Catégorie : <span>ROMANS</span>

Chronique de : Le Dit du Vivant de Dénis Drummond

Le Dit du Vivant

Résumé :

Un séisme au Japon met au jour une vaste sépulture. Sandra Blake, paléogénéticienne, se rend sur les lieux, avec Tom, son petit garçon, autiste. La datation du site archéologique plonge la communauté internationale dans la stupeur. Une civilisation jusqu’alors inconnue se révèle peu à peu …

L’auteur :

Denis Drummond, d’origine franco-écossaise, est l’auteur de recueils de poésie et de trois romans publiés chez Domens

Ma chronique :

Un ovni ce roman autant par son style que pour les thèmes abordés.

L’auteur mélange les genres avec une alternance de récits, de journal (celui de Sandra), de chroniques et articles de presse ainsi que des chapitres où Tom, le jeune autiste, s’exprime.

La théorie de l’évolution est disséquée sous un nouveau jour avec les lumières de Sandra paléogénéticienne, son fils Tom et les équipes de recherche internationales.

Polémiques et tensions agitent tout ce monde scientifique.

Littéraire et exigeant, cet ouvrage atypique m’a fait penser au film « 2001, L’odyssée de l’espace » de Kubrick.

J’ai été désarçonnée par le style, la construction et « l’écriture de Tom » (vous comprendrez en le lisant). En le refermant, je me demande aussi si j’ai tout assimilé et je reste dans l’expectative : une explication de texte rédigée par l’auteur en fin de livre pour expliciter ses messages aurait été d’une grande aide.

Curieuse de connaître vos réactions après votre lecture.

Publié aux éditions du Cherche Midi.

Notation :

Chronique de : Fauves d’Eric Mercier

Fauves

Résumé :

Le cadavre d’un riche collectionneur d’art parisien a été jeté en pâture aux cochons dans une ferme près de Paris. Le commandant Frédéric Vicaux de la brigade criminelle a du pain sur la planche. Ou plutôt des ventres de porcs sur la table de dissection. Fini les vacances ! Alors qu’il tente de trouver de l’aide auprès de son ex-compagne, spécialiste en histoire de l’art, l’enquête va prendre une tournure inédite. 

L’auteur :

Eric Mercier, docteur en histoire de l’art et commissaire d’expositions, manie érudition et suspense avec brio. Après Dans la peau de Buffet, sur la folie meurtrière d’un fanatique du peintre misérabiliste, Fauves explore à travers une nouvelle enquête l’impétuosité de la peinture fauviste.

Ma chronique :

Un polar original pour son contexte : le monde de l’Art, la peinture.

La brigade criminelle se retrouve face à un crime horrible dont on peine à reconstituer le nom de la victime. Après ce premier mystère résolu, comprendre pourquoi ce riche marchand d’art a été éliminé est une gageure. Le commandant et son équipe du « 36 » y mettent toute leur énergie, l’enquête est complexe.

Mené avec maestria, ce polar fait mouche : j’ai aimé le style fluide, les incursions dans le monde de la peinture et côtoyer Matisse ou Dufy. L’intrigue est bien ficelée, le suspense est intact jusqu’à la dernière page.

Que demander de plus à un polar ?

Je vous recommande ce roman publié aux éditions de la Martinière.

Notation :

Chronique de : Les pionnières, une place au soleil d’Anna Jacobs

Les pionnières, une place au soleil

Résumé :

Irlande, début des années 1860. Keara Michaels ne quitterait pour rien au monde sa terre natale et ses deux sœurs. Mais le destin est parfois cruel… Enceinte et sans le sou, elle est contrainte de traverser les océans pour gagner l’Australie. Toute seule : le père de son futur enfant, qui est marié, ne l’accompagnera pas. Dans le même temps, Mark Gibson, un chercheur d’or, doit fuir le Lancashire pour échapper à la vengeance de son beau-père. Et tenter sa chance à l’autre bout du monde …

L’auteure :

Née en 1941 Anna Jacobs a grandi en Angleterre, dans le Lancashire, avant de partir vivre en Australie. Auteure de nombreux romans à succès, elle s’est vu décerner l’Australian Romantic Book of the Year en 2006. Les éditions de l’Archipel ont publié sa trilogie « Cassandra » (Le Destin de CassandraCassandra et ses sœurs et L’Héritage de Cassandra, 2018- 2020), disponibles en Archipoche, ainsi que le premier tome de la saga « Swan Hill » : Les Pionniers (2020). 

