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Chronique de : À rude épreuve d’Elizabeth Jane Howard

À rude épreuve

Résumé :

Septembre 1939. La famille Cazalet, réunie à Home Place, apprend l’entrée en guerre de l’Angleterre à la suite de l’invasion de la Pologne. On ferme les demeures londoniennes les unes après les autres pour se mettre à l’abri dans le Sussex, où les préoccupations de chacun – parent, enfant ou domestique – sont régulièrement interrompues par les raids allemands…

L’auteure :

Née en 1923, Elizabeth Jane Howard est l’auteur de quinze romans. Les Cazalet Chronicles – The Light Years, Marking Time, Confusion et Casting Off – sont devenus des classiques modernes au Royaume-Uni et ont été adaptés en série pour la BBC et pour BBC Radio 4. Elle a également écrit son autobiographie, Slipstream. Elle est morte en janvier 2014, après la parution du 5e volume des Cazalet Chronicles, All Change.

Ma critique : J’ai adoré ce second tome, décidément je suis fan des Cazalet.
Plusieurs qualificatifs me viennent en refermant ce livre : magique, addictif, touchant… en synthèse : une perle, un bijou.

Elisabeth Jane Howard est une sublime conteuse, ce livre se dévore comme le premier et quelle tristesse quand on quitte ces personnages, j’ai déjà hâte de dévorer le troisième opus.

On retrouve nos héros alors que la guerre vient juste d’être déclarée, la vie de chacun s’en retrouve bouleversée. 

Les enfants, et plus particulièrement Louise, Polly et Clary, devenues adolescentes, tenteront de réaliser leurs rêves malgré une période peu propice. L’action est davantage centrée sur ces jeunes filles qui grandissent dans un monde bousculé. On frémit pour elles, chacune se racontant à tour de rôle. Leur vie ressemblera-t-elle à celle de leurs mères, ce qui signifiera choyer son mari et ses enfants en mettant de côté leurs passions ?

Les hommes parlent et partent à la guerre tandis que leurs femmes s’organisent pour survivre dans leur grande demeure de Home Place. La plume délicate et fluide de l’auteure ainsi que la finesse psychologique dont l’auteure fait preuve font de cette histoire un incontournable.

Précipitez-vous chez votre libraire.

Publié aux éditions de la Table Ronde.

Notation :

Chronique de : La prophétie de la cathédrale de Christophe Ferré

La prophétie de la cathédrale

Résumé :

Lors de fouilles dans la crypte de la cathédrale de Chartres, Mary, jeune et brillante étudiante, est sur le point de mettre au jour une découverte archéologique majeure. Mais cette révélation risque de bouleverser l’équilibre du monde. Un rempart de haine et de sang se dresse alors pour empêcher la jeune femme d’accéder à cette vérité qui dérange.

L’auteur :

Grand Prix de la nouvelle de l’Académie française, Christophe Ferré est romancier et auteur dramatique. Il a écrit plusieurs romans avant de se tourner vers le suspense. On lui doit La Révélation de Chartres (Salvator, 2015, 20 000 ex toutes éditions confondues), La Petite Fille du phare (L’Archipel, 2018), en cours d’adaptation pour la télévision et Mortelle tentation.

Ma critique :

Réédité ici dans la collection Archipoche, je vous recommande ce suspense qui tient toutes ses promesses.

Un rythme trépidant qui ne faiblit pas, emporte Mary dans un tourbillon d’aventures vers une quête qui la dépasse par sa portée.

Mary, jeune archéologue américaine, travaille sur des fouilles du chantier de la cathédrale de Chartres lorsqu’un de ses proches lui propose de descendre dans la crypte de la cathédrale. Il fait nuit et l’homme se fait appeler « Jacques de Molay ».

Voilà pour le décor, la situation se complique très vite et Mary se retrouve malgré elle embarquée dans une aventure palpitante menacée par les membres d’une congrégation prête à tout pour éliminer ses ennemis, cela fait froid dans le dos…

Courageuse, tenace et douée, la jeune Mary nous entraîne dans son sillage pour tenter de percer les mystères des trésors très convoités de la cathédrale de Chartres. 

Les découvertes seront d’importance, je n’en dirai pas plus pour ne rien dévoiler.

Ce livre est passionnant à plusieurs titres : pour l’histoire de la cathédrale, l’auteur précise que tout est réel, la reconstitution détaillée démontre les recherches menées par l’auteur. Ce texte suscite également une réflexion autour de la coexistence de différentes religions. 

À découvrir pour s’instruire tout en passant un très bon moment de lecture.

Publié aux éditions L’Archipel collection Archipoche.

Notation :

Chronique de : L’île des femmes de la mer de Lisa See

L’île des femmes de la mer

Résumé :

Corée du Sud, années 1930. Sur l’île de Jeju, la plongée et la pêche sous-marine rythment le quotidien des femmes. Dans cette société matrifocale, les haenyeo travaillent pour subvenir aux besoins de leur famille pendant que les hommes s’occupent des enfants. Unies par leur amour de la mer, Mi-Ja et Young-sook, deux filles aux caractères opposés, aspirent à prendre la relève de leurs aînées.

