte son errance tout en s’insurgeant contre les dérives de notre société.
Quand je dis un long monologue, je précise que ce n’est pas une lecture ennuyeuse au contraire, un vrai suspense nous accroche à son histoire et jusqu’au bout le lecteur se demande ce qu’il fuit et s’il réussira à disparaître.
Qu’on adhère ou pas à sa vision sombre de nos conditions de vie, cette diatribe contre notre société, au ton incisif et désabusé, incite à réfléchir et m’a interpellée.
Impossible de rester insensible aux questionnements du héros et à sa fuite.
Une lecture qui m’a hantée après avoir refermé le livre.
Paru aux éditions Les Escales.
Rapport de faute d’orthographe
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