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Critique de : Menu d’amour de Nicolas Barreau

Menu d’amour

Résumé :

Henri, étudiant en lettres un brin rêveur, est secrètement amoureux de Valérie, aussi pétillante qu’inaccessible. Lorsque cette dernière succombe au charme d’un bel Italien, Henri se voit condamné à rester l’éternel confident. Pourtant une découverte au détour d’un livre ancien lui redonne espoir : la recette d’un élixir d’amour. ..

L’auteur :

Sous le pseudonyme de Nicolas Barreau se cache un auteur franco-allemand qui travaille dans le monde de l’édition.

Ma chronique :

Un régal comme chacune de ses publications, en le terminant je me dis : où le ranger, avec les livres de cuisine ou proche des romans ?

Oui car ce livre est à la fois une ode à l’amour et à la gastronomie : peut-on conquérir une femme en la régalant de bons petits plats ?

Dans le prologue, l’auteur fait le lien entre cette histoire et « le sourire des femmes » autre roman qui lie la cuisine et l’amour.

Ce que j’aime aussi dans les romans de Nicolas Barreau c’est le lien avec la littérature : notre héros lit beaucoup et un livre va jouer un grand rôle. 

Une belle histoire, un peu courte, à peine une centaine de pages.

Mon conseil, lisez-le lentement pour faire durer le plaisir !

Deuxième conseil : demandez à votre Valentin ou Valentine de vous l’offrir !

Paru aux éditions Héloïse d’Ormesson.

Notation :

Critique de : En quête d’Azalée de Jacques Pimpaneau

En quête d’Azalée

Résumé :

Azalée était une femme et une peintre scandaleuse. Elle a vécu il y a très longtemps, dans la seconde moitié du XIe siècle, sous la dynastie des Song. Mais son esprit insoumis, la liberté de ses mœurs l’affranchissent du temps. Peut-on tomber amoureux d’une disparue ? se demande le lettré qui découvre ses carnets après sa mort. Pour mieux connaître cette peintre qui le fascine, il rencontre ceux, si divers, qui l’ont fréquentée : antiquaire, muletier, courtisane, mendiant, bonze ou bateleur…

L’auteur :

Né en 1937. Sinologue, professeur à l’école des Langues Orientales de 1965 à 1999Il crée le musée Kwok On (Arts et traditions populaires d’Asie) à Paris en 1971 où il organise de nombreuses expositions. La collection Kwok On est donnée en 1999 à la Fondation Oriente à Lisbonne. Il est l’auteur de nombreux ouvrages et traductions sur la littérature classique chinoise.

Ma chronique :

Un beau portrait d’une artiste peintre qui aurait vécu au XIe siècle écrit par un spécialiste de la Chine médiévale.

En convoquant ses proches comme son médecin, sa servante ou des amis, nous entrons dans son intimité et découvrons la vie d’Azalée, ce monde de la peinture en cette époque lointaine. Ce qui étonne le plus c’est la modernité de cette femme volontaire et éprise de liberté. Fantasque et féministe, elle vit comme elle l’entend grâce à son art.

J’ai aimé ce récit tout en délicatesse et empreint de poésie. Chaque chapitre donne la parole à l’un de ceux qui a pu l’approcher, ce qui donne un texte à la fois rythmé et intimiste.

J’ai savouré ce roman tant pour son écriture que pour les sujets évoqués comme la place de l’art dans la société, les diktats de la religion ou le rôle des femmes.

Une belle lecture que je conseille à tous.

Paru aux éditions Philippe Picquier.

Notation :

Critique de : Un conte de deux villes de Charles Dickens

Un conte de deux villes

Résumé :

Embastillé pendant dix-huit ans pour délit d’opinion, Alexandre Manette est enfin libéré. Sa fille Lucie, qui le croyait mort, quitte aussitôt l’Angleterre, où elle vivait en exil, pour le retrouver à Paris, le ramener à Londres et lui rendre la santé.

Cinq années ont passé lorsque la fille et le père sont appelés à la barre des témoins lors du procès d’un émigré français, accusé de haute trahison par la Couronne britannique. Il s’appelle Charles Darnay et deviendra bientôt le gendre de Manette, qui l’a sauvé d’une condamnation à mort.

L’auteur :

Charles Dickens (Portsmouth, 1812 – Higham, 1870), le géant des lettres britanniques, est l’auteur de David Copperfield et Oliver Twist, souvent adaptés au théâtre et au cinéma. Écrivain engagé contre la misère sociale et l’exploitation industrielle, il est inhumé à l’abbaye de Westminster.

