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Mary Kubica : Ton dernier mensonge

Ton dernier mensonge

Résumé :

Le monde de Clara Solberg vole en éclats quand son mari, Nick, décède dans un accident de voiture. Leur fille Maisie, quatre ans, en sort indemne. La cause du drame semble claire, mais les terreurs nocturnes de Maisie conduisent Clara à s’interroger sur ce qui s’est vraiment passé en ce tragique après-midi. Rongé par la douleur, obsédée par l’idée que la mort de Nick n’est peut-être pas accidentelle, Clara s’engage dans une quête désespérée pour découvrir la vérité. Qui aurait pu vouloir du mal à Nick ? Et surtout, pourquoi ?

L’auteur :

Après des études d’art et d’histoire de la littérature américaine, Mary Kubica a d’abord été enseignante. Aujourd’hui écrivain à temps plein, cette passionnée de Dickens et de Hemingway vit près de Chicago, la ville où se déroule l’intrigue de ses romans. Son premier roman, Une fille parfaite, unanimement salué par la presse et les lecteurs.

Mon avis :

Un thriller haletant très efficace.

J’ai découvert cette auteure avec son premier titre « Une fille parfaite » et j’ai été conquise. J’avais donc envie de découvrir ce nouveau titre et je n’ai pas été déçue.

Clara perd tous ses repères lorsqu’on lui annonce que son mari est mort dans un accident de la route, le lecteur, accroché à la lecture dès les premières lignes partage les inquiétudes de Clara.

Petit à petit, en fouillant dans le passé de son mari, elle cherche à comprendre ce qui s’est passé. Sa petite fille qui était présente lors de l’accident donne des informations qui orientent ses recherches vers un « méchant » en voiture noire.

De nombreuses pistes sont explorées jusqu’à la chute que je n’ai pas vu venir.

Addictif et bien construit, un thriller  qu’on ne lâche pas avant la fin.

Paru aux éditions Harper Collins Poche.

Notation :

Julia Phillips : Dégels

Dégels

Résumé :

Sur le rivage de la péninsule du Kamtchatka, aux confins de la Russie, deux petites filles disparaissent. L’enlèvement bouleverse les habitants : le coupable serait-il un étranger de passage ? Pire, l’un d’entre eux ? Comme une onde de choc, le trouble se propage et vient ébranler la vie de dix femmes dans leur quotidien, leurs amours et leurs rêves secrets, tandis que le puzzle de la disparition se reconstitue peu à peu…

L’auteur :

Julia Philips est née en 1989. Passionnée de Russie, elle a reçu la prestigieuse bourse d’écriture Fulbright pour vivre un an dans le Kamchatka. Ce premier roman Dégels, traduit dans une dizaine de langues, à été acclamé par la critique.

Mon avis :

Un livre envoûtant au suspense intense : j’ai été captivée.

L’écriture poétique, les décors impressionnants de cette péninsule de l’extrême-orient russe, le Kamchatka et l’histoire parfaitement menée en font une lecture inoubliable.

Les deux jeunes sœurs disparaissent dès le premier chapitre alors qu’elles se promènent le long de la plage proche du centre-ville où elles habitent. Nous sommes en août, elles passent leur été ici, leur mère travaille. Elles n’ont jamais quitté cette péninsule qui se trouve à neuf heures d’avion de Moscou.

Après leur disparition, les chapitres suivants alternent les personnages, en lien avec les petites filles. Douze chapitres ou un an d’enquête, chacun centré sur une personne en lien avec l’enquête. Parfois, leur vie a été bouleversée par la disparition.

Ce récit, à la limite du fantastique parfois, rappelle les romans de Laura Kasischke ou ceux de Joyce Carol Oates. Le ton poétique, l’atmosphère particulière et les paysages grandioses m’ont enthousiasmée.

Trois cents quatre vingt pages en apnée à dévorer ce roman bluffant.

A découvrir aux éditions Autrement.

Notation :

Joëlle Loeuille : Chocolat et fleurs de sel

Chocolat et fleurs de sel

Résumé

Jeanne s’apprête à fêter ses 49 ans, seule dans son appartement parisien, avec un macaron beurre-salé en guise de gâteau d’anniversaire. Mais sa vie monotone et bien rangée est bousculée par le décès de sa tante. Elle quitte Paris pour assister aux obsèques dans son village natal, en Bretagne. Un lieu où elle n’était pas retournée depuis 26 ans, après avoir coupé les liens avec sa famille. Jeanne voulait que rien ne lui rappelle Pierre, son fiancé décédé brutalement la veille de leur mariage. Là, elle croise des amis d’enfance et respire des parfums qui lui rappellent tant de souvenirs…

L’auteur

Joëlle Loeuille a enseigné la littérature au collège pendant 15 ans et vit aujourd’hui à Lannion, en Bretagne. Persuadée que l’on peut relever toutes les épreuves dans la vie, elle a écrit Chocolat et Fleurs de sel, son deuxième roman.

Mon avis :

Une lecture douce et agréable que je vous recommande.

Plonger dans ce roman vous rappellera peut-être, comme moi, la sensation que l’on éprouve lorsqu’on s’enfonce sous sa couette : douceur et réconfort. Le chocolat élaboré et vendu par Gabin, l’ami d’enfance de Jeanne notre héroïne, a aussi ce pouvoir.

