Catégorie : <span>ROMANS</span>

Natacha Appanah : Tropique de la violence

Résumé

Tropique de la violence est une plongée dans l’enfer d’une jeunesse livrée à elle-même sur l’île française de Mayotte, dans l’océan Indien. Dans ce pays magnifique, sauvage et au bord du chaos, cinq destins vont se croiser et nous révéler la violence de leur quotidien.

L’auteur

Journaliste et romancière mauricienne.

Mon avis

Une claque ce livre !

Je suppose que personne ne sera insensible à cette lecture, un vrai coup de poing.

Je connaissais cette auteure, j’ai lu avec plaisir « Le dernier frère ». Ce livre ci est différent : c’est un appel au secours et un cri d’horreur face à la situation dans l’île de Mayotte, département français.

J’ai tout de suite été happée par le récit.

Plusieurs voix s’expriment : Marie la mère, Moïse son fils et Bruce le tyran et d’autres personnages secondaires.

Nous découvrons d’abord l’histoire de Marie, jeune femme blanche, infirmière qui rencontre un jeune homme issu de Mayotte. Après leur mariage, ils décident de quitter la France pour Mayotte. L’arrivée de Moïse va bouleverser la vie de Marie.

Le garçon, devenu adolescent nous raconte ensuite son histoire dramatique.

Son chemin va croiser celui de Bruce, le chef de bande qui sévit dans un quartier appelé Gaza. Des bicoques, des enfants dans la rue et de la drogue qui les rend dingues : voilà le quotidien de ces adolescents.

Attention, âmes sensibles s’abstenir : c’est dur pour nous, français de métropole, d’imaginer des enfants vivant dans de telles conditions. L’afflux de migrants des pays voisins vient grossir sans cesse le nombre de ces sans-abri.

C’est une véritable descente aux enfers. Moïse a connu une autre vie pourtant.

Un livre que je n’oublierai pas de sitôt.

Bouleversant et déchirant, impeccablement écrit, j’ai vibré avec ces jeunes.

Bravo pour ce roman.

 

Notation :

Gaëlle Nohant : L’ancre des rêves

Résumé

Dans un petit village de la côte bretonne, chaque nuit, les enfants Guérindel – Benoît, Lunaire, Guinoux et le petit Samson – sont en proie à des cauchemars terrifiants qu’ils taisent à leurs parents… Enogat, leur mère, a toujours interdit à ses quatre fils d’approcher le bord de l’eau. Est-ce seulement pour les protéger des dangers de la nature  ? Ou d’une autre menace qui ne dit pas son nom  ?

Mon avis

Je découvre ce premier roman de Gaëlle Nohant grâce à sa réédition au Livre de Poche.

Partie en vacances en compagnie des enfants Guerindel, je n’ai pas été déçue.

Ce texte m’a happée dès le début de l’histoire et je suis restée accrochée jusqu’au bout.

Mêlant fantastique, trame historique et roman d’initiation, voilà un roman étonnant et très habile dans sa construction.

Nous suivons l’histoire des enfants Guérindel au travers de

leurs rêves qui viennent les hanter chaque nuit. Les trois frères aînés font des cauchemars terrifiants et n’ont qu’une crainte le soir : s’endormir et retrouver les bourreaux qu’ils croisent la nuit. Aucun ne demande le secours de leurs parents et restent donc enfermés dans leurs horribles songes. C’est Lunaire, le second, qui va tenter de comprendre l’origine de ces rêves et détricoter les horreurs qui peuplent son sommeil.

Nous lecteur, subissons impuissants la terreur des enfants.

La quête de Lunaire l’emporte au début du vingtième siècle au milieu du monde des marins qui s’engagent pour des pêches dangereuses au large de Terre-Neuve. Pêcher la morue dans des conditions très difficiles tel était le quotidien de ces terre-neuvas comme on appelait ces marins.

Les rêves de Lunaire et ses frères se mélangent avec l’histoire de ces marins alors que leur mère a toujours interdit à ses fils de s’approcher de la mer.

La plume de Gaëlle Nohant fait mouche avec ce récit à ne pas manquer.

Faites comme moi, emportez-le lors de vos prochaines vacances.

Notation :

Américaines : Patrick Sabatier

Présentation :

Cinquante portraits de personnages féminins, américains et célèbres notamment des politiques, des féministes, des sportives, des dirigeantes, à découvrir chronologiquement. Avec des courtes présentations de personnages féminins iconiques, fictifs, mythiques ou légendaires, comme Calamity Jane, Betty Boop, Katniss Everdeen (Hunger Games).

L’auteur :

Patrick SABATIER a été, de 2000 à 2006, directeur adjoint de la rédaction du quotidien Libération, à la fondation duquel il a participé en 1973 et au sein duquel il a été reporter, correspondant à Hong Kong (de 1986 à 1992), chef du service Étranger (1992-1996) puis correspondant à Washington (1996-2000). Il a également collaboré à l’hebdomadaire Le Point. Agrégé de langue et civilisation anglaise et américaine, il est l’auteur d’ouvrages sur la Chine (Deng Xiaoping, le dernier dragon, JC Lattès, 1990) et sur les États-Unis (Washington Confidential, JC Lattès, 2008).

Mon avis :

Je voudrais saluer déjà l’objet livre : un format et une mise en page qui donnent envie. De belles photos et reproductions, une mise en page claire et esthétique, tout cela concoure à donner envie au lecteur.

Des « Wonder Woman » qui ont construit ce grand pays, on dit bravo.

Ces cinquante portraits sont passionnants : au-delà de femmes connues, d’autres histoires d’héroïnes moins célèbres qui sont toutes des femmes exceptionnelles.

