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Luc Lang : Au commencement du septième jour

Résumé :

4 h du matin, dans une belle maison à l’orée du bois de Vincennes, le téléphone sonne. Thomas, 37 ans, informaticien, père de deux jeunes enfants, apprend par un appel de la gendarmerie que sa femme vient d’avoir un très grave accident, sur une route où elle n’aurait pas dû se trouver.

Commence une enquête sans répit alors que Camille lutte entre la vie et la mort. Puis une quête durant laquelle chacun des rôles qu’il incarne : époux, père, fils et frère devient un combat. Jour après jour, il découvre des secrets de famille qui sont autant d’abîmes sous ses pas.

L’auteur :

Luc Lang est l’auteur d’une dizaine de romans, recueils de nouvelles, essais sur les arts et la littérature contemporains, dont Mille six cents ventres (prix Goncourt des lycéens), La Fin des paysages et Mother.

Mon avis :

Un roman magnétique, puissant qui happe le lecteur dès les premières pages. Puis la tension retombe car le style est lourd : très dense, les phrases s’enchaînent et on a du mal à reprendre son souffle.

Trop de texte non aéré.

On peut saluer la construction en trois parties qui entraîne le lecteur vers la découverte du passé de Thomas et ses secrets de famille.

Après l’accident de Camille, sa femme, il part rejoindre son frère dans les Pyrénées. Pour tenter une nouvelle vie ou renouer avec ses racines, cette deuxième partie est trop longue, beaucoup de descriptions sans lien avec l’histoire. La troisième partie, lorsqu’il retrouve sa sœur en Afrique redonne du rythme au livre mais c’est de courte durée.

Je me rends compte que même si j’ai trouvé le livre intéressant pour son thème sur la quête identitaire, le style m’a gênée et a généré de l’ennui surtout lors de la deuxième partie.

J’ai aussi ressenti de la frustration quant aux explications fournies au lecteur ou plutôt celles qu’on attend et qui ne viennent pas forcément.

Un avis plutôt mitigé finalement.

 

Notation :

Anna Fredriksson : Le chemin de la plage

Résumé

Le monde de Jenny s’écroule lorsqu’elle apprend que son mari la trompe. À quarante ans, avec un divorce qui semble inéluctable, l’heure est aux bilans, et force est de reconnaître que sa vie ne s’est pas déroulée comme elle l’aurait voulu. C’est pourquoi, lorsque ses trois amies d’enfance lui proposent de passer la fin de l’été à parcourir la magnifique région d’Österlen à vélo, Jenny y voit l’occasion idéale de reprendre sa vie en main. Un projet qui tombe à pic car cela fait des années qu’elle se consacre totalement à sa carrière, au point d’en négliger ses proches. Pourtant, l’atmosphère joyeuse et détendue tourne rapidement au vinaigre lorsque Jenny découvre que l’une d’entre elles était au courant de l’infidélité de son mari.

L’auteur

Née en Suède, Anna Fredriksson a publié son premier roman en 2011. Scénariste de longue date pour plusieurs productions, elle travaille aussi bien sur des longs métrages que sur des adaptations TV telles que Les Enquêtes de l’inspecteur Wallander, tiré des romans de Henning Mankell (Arte).

Mon avis :

Je suis cette auteure depuis son premier livre et je n’ai pas été déçue : celui-ci est un bon crû.

Anna Fredriksson a l’art de dépeindre les blessures de l’âme tout en gardant un ton optimiste.

L’héroïne, Jenny, nous émeut tout au long du roman.

C’est un beau portrait de femme prise dans un piège infernal : celui du harcèlement. Insidieusement, comme si elle s’enfonçait dans un puits sans fond, Jenny subit les conséquences de sa nomination au poste de responsable administratif. Lors de sa prise de poste, très motivée, Jenny veut bien faire mais ses collègues ne sont pas tous aussi heureux de sa promotion. Certains vont lui barrer la route.

En parallèle, nous suivons Jenny et ses amies parties pour une virée à vélo. L’objectif de cette balade : aider Jenny à surmonter ses difficultés avec son mari. Les masques vont tomber et grâce à ses retrouvailles, chacune réfléchira à sa vie et au sens qu’elle lui donne.

Un rythme très fluide pour cette lecture qui nous entraîne dans la campagne suédoise aux côtés de quatre femmes dont l’amitié fait chaud au cœur.

À découvrir.

Parution aux Éditions Denoël le 2/11/2017

Traduction du suédois par Lucas Messmer

 

Notation :

Christophe Gresland : Une douce folie

Résumé

Ariane, une actrice jeune et ravissante, a monté sa boîte, Apparences, avec son amant, Pierre-William, un professeur de théâtre plus âgé qu’elle au physique avantageux. Et elle a un succès fou ! Son offre innovante ? Proposer les services d’acteurs pour répondre aux désirs, les plus étranges et les plus extravagants, de certains clients. Seulement, le jour où l’intégralité de l’équipe se retrouve dispersée aux quatre coins de la planète, Val d’Isère, New York ou la mer des Caraïbes, tout tourne peu à peu à la catastrophe, et Ariane doit utiliser toutes les compétences de ses employés pour tenter de s’en sortir. Mais à quel prix ?

L’auteur

Christophe Gresland est chef d’entreprise en région parisienne. Il mène parallèlement une carrière littéraire comme romancier et scénariste.