Ma chronique :

Je découvre cette auteure qui a déjà écrit d’autres sagas qui se déroulent en Australie.

J’ai aimé cette histoire dépaysante et pleine de rebondissements. 

L’histoire se déroule entre l’Angleterre, l’Irlande et l’Australie et dresse le portrait de petites gens prêt à s’exiler pour trouver une meilleure vie. L’Australie, après trois semaines de traversée, est une terre promise gorgée de soleil.

Les hommes cherchent de l’or et les femmes deviennent domestiques. Les plus riches achètent des domaines.

C’est le destin qui attend Mark ou bien Keara, les protagonistes.

Au travers de cette histoire, on découvre le quotidien de ces premiers australiens qui construisent Melbourne ou Perth, petites bourgades dans ces années-là.

L’écriture est fluide, l’intrigue prenante : à la fin du livre je me suis dit qu’il serait difficile d’attendre la parution du prochain tome pour connaître la suite des aventures de Keara, Théo, Maggie ou Mark. Vivement la suite !

Paru aux éditions de l’Archipel.

Notation :

Chronique de : Le sang des Belasko de Chrystel Duchamp

Résumé :

Cinq frères et sœurs sont réunis dans la maison de famille, la Casa Belasko, une vaste bâtisse isolée au cœur d’un domaine viticole de Provence. Leur père, un vigneron taiseux, vient de mourir. Il n’a laissé qu’une lettre à ses enfants, et ce qu’il leur révèle les sidère : leur mère ne se serait pas suicidée – comme l’avaient affirmé les médecins six mois plus tôt. Elle aurait été assassinée…

L’auteure :

Chrystel Duchamp, 35 ans, a signé en 2020 L’Art du meurtre (L’Archipel), un premier suspense salué par le public et la critique : « Une écriture enlevée, sombre et claquante… Un polar addictif et original. » (Le Parisien-Aujourd’hui en France).

Ma chronique :

J’avais beaucoup aimé son premier roman et j’étais curieuse de découvrir celui-ci. Je n’ai pas été déçue.

Glaçant et additif sont les 2 qualificatifs qui me viennent à l’esprit après cette lecture.

Comme la tension monte crescendo, j’ai lu le dernier tiers en apnée, je n’arrivais pas à me détacher du texte.

L’histoire de cette famille débute sous les meilleurs auspices : une grande maison, un beau vignoble et cinq enfants pleins de vie. Au début de l’histoire, tout semble enchanteur puis l’auteure nous projette après le décès des deux parents, les enfants, des adultes dorénavant, sont réunis pour l’enterrement.

Le huis clos révèle des facettes inattendues de ces Belasko, une famille très spéciale mais bien sûr je ne vous en dirai pas plus.

Il faut le lire pour découvrir la vérité même s’il faut rogner sur son sommeil.

Un très bon polar paru aux éditions de l’Archipel.

Notation :

Chronique de : Vivonne de Jérôme Leroy

Vivonne

Résumé :

Alors qu’un typhon dévaste l’Île-de-France, l’éditeur Alexandre Garnier contemple le cataclysme meurtrier depuis son bureau, rue de l’Odéon  : une rivière de boue coule sous ses fenêtres, des rats surgissent des égouts. Le passé aussi remonte à la surface. Devant ce spectacle de fin du monde, Garnier se souvient de sa jeunesse et surtout de son ami, le poète Adrien Vivonne, auteur entre autres de Danser dans les ