Résumé :
Lorsque Betsy Canning, à trente-sept ans, constate que malgré sa richesse, sa confortable maison à Londres, sa maison de vacances au pays de Galles et ses trois beaux enfants, le bonheur lui échappe, elle en conclut que le problème vient de son mari et que le plus simple est de s’en séparer. Mais en 1936, la société anglaise est encore frileuse au sujet du divorce…
L’auteure :
Margaret Kennedy (1896-1967) est née à Londres et a étudié l’histoire à l’université de Sommerville (Oxford), où elle a commencé d’écrire. Margaret Kennedy est l’auteure de quinze romans, parmi lesquels Le Festin (1950) et Pronto (Plon, 1954), lauréat du James Tait Black Memorial Prize, ainsi que de critiques littéraires et d’une biographie de Jane Austen.
Ma chronique :
Une lecture délicieuse, un brin surannée sans être guindée, un vrai plaisir.
Écrit en 1936 et récemment publié aux éditions de la Table Ronde, j’ai retrouvé ici la jolie plume « so British » découverte avec Le Festin l’année dernière.
Betsy l’héroïne, déjà âgée de trente-huit ans, se rend compte qu’elle n’est pas heureuse avec son époux. Ce ne sont pas ces infidélités qui lui pèsent le plus mais plutôt la solitude et la distance de son mari. Ah, se dit-elle, si je pouvais tout recommencer avec un autre époux, je n’aurai pas la même attitude, je ne donnerai pas tout.
Les femmes sont à l’honneur ici avec la mère et belle-mère de l’héroïne scandalisées par l’idée d’un divorce. L’entourage assiste, impuissant, aux joutes verbales entre les différents protagonistes. Le lecteur a forcément envie de venir en aide à cette femme corsetée qui veut vivre sa vie.
À la fois délicat et d’une grande sensibilité, un roman parfois caustique et toujours subtil.
À découvrir.
Publié aux éditions de la Table Ronde.
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