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Sebastian Barry : Des jours sans fin

Des jours sans fin

Résumé 

Dans les années 1850, chassé d’Irlande par la Grande Famine, le jeune Thomas McNulty vient tenter sa chance en Amérique. Il rencontre John Cole, qui devient l’ami et l’amour de sa vie. Tour à tour, Thomas et John vont combattre les Indiens des grandes plaines de l’Ouest, se travestir en femmes pour monter des spectacles, et s’engager du côté de l’Union dans la guerre de Sécession. Jusqu’à ce que la violence de la guerre les rattrape… 

L’auteur 

Sebastian Barry est né à Dublin en 1955. À la fois romancier, poète et dramaturge, il est reconnu comme l’une des voix les plus importantes de la littérature irlandaise d’aujourd’hui. Ses romans Annie Dunne (2005), Un long, long chemin (2006), Le testament caché (2008) finaliste de la shortlist du Man Booker Prize 2008, prix Costa Book of the Year cette même année, et Prix Hughes and Hughes Irish Novel of the Year en 2009, ainsi que Du côté de Canaan (2012), ont paru aux Éditions Joëlle Losfeld.

Mon avis

Je découvre seulement cet auteur grâce aux Éditions Folio. J’ai été bluffée par ce roman, une histoire hors norme, une écriture qui colle aux personnages et un format très condensé. Très fort cet auteur !

Voici un roman vraiment atypique : réussir à écrire une grande épopée sur moins de trois cent pages tout en maintenant un rythme effréné sur toute la longueur.

On s’attache immédiatement à ces deux jeunes qui luttent pour survivre en participant à des spectacles déguisés en femmes ou en étant militaires.

Ils endossent chaque rôle en se félicitant de pouvoir manger et dormir dignement.

Cette deuxième partie du dix-neuvième siècle est particulièrement difficile dans ces états du Missouri ou du Tennessee. Peu de choses leur seront épargnées : ils combattront les indiens ou d’autres soldats pendant la guerre de Sécession mais ils restent soudés et continuent de croire en la vie et à l’amour.

Malgré les atrocités, les violences, l’amitié et l’amour sont là et tout aussi bien décrits. Les deux jeunes gens et la fillette adoptée formeront une famille.

Assurément un livre à découvrir pour s’immerger dans une autre époque difficile au cœur d’une nature grandiose.

Publié aux éditions Folio.

Notation :

Kristen Harnisch : La fille du maître de Chai

La fille du maître de Chai

Résumé :

1895. Sarah Thibault, 17 ans, vit avec ses parents et sa sœur Lydie dans le Val de Loire, où la famille exploite un vignoble.

À la suite du décès de son époux, la mère de Sarah est contrainte de vendre le domaine à une famille de négociants, les Lemieux, dont le fils aîné épouse Lydie. Mais une nouvelle tragédie oblige les deux sœurs à quitter la France. Sarah, qui n’a pas abandonné son rêve de devenir viticultrice, gagne la Napa Valley, en Californie.

L’auteur :

Kristen Harnisch a été cadre dans de grands groupes bancaires avant de publier La Fille du maître de chai (L’Archipel, 2018), son premier roman, devenu un succès international. Amoureuse de la France, elle réside dans le Connecticut avec son mari et leurs trois enfants.

Mon avis :

Un roman très agréable : une belle histoire, des personnages attachants et de beaux décors.

N’est-ce pas la définition d’un bon moment de lecture ?

Je confirme que j’ai aimé partager la vie de ces vignerons du dix-neuvième siècle. L’auteur s’est documentée sur l’époque et ce milieu de viticulteurs pour le bonheur de ses lecteurs.

Sarah, jeune fille intrépide et entreprenante nous entraîne à New-York puis à Napa Valley. En cette fin de dix-neuvième siècle, la place d’une femme dans un monde très masculin des vignerons est bien difficile.

Une histoire avec de nombreux rebondissements, des moments doux ou difficiles : la vie tout simplement.

Mon conseil : découvrez ce livre avant la parution de la suite : « Les vignes de Sarah » que j’ai hâte de découvrir en septembre prochain.

Paru aux Éditions l’Archipel

Notation :

Jean De La Ville de Mirmont: Les dimanches de Jean Dézert

Les dimanches de Jean Dézert

Résumé 

« La fantaisie, ça va bien en dehors des heures de bureau et principalement le dimanche. Le dimanche, c’est toute la vie de Jean Dézert. Il apprécie ce jour que si peu de personnes comprennent. Il ne se fatigue point de parcourir et d’errer le long des grands boulevards.»

L’auteur 

Né à Bordeaux en 1886, Jean de la Ville de Mirmont quitte sa ville natale en 1910 et retrouve son camarade François Mauriac à Paris. Quand vient la guerre de 1914, il est appelé au 57e régiment d’infanterie. En novembre, le sergent de Mirmont est touché par un obus et meurt à 28 ans pour la France, sur le plateau du Chemin des Dames. 

Mon avis

Un dimanche, découvrir cette petite pépite : que du bonheur !