Ma chronique :

Quoi de mieux que de célébrer le cent cinquantenaire de la mort de Dickens avec un de ces ouvrages. Merci aux éditions l’Archipel d’avoir réédité ce texte moins connu qu’Oliver Twist.

Dans ce roman de Charles Dickens que l’on peut qualifier de roman historique, la révolution française avec la Terreur sont très bien dépeintes par ce grand écrivain anglais. Toutes les classes sociales sont représentées : tenancier, banquier ou aristocrate et le roman alterne entre Paris et Londres sur plusieurs périodes historiques.

L’intrigue est bien construite, dense et pleine de rebondissements avec ses personnages attachants. Un grand souffle romanesque parcourt tout le roman avec son lot de petites et grandes tragédies. J’ai eu plaisir à retrouver ce grand auteur classique.

Publié aux éditions L’Archipel chez Archipoche.

Notation :

Critique de : Dix-sept ans d’Eric Fottorino

Dix-sept ans

Résumé :

Un dimanche de décembre, Lina livre à ses trois fils le secret qui l’étouffe. En révélant une souffrance si longtemps cachée, cette femme dont on a forcé le destin depuis l’adolescence laisse alors éclater toute son humanité et son obstination à vivre libre. 

Dans le plus personnel de ses romans, Éric Fottorino dresse le portrait solaire et douloureux d’une mère mal connue mais profondément aimée.

L’auteur :

Licencié en droit et diplômé en sciences politiques, Éric Fottorino est ancien directeur du journal Le Monde. Il a publié son premier roman Rochelle en 1991. 

Ma chronique :

Un grand cri d’amour pour cette mère qui l’a mis au monde alors qu’elle n’avait que dix-sept ans. 

J’ai été touchée et émue par ce texte qui rend un vibrant hommage à la mère parfois incomprise, rebelle et profondément attachée à ces enfants surtout à son aîné qui lui rappelle son premier amour.

La quête d’Eric, déambulant dans les ruelles de Nice à la recherche d’indices sur sa naissance, est émouvante. Malgré quelques longueurs sur cette partie, le lecteur suit sa quête haletante pour découvrir les lieux de sa naissance et mieux comprendre sa mère et ses choix. Une mère qui se comportait parfois comme une grande sœur.

Une vie compliquée avec une maman très jeune dépendante financièrement de sa famille, difficile pour le petit Éric de trouver sa place.

Revivre tout ce passé permet à l’auteur une renaissance, de renouer le lien avec celle qu’il pourra enfin appeler « maman ».

À découvrir aux éditions Folio.

Notation :

Critique de : Le parfum des poisons de Claude Rodhain

Le parfum des poisons

Résumé :

Un adolescent en haillons, crasseux, observe sa mère adoptive préparer d’étranges mixtures malodorantes. Il se nomme Pontus, mais son nez très proéminent lui vaut le surnom de « Patate ». Grâce à sa malformation, qui lui donne la capacité de sentir le plus infime parfum à des dizaines de mètres, il est promis à un destin exceptionnel, plein de fougue et d’intrigues. En effet, en pleine « affaire des Poisons », Pontus est repéré par Monsieur de la Reynie, le lieutenant général de police qui l’engage en tant que renifleur personnel de Louis XIV. Ses capacités vont lui permettre de confondre des empoisonneuses, de déjouer des assassinats et de devenir, rapidement, une célébrité.

L’auteur :

Claude Rodhain, avocat honoraire, vit dans le Sud de la France. Il est l’auteur de plusieurs romans historiques, d’un thriller et d’une autobiographie. Finaliste du prix des lectrices du magazine Elle, il signe un magnifique roman historique au style flamboyant.

Ma chronique :

Un roman historique passionnant qui nous plonge au cœur de cette grande affaire des poisons.

Notre héros, Pontus, aura une vie extraordinaire grâce à sa difformité, un nez énorme qui le dote de capacités olfactives hors normes. Nous suivons son ascension avec intérêt et beaucoup de craintes pour sa sécurité car son don va permettre de confondre de nombreuses empoisonneuses.

Très vivant, bien campé dans ce dix-septième siècle dans lequel le roi soleil règne en maître, j’ai suivi avec plaisir et intérêt cette histoire. Comme chacun, j’avais un vernis historique sur cette histoire des poisons, j’ai beaucoup appris avec ce livre de ce procès qui vit défiler plus de quatre cents accusés dont certains en lien avec des proches du roi. 

J’ai même recherché sur Internet si ce héros si particulier avait existé, une preuve du réalisme de ce roman !

À découvrir en cette rentrée de janvier chez City Éditions.

Notation :