L’auteure :

Américaine d’origine chinoise, Lisa See est l’auteur des best-sellers Fleur de Neige (prix Relay 2006), Le pavillon des pivoines, Filles de Shanghai et Ombres chinoises, tous parus aux Éditions J’ai lu.

Ma chronique :

Une histoire passionnante et très émouvante, un beau moment de lecture.

J’ai été captivée par les aventures de ces plongeuses, ces femmes si courageuses qui dès leur enfance s’enfoncent dans les eaux pour remonter de quoi nourrir leur famille. On découvre un mode de vie bien diffèrent de notre monde occidental.

Nous sommes sur l’île de Jeju, nous suivons les haenyeo, ces femmes de la mer dont le savoir se transmet de mère en fille. Seules les filles vont dans l’eau pendant que leurs frères sont envoyés à l’école avec l’argent des récoltes de leurs mères et sœurs. Le roman débute à la fin des années trente avec les prémices de la seconde guerre mondiale et se déroule jusqu’à 2008, soixante-dix années où l’histoire de la Corée et celle de nos héroïnes sont étroitement mêlées. Je découvre les périodes sombres de l’histoire de la Corée et l’on ne peut que saluer le courage de ses habitants.

J’ai suivi les aventures de Mi-Ja et Young-sook avec passion, un livre difficile à poser, beaucoup de tensions liées au climat très compliqué des années quarante aux années quatre-vingt en Corée. L’auteure réussit à nous toucher et nous émouvoir tout en nous instruisant avec cette histoire aux multiples facettes.

Bravo pour cette réussite.

Un roman à mettre dans toutes les mains.

Paru aux éditions Pygmalion.

Notation :

Chronique de : Le complot du Livret Rouge de Laurent Nagy

Résumé :

En 1814, alors que la Restauration de Louis XVIII mécontente de plus en plus le peuple, Joseph Chunotte, un ancien révolutionnaire, est retrouvé mort, défenestré. Cet homme puissant qui régnait sur la pègre parisienne avait bâti sa fortune grâce au vol des joyaux de Marie-Antoinette. Le commissaire Samuel Le Mullois est mandaté par la police secrète du roi pour enquêter sur cette mort mystérieuse.

L’auteur :

Laurent Nagy, titulaire d’un doctorat en Histoire, est chercheur. Passionné par la période post-révolutionnaire, il a créé un univers et des personnages qui font revivre les intrigues du Paris de cette époque. 

Ma chronique :

Un roman historique qui entremêle vérité et fiction, l’auteur précise en introduction ce qui relève de la réalité et du romanesque.

Il ne s’agit pas ici d’un roman d’aventures historiques mais plutôt d’une enquête policière au cœur du Paris de 1814.

Le commissaire, notre héros, n’est pas un personnage charismatique bien au contraire : strict, sévère et luthérien, il œuvre, avec ténacité, à dénouer une affaire criminelle. L’inspecteur qui lui est rattaché pour cette mission est déçu lorsqu’il le rencontre, ne comprenant pas sa froideur. Samuel est presque muet et aime travailler seul.

Je retiendrai de ce roman son côté très docte et sa grande érudition, par exemple les descriptions tres précises du Paris de l’époque post-révolutionnaire. Mais j’avoue avoir été un peu déçue par le manque de rythme de l’intrigue. Il y a peu de rebondissements, c’est assez plat. Ce n’est pas du tout un roman d’aventures mais peut-être que je m’attendais à davantage de péripéties et cette attente n’a pas été comblée.

À conseiller aux amateurs de romans historiques passionnés par cette période post-révolutionnaire.

Publié aux éditions City Éditions.

Critique de : Lady Astronaute de Mary ROBINETTE KOWAL

Lady Astronaute

Résumé

Elma York est une célébrité sur la planète rouge, suite au rôle déterminant qu’elle a joué lors des colonisations lunaires et martiennes. D’après les médecins, son mari, Nathaniel, n’a plus que six mois à vivre. Officiellement toujours astronaute, Elma est toutefois clouée au sol à cause de son âge. Elle brûle de repartir dans l’espace, mais peut-elle abandonner Nathaniel? Les cinq textes qui composent ce recueil appartiennent tous, comme le roman Vers les étoiles, à la série de la Lady Astronaute. 

L’auteure :

Mary est marionnettiste, romancière de science-fiction et fantasy. Elle a reçu plusieurs prix pour ces romans et nouvelles.

Ma chronique :

Peu habituée à la SF, j’étais un peu dubitative et surtout curieuse avant cette lecture. Après avoir refermé ce court ouvrage, j’avais envie d’en lire plus, conquise par cette découverte.

Ce recueil de nouvelles est court, moins de deux cents pages, cinq textes avec des personnages différents, tous évoquent la conquête spatiale.

Ces nouvelles sont davantage axées sur la vie et la psychologie des personnages que sur l’aventure spatiale : c’est ce qui m’a intéressée. L’analyse de ce monde futuriste est passionnante. Une grande sensibilité se dégage de ces textes, bravo à cette auteure.

Merci aux éditions Folio pour cette lecture.

À lire de toute urgence.

Notation :