J’ai déambulé dans Paris avec cet anti héros : un jeune homme fonctionnaire qui toute la semaine attend son jour préféré : le dimanche.

Ce jour là, il se prépare et passe sa journée à faire tout ce qui lui fait plaisir. Les dépliants publicitaires qu’il a conservés fournissent de belles expériences.

Sa vie bien réglée bascule lorsqu’il rencontre Elivire.

Ce court roman est émouvant et prenant. Une écriture très fluide et imagée a renforcé mon plaisir de lecture.

Des poèmes et contes complètent cette nouvelle édition dans la collection « La petite Vermillon ».

Paru aux éditions de la Table Ronde.

Notation :

Caryl Férey : Plus jamais seul

Plus jamais seul

Résumé :

Premières vacances pour Mc Cash et sa fille, Alice. L’ex-flic borgne à l’humour grinçant – désenchanté, désinvolte mais consciencieusement autodestructeur – en profite pour faire l’apprentissage tardif, et pour le moins délicat, de la paternité. Pour ne rien arranger, l’ancien limier apprend la mort de son pote Marco, avocat déglingué et navigateur émérite, qui a pourtant disparu en pleine mer. Inconcevable. 

L’auteur :

Caryl Férey, né en 1967, écrivain, voyageur et scénariste, s’est imposé comme l’un des meilleurs auteurs du thriller français en 2008 avec Zulu, Grand Prix de littérature policière 2008 et Grand Prix des lectrices de Elle Policier 2009, et Mapuche prix Landerneau polar 2012 et Meilleur Polar français 2012 du magazine Lire.

Mon avis :

J’ai découvert cet auteur avec « Condor » que j’avais beaucoup apprécié.

Encore une réussite ce livre : des personnages cabossés, physiquement et moralement, des méchants très méchants et un regard d’une grande acuité sur notre époque. Un cocktail détonnant : j’ai été ferrée dès les premières pages.

McCash, l’ex flic franco irlandais borgne, est un « dur à cuire ». Lorsqu’il apprend que son meilleur ami a disparu en mer, il décide de mener l’enquête.

Marco, le disparu, était un excellent navigateur, sa disparition est inexplicable pour McCash. En partant à la recherche d’indices, il retrouve d’anciennes connaissances et tombe sur une affaire complexe à retombées internationales.

McCash doit aussi s’occuper de sa fille, pré adolescente : une double vie à gérer, l’enquête et les vacances.

Le rythme est tendu tout du long, l’enquête complexe et passionnante, et les personnages attachants.

Je ne vous dévoilerai pas le cœur de son enquête, sujet au cœur de notre actualité : lisez-le. Un excellent polar à découvrir cet été.

Paru aux éditions Folio.

Notation :

Catherine Bardon : L’américaine

L’américaine

Résumé :

Septembre 1961. Depuis le pont du bateau sur lequel elle a embarqué, Ruth tourne le dos à son île natale, la République dominicaine. En ligne de mire : New York, l’université, un stage au Times. Une nouvelle vie… Elle n’en doute pas, bientôt elle sera journaliste comme l’était son père, Wilhelm.

Ruth devient très vite une véritable New-Yorkaise et vit au rythme du rock, de l’amitié et des amours. Des bouleversements du temps aussi : l’assassinat de Kennedy, la marche pour les droits civiques, les frémissements de la contre culture, l’opposition de la jeunesse à la guerre du Viêt Nam…

Mais Ruth, qui a laissé derrière elle les siens dans un pays gangrené par la dictature où la guerre civile fait rage, s’interroge et se cherche. 

L’auteur : 

Catherine Bardon est une amoureuse de la République dominicaine où elle a vécu de nombreuses années. Elle est l’auteure de guides de voyage et d’un livre de photographies sur ce pays. Son premier roman, Les Déracinés (Les Escales, 2018 ; Pocket, 2019), a rencontré un vif succès.

Mon avis :

La suite des Déracinés est très réussie : j’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre.

A la fin des Déracinés, j’étais triste de quitter tous ces personnages tellement attachants.

Je n’ai pas été déçue par cette suite : un pavé qui nous entraîne aux États-Unis dans les années soixante aux côtés de Ruth, jeune fille émancipée.

Accueillie par sa tante Myriam, qui a une situation très confortable grâce à son mari Aaron. Nathan, leur fils devient proche de Ruth.

Les aventures de Ruth sont passionnantes car ancrées dans l’histoire américaine : la guerre du Vietnam, Martin Luther King, les hippies.

Heureusement, Almah et les autres personnages restés en République dominicaine sont toujours présents dans ce deuxième opus. Je les ai suivis avec beaucoup d’intérêt.

La magie a continué d’opérer dans cette suite : aventures, histoire, amitiés et amours, un cocktail parfait pour une lecture passionnante.

Un livre pour l’été ou deux livres si vous avez raté le premier tome. Je les conseille à mes proches, de belles lectures estivales.

Paru aux éditions Les Escales.

Notation :