Mon avis

Distrayant, un livre qui vous fera passer un bon moment.

Ce roman est un cocktail explosif d’humour, d’aventures et d’enquêtes rocambolesques.

On ne s’ennuie pas avec Ariane, son compagnon, son père et bien d’autres encore. Il faut dire qu’elle a un métier bien particulier Ariane : elle propose de répondre aux souhaits de ses clients en mettant en scène ses employés pour confondre des adultères par exemple. Son compagnon, professeur de théâtre l’aide parfois et prend beaucoup de plaisir à jouer de multiples personnages.

Tout cela est joyeux et plein de rythme : au croisement de James Bond et de La Panthère rose, avec une dose de Feydeau, des aventures endiablées qui se lisent avec plaisir.

J’ai aimé aussi les personnes secondaires comme Tiger si efficace comme « Q » dans James Bond.

L’auteur a eu la bonne idée de terminer le livre par la liste des citations de Pierre William, des phrases de Shakespeare ou Molière.

Un livre à découvrir pour passer un moment agréable sourire aux lèvres.

 

Notation :

Frédéric Lenormand : Seules les femmes sont éternelles

Seules les femmes sont éternelles
Seules les femmes sont éternelles

Résumé :

Au début de la guerre de 1914, un policier décide de revêtir une identité féminine pour échapper à la mobilisation. Ray Février devient « Loulou Chandeleur », détective privé en bas de soie et chapeau à voilette. Ray-Loulou se rend compte qu’il est aussi bon flic en robe qu’en pantalon, et peut-être meilleur homme qu’auparavant. Aux côtés de la patronne de l’agence de détectives, la charmante Miss Barnett – qui ne connaît pas son secret –, Loulou enquête sur une intrigante affaire de lettres de menaces.

L’auteur :

Frédéric Lenormand, romancier à succès de la série Voltaire mène l’enquête (Lattès) et des Nouvelles enquêtes du juge Ti (Fayard), s’est inspiré pour Seules les femmes sont éternelles de l’histoire vraie de Paul Grappe, soldat déserteur qui s’est travesti en femme pour ne pas être envoyé dans les tranchées, et dont la vie a également été adaptée à l’écran par André Téchiné (Nos Années folles).

Mon avis :

Un polar distrayant nourri d’une belle intrigue historique.

Autant vous le dire tout de suite : j’ai passé un bon moment avec ce polar qui casse les codes, en nous plongeant dans la première guerre mondiale aux côtés d’un policier travesti en femme.

C’est aussi un bel hommage aux femmes qui ont assumé des métiers réservés aux hommes, comme conducteur de bus, chauffeur de taxi et détective.

Ce qui nous amène à l’intrigue : un policier, Ray Fevrier, enquête sur une affaire de chantage en se faisant passer pour une femme. Loulou Chandeleur est engagée dans une agence dirigée par une jeune fille dont le père est parti à la guerre. Beaucoup de personnages féminins, tous très bien campés et pour lesquels le lecteur a de l’empathie.

Je me suis sentie bien parmi elles, j’ai tourné les pages vite pour comprendre comment cette histoire pouvait se dénouer et je n’ai pas été déçue.

L’auteur a choisi l’humour pour dépeindre ces années sombres et manie très bien les codes du policier historique. Si Loulou Chandeleur décide de mener d’autres enquêtes, je la suivrai avec plaisir !

Un bon moment de lecture que je vous recommande.

 

Notation :

Fioly Bocca : Une seconde d’éternité

Une seconde d’éternité
Une seconde d’éternité

Résumé :

Turin, de nos jours. Tous les soirs, dans son petit appartement, Anita s’installe devant son ordinateur pour envoyer un mail à sa mère restée dans sa région natale des Dolomites. Anita lui raconte son quotidien merveilleux, les préparatifs pour son futur mariage, lui parle de son travail dans lequel elle s’épanouit quotidiennement. Et pourtant… La réalité est tout autre, car Anita raconte mensonge sur mensonge pour épargner sa mère gravement malade : elle lui cache que son travail dans une agence littéraire ne lui plaît pas du tout, et que son fiancé Tancredi est peu attentif, absent et refuse de s’engager.

L’auteur :

Fioly Biocca vit dans les collines du Montferrat avec ses deux enfants. « Une seconde d’éternité » est son premier roman. Il est en cours de traduction dans une dizaine de pays.

Mon avis :

Merci aux Éditions Denoël pour la lecture de ce texte délicat et émouvant.

Croire en soi et à ses rêves : une belle devise pour vivre heureux, telle est la leçon de ce récit.

Une perle à ne pas manquer : j’ai été conquise par l’histoire d’Anita qui survit plutôt qu’elle ne vit, complètement déboussolée lors du décès de sa mère. Nous assistons à sa dégringolade, elle n’a plus goût à rien mais continue à communiquer avec sa mère en lui racontant sa vie par mails.

Sans dévoiler l’intrigue, sachez qu’Arun, ce jeune homme rencontré dans un train, sera le catalyseur de sa métamorphose.

Frais, pétillant, et d’une grande sensibilité, ce livre oscille entre histoire romantique et conte de fées, avec de beaux passages de description d’amour maternel et filial.

Ce premier roman est prometteur et réconfortant.

À ne pas rater.

Parution aux Éditions Denoël le 12/10/17

Traduction de l’italien par Anaïs Bouteille-Bokobza

 

Notation :