On débute cette histoire avec plaisir puis on se prend d’amitié pour Jeanne et sa métamorphose nous remplit de joie.

J’ai aimé cette héroïne attachante et la tendresse qui parsème cette belle histoire.

Un roman qui pourrait aussi s’intituler « Le chocolat dans tous ses états ».

À déguster sans modération.

Paru chez City Éditions.

Notation :

Colin Thibert : Torrentius

Torrentius

Résumé :

Dans l’austère Haarlem du XVIIe siècle, Johannes van der Beeck peint, sous le nom de Torrentius, les plus extraordinaires natures mortes de son temps et grave sous le manteau des scènes pornographiques qui se monnayent à prix d’or…

L’auteur :

Né en 1951 à Neuchâtel, Colin Thibert est écrivain et scénariste pour la télévision. Il a longtemps pratiqué le dessin et la gravure. En 2002, il a reçu le prix SNCF du Polar pour Royal Cambouis (Série Noire, Gallimard). Son dernier roman, Un caillou sur le toit, a paru en 2015 chez Thierry Magnier.

Mon avis :

Emballée par cette lecture : la rentrée littéraire démarre bien !

Ce roman pourrait aussi s’intituler « Grandeur et décadence d’un peintre oublié ».  Le peintre a existé, il est né en 1589 à Amsterdam. Un de ses tableaux, une nature morte, est conservé au Rijksmuseum à Amsterdam.

L’auteur en fin de livre indique qu’il a découvert ce peintre avec le livre de Simon Leys « Les naufragés du Batavia ».

Ce récit est prenant, la belle plume de l’auteur y contribue grandement. L’immersion est totale dans ce seizième siècle puritain qui ne supporte pas qu’un artiste provoque les honnêtes gens. 

Torrentius a du talent, pas uniquement en peinture, c’est un grand orateur qui sait capter son public. Ses discours fâchent le bailli qui décide de le poursuivre en justice.

L’acharnement du bailli est implacable, cet homme est l’opposé du peintre : l’un est extraverti et sanguin tandis que l’autre est maladif et bilieux. Seule la haine leur sera commune. Ils vont se détester immédiatement.

Leur combat est passionnant : la morale contre l’artiste.

J’ai suivi avec grand intérêt ce destin hors norme raconté avec brio.

Ce roman est très réussi : bravo.

Paru aux éditions Héloïse d’Ormesson.

Notation :

V. Veedam C.B. Wall : Cap sur la liberté

Cap sur la liberté

Résumé 

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Staline exige le retour de dizaines de milliers d’exilés qui ont fui l’occupation nazie. 

Parmi eux deux Estoniens, Harry Paalberg et Voldemar Veedam, craignent que la Suède où ils se sont réfugiés ne doive renoncer à sa neutralité et ne les renvoie dans leur pays devenu territoire soviétique. Rassemblant leurs maigres ressources, ils achètent un vieux voilier de travail pour s’enfuir clandestinement vers les États-Unis. Le 10 août 1945, seize hommes, femmes et enfants appareillent à bord de l’Erma, un sloop de 11,30 mètres qui n’a jamais navigué en haute mer. Ils mettront soixante-douze jours pour atteindre Norfolk, en Virginie. 

Les auteurs 

V. Veedam est un historien estonien réfugié en Suède, employé à l’Institut suédois du travail, Voldemar Veedam refusa de regagner l’Estonie, à la fin de la seconde Guerre mondiale, tandis que Staline faisait pression sur la Suède pour que tous les émigrés rentrent chez eux après la victoire alliée. En 1945, son ami Harry Paalberg achète un voilier et, avec d’autres réfugiés, ils quittent la Suède pour les États-Unis. Veedam devint journaliste à New York.

Carl B. Wall (1907–1979), journaliste américain, fut reporter et correspondant étranger en Europe pendant la Seconde Guerre mondiale. Il rencontra Veedam en 1946, et écrivit un premier récit de la traversée d’après les carnets de l’Estonien : « La Croisière de l’Erma » parut dans le Reader’s Digest en 1947.

Mon avis

Un document passionnant qui se lit comme un roman. Je vous le conseille vivement.

J’ignorais le triste sort de ces estoniens qui ont connu le joug des allemands et des soviétiques.

Réfugiés pour certains en Suède comme nos héros, il est hors de question pour eux de rentrer chez eux pour finir en Sibérie. Ils préfèrent fuir la Suède sur un vieux bateau de soixante-dix ans et rejoindre les États-Unis. 

Nous suivons les préparatifs puis le départ avec les premiers aléas. Faire naufrage ou mourir de faim ou de soif : voilà les risques.

On se dit : quel courage !

Le récit est émouvant lorsqu’ils arrivent en Ecosse ou en Irlande et croisent des habitants généreux qui offrent du lait pour les enfants.

Ce témoignage est rempli d’humanité, l’entraide sur le bateau et la générosité de certains peuples pendant le voyage expliquent certainement la réussite de ce grand périple.

L’écriture fluide rend la lecture très agréable et les photos complètent bien ce document.

Une grande épopée à découvrir grâce à cette nouvelle édition paru aux éditions de la Table Ronde.

Notation :