Catégorie : <span>ROMANS</span>

Chronique de : Derrière ses mots de Marie-Laurence Willemart

Derrière ses mots

Résumé :

À bientôt quarante ans, Emma a une vie banale, rythmée par son travail et ses enfants. Jusqu’au jour où cette maman divorcée rongée par la solitude entame une correspondance sur Internet avec un homme qui ravive peu à peu la flamme intérieure qu’elle avait laissée s’éteindre. Qui est ce correspondant mystérieux qui se cache derrière le pseudo « Last Sorrow » ? Emma aimerait le découvrir, mais il refuse de la rencontrer et lui fait promettre de ne pas tomber amoureuse car il estime avoir « perdu le droit d’aimer ».

L’auteure :

Marie-Laurence Willemart a passé une partie de sa vie professionnelle dans le secteur du textile avant de décider de changer de vie en enseignant l’anglais. Derrière ses mots est son premier livre.

Ma critique :

Tentée par le thème de ce roman, j’ai été globalement déçue par cette lecture.

Emma est un personnage sensible et touchant, une mère seule avec ses trois filles sans aucune vie sociale.

Elle démarre, sans trop y croire, une aventure virtuelle avec un homme vivant en Angleterre. Celui-ci est mystérieux et malgré une attirance mutuelle, il ne répond pas à toutes ses demandes et refuse une rencontre.

Le mystère qui entoure le personnage masculin remplit la part de suspense de ce roman mais c’est un peu ténu. Emma nous émeut mais les descriptions de leurs rencontres via Internet sont longues et je me suis ennuyée par moments. 

Un premier roman inégal à mes yeux, je suis curieuse d’avoir vos retours après lecture.

Paru chez City Éditions.

Notation :

Chronique de : Le monde des Abberley de Robert Goddard

Le monde des Abberley

Résumé :

Dans son cottage de bord de mer, Beatrix Abberley est assassinée en pleine nuit. Étrangement, elle paraissait s’y attendre ; elle semblait même savoir qui allait la tuer. Pour Charlotte Ladram – sa nièce par alliance, qui hérite du domaine –, le choc est terrible. Très vite, un homme est accusé. Peut-être trop vite…

L’auteur :

Robert Goddard est un écrivain britannique né en 1954 à Fareham. Il étudie l’Histoire à l’université de Cambridge avant de se lancer dans une carrière de journaliste puis d’enseignant. Il dirige également un établissement scolaire durant quelques années avant de se consacrer pleinement à l’écriture.

Ma critique :

Robert Goddard est un virtuose des enquêtes à la fois complexes et passionnantes.

Je l’ai suivi, encore une fois ébahie par sa virtuosité à nous entraîner dans des aventures policières si riches et fouillées : je suis sincèrement admirative de son talent.

Les six cent pages de cet ouvrage se dévorent littéralement.

Dans les années quatre-vingt, Béatrix Abberley est assassinée sauvagement dans la nuit par une connaissance. Un suspect est arrêté rapidement et les proches de la victime tentent de faire leur deuil, en même temps un trublion va s’inviter dans cette relative paix : le frère du suspect qui est persuadé que son frère est innocent.

Les ingrédients de ce polar : un marchand d’art suspect, un comptable déboussolé à la recherche de la vérité et une nièce désespérée par cet assassinat qui cherche à comprendre ce qui s’est passé. Ajoutez-y un poète, mort depuis cinquante ans, dont les secrets ont des répercussions sur les événements actuels.

L’enquête est riche en imprévus et coups de théâtre, les personnages tous enquêteurs débutants, se débattent au milieu de situations parfois inextricables mais leur détermination est sans faille.

J’ai aimé le rythme haletant, l’intrigue très bien ficelée, l’écriture fluide et les personnages attachants.

À retrouver aux éditions Sonatine.

Notation :

Chronique de : L’avenir nous appartient de Tamara McKinley

L’avenir nous appartient

Résumé :

Londres, 1942. Pour fuir les bombardements autant qu’un mari violent, la jeune Ruby Clark est contrainte de quitter la ville. Direction Cliffehaven, sur la côte sud-est de l’Angleterre. Sur place, Ruby tente de se reconstruire et d’oublier l’épisode traumatisant qu’elle a vécu. Par chance, elle trouve vite un emploi d’ouvrière dans une usine d’armement et une chambre chez l’habitant. Mais le couple qui l’héberge n’a rien d’hospitalier, et Ruby craint de vivre un nouveau calvaire.

L’auteure :

Née à Launceston (Tasmanie) en 1948, Tamara McKinley émigre en Grande-Bretagne, où elle intègre un pensionnat de jeunes filles du Sussex. Ses romans, de La Dernière Valse de Mathilda (2005), traduit dans plus de 20 pays, ont tous paru aux éditions de l’Archipel avant d’être publiés en Archipoche. Tamara McKinley vit sur la côte Sud de l’Angleterre.