Pionnières dans leur domaine, elles ont toutes contribué à l’histoire américaine. Le premier portrait, celui de Pocahontas, reste mon préféré : j’ai découvert la vraie histoire qui met en lumière une Peau-Rouge sauvant les premiers colons.

Le découpage à la fois chronologique et par thématique permet au lecteur de feuilleter puis lire les thèmes qui l’intéressent et d’y revenir ensuite. Comme un magazine, on peut entrer et ressortir de ce document par rubrique.

Coup de chapeau aussi aux repères chronologiques et à la carte en début de livre qui aident à se repérer.

En résumé, ce document est très intéressant par son contenu et donne envie par sa forme. Un ouvrage à positionner dans toute bibliothèque.

Notation :

Gaëlle Nohant : Légende d’un dormeur éveillé

Résumé :

Robert Desnos a vécu mille vies – écrivain, critique de cinéma, chroniqueur radio, résistant de la première heure –, sans jamais se départir de sa soif de liberté. Pour raconter l’histoire extraordinaire de ce dormeur éveillé, Gaëlle Nohant épouse ses pas ; comme si elle avait écouté les battements de son cœur, s’était assise aux terrasses des cafés en compagnie d’Éluard ou de García Lorca, avait tressailli aux anathèmes d’André Breton, fumé l’opium avec Yvonne George, et dansé sur des rythmes endiablés au Bal Blomet aux côtés de Kiki et de Jean-Louis Barrault. S’identifiant à Youki, son grand amour, la romancière accompagne Desnos jusqu’au bout de la nuit.

L’auteur :

Née à Paris en 1973, Gaëlle Nohant vit aujourd’hui à Lyon. Légende d’un dormeur éveillé est son troisième roman après L’Ancre des rêves (prix Encre Marine, 2007) et La Part des flammes (prix France Bleu/Page des libraires, 2015 et prix du Livre de Poche, 2016).

Mon avis :

Un livre enchanteur que l’on découvre avec plaisir et quitte avec regret, sa douce musique m’a enchantée.

Gaëlle a un vrai talent de conteuse qui explose dans ce roman, je l’ai découverte avec son précédent titre « La part des flammes », magnifique fresque historique.

J’ai été transportée dans ce Paris des années folles aux côtés de ce poète libre, généreux et porteur de grandes idées.

Amoureux fou à deux reprises, Robert Desnos adore Youki, la compagne du peintre japonais Foujita. Une relation compliquée débute, alors que le peintre reste le compagnon officiel de Youki. Celle-ci aime plaire, Robert est souvent malheureux tandis que Youki danse jusqu’au bout de la nuit.

J’ai aimé l’ambiance du livre, la fidèle reconstitution qui m’a emmenée dans ces années aux côtés d’André Breton, Éluard, Aragon ou Cocteau.

Une belle écriture fluide nous incite à poursuivre inlassablement la lecture jusqu’au bout.

Un plaisir qu’on a envie de partager avec d’autres lecteurs : une perle littéraire a conseiller à tous.

À déposer au pied du sapin.

 

Notation :

Jenny Colgan : Noël à la petite boulangerie

Résumé :

Polly Waterford ne voit pas le temps passer… Sa petite boulangerie l’occupe du matin au soir, au désespoir d’Huckle, son compagnon, qui rêve de profiter d’une simple grasse matinée avec elle. À l’approche des fêtes de fin d’année, Huckle rêve aussi d’un Noël en amoureux, bien au chaud dans leur grand phare, avec leur petit macareux Neil. Mais quand Kerensa débarque à Mount Polbearne pour dévoiler à sa meilleure amie un terrible secret sur son passé, Polly voit soudain son avenir s’assombrir. D’autant que la révélation de Kerensa menace la belle histoire qu’elle a construite avec Huckle. Jusqu’à présent, Polly a toujours réussi à surmonter les épreuves en cuisinant. Pourtant, cette fois-ci, préparer de bons petits pains risque de ne pas suffire à la sortir d’affaire. Polly est-elle prête à affronter son passé ? Réussira-t-elle à remettre sa vie sur de bons rails pour passer un joyeux Noël auprès de ceux qu’elle aime ?

L’auteur :

Née en Ecosse, Jenny Colgan écrit des comédies romantiques et partage sa vie entre la France et Londres.

Mon avis :

En cette période d’avant Noël, un livre qui nous fait du bien en nous plongeant dans cette belle fête.

Jenny Colgan nous a concocté un roman agréable, comme une douceur qui se déguste, à l’instar des recettes que Polly prépare pour les habitants de sa petite île. Je les envie de profiter de ces délicieux petits pains, friands et gâteaux.

Polly a choisi sa vie : boulangère sur cette terre paumée, elle habite dans un phare, glacé l’hiver, car trop difficile à chauffer. Son monde tourne autour de sa passion pour son métier, son compagnon et la petite communauté des habitants du village. Tout se passe bien jusqu’à ce que Kerensa, sa meilleure amie, lui dévoile un secret lourd à porter. Polly l’épaule mais par ricochet, sa vie sera bousculée.

J’ai vibré avec elles, aimé l’ambiance de la boulangerie et de l’île et j’ai souri aussi parfois. Amitié, famille et entraide sont les principaux thèmes abordés.

Je vous rassure : il s’agit bien d’une comédie romantique réconfortante et tendre.

J’ai passé un bon moment avec tous ces personnages qui me manquent déjà …

Ne boudez pas votre plaisir, laissez-vous tenter par cette lecture.

Merci aux Éditions Prisma et à Babelio.

 

Notation :