Ma critique :

Tamara est une de les auteures fétiches, ouvrir un de ces livres est toujours la promesse d’une belle lecture. Cette fois encore je n’ai pas été déçue.

J’aime son style très fluide, ses personnages extrêmement attachants et remplis d’humanité. Souvent, comme ici, il s’agit d’un combat entre des « méchants » et des «bons » qui se défendent comme ils le peuvent. 

Celle qui remporte tous les suffrages en terme de gentillesse est Peggy, remplie naturellement d’une grande bonté, toujours généreuse même en ces temps de guerre. 

Ruby, personnage central ici, pourra compter sur elle heureusement.

Le thème des violences conjugales est abordé ici au travers des aventures malheureuses de Ruby qui doit se défendre d’un mari qui a pris le pouvoir sur sa femme et la terrorise. Le climat de ces années sombres en filigrane de l’histoire donne une intensité plus dramatique.

J’aime beaucoup le personnage de Mme Finch, Cordelia, la plus ancienne pensionnaire du « Bord de mer » toujours prête à aider son prochain.

En résumé, une lecture douce, qui requinque malgré les thèmes abordés : de nouveau une réussite.

À mettre dans toutes les mains.

Publié aux éditions l’Archipel.

Notation :

Chronique de : Bonne nuit mon ange d’Aimee Molloy

Bonne nuit mon ange

Résumé :

Sam Statler et Annie Potter, fraîchement mariés, viennent de quitter New York pour s’installer la petite ville natale de Sam. Annie passe la plupart de ses journées seule et désœuvrée tandis que Sam, thérapeute, reçoit ses patients –majoritairement féminins – dans son cabinet installé au rez-de chaussée de la maison. Ce que Sam ne sait pas, c’est qu’un conduit d’aération dans le plafond permet d’entendre tout ce qui se dit dans la chambre au-dessus…

L’auteure :

Aimee Molloy vit à Brooklyn avec son mari et ses deux filles. « Une mère parfaite » était son premier roman.

Ma critique :

Un thriller angoissant et impossible à lâcher. Ce qui m’a le plus impressionnée, c’est la construction incroyable : j’ai été désarçonnée plus d’une fois par l’enchaînement des événements.

Je l’ai lu rapidement, sur deux jours, ne parvenant pas à me détacher des personnages. Le rythme va crescendo, le début nous happe déjà, avec ce contexte de ville chic feutrée, là où Sam, le psychologue, a grandi puis tout va très vite.

Pas d’hémoglobine ici, plutôt une tension grandissante qui s’accélère après la disparition de Sam. Un huis clos terrifiant se joue sous nos yeux ébahis.

Difficile d’en dire plus sinon que cette auteure est très douée pour balader son lecteur et l’accrocher jusqu’au bout de son intrigue.

Cela me donne très envie de découvrir son premier roman.

Paru aux éditions Les Escales.

Notation :

Chronique de : On meurt aussi au paradis de Françoise Saint-Chabaud

On meurt aussi au paradis

Résumé :

A Tahiti, la femme d’affaires Heimata Lespage est victime d’une implacable machination. Son chemin croise celui de Tamatoa Walther, détective déjanté qui accumule les galères. Rien ne les rapproche. Et pourtant ils vont devoir mener ensemble une enquête à haut risque. Jusqu’où iront-ils pour découvrir une vérité qui dérange ?

L’auteure :

Diplômée de la Sorbonne, titulaire d’un Doctorat de littérature australienne, Françoise Saint-Chabaud a vécu une vingtaine d’années dans le Pacifique Sud, collectant au fil de ses voyages et de ses rencontres  de nombreuses notes, images et émotions qui sont autant de sources d’inspiration. Son premier roman « Sous l’emprise du tiki » est publié  en novembre 2009. C’est le début d’une carrière de romancière qu’elle exerce à plein-temps depuis 2010. 

Ma critique :

Un polar au rythme trépidant au cœur de Tahiti : au paradis aussi le crime existe.

J’ai particulièrement apprécié l’immersion complète dans la vie polynésienne : on y retrouve l’ambiance, le rythme, les décors et les parfums. Émaillé de locutions locales, à retrouver dans le lexique à la fin, le récit est très fluide, avec un bon tempo. 

L’héroïne, Heimata, affronte de nombreux dangers pour retrouver sa jeune vendeuse disparue. Aidée par un détective atypique, ils se lancent dans une enquête dangereuse.

Cela ce révèle une plongée en eaux troubles dans le monde de la perliculture, théâtre des événements dramatiques. Difficile pour Heimata, cheffe d’entreprise, d’affronter tous ces dangers. Elle écoute son cœur et son envie d’aider sa jeune vendeuse.

Les personnages sont vrais et attachants, le suspense constant et l’intrigue bien construite.

J’ai totalement adhéré à l’histoire, avec une mention spéciale pour l’ambiance polynésienne très bien retranscrite.

À lire pour frémir et s’évader.

Publié aux éditions S-Active.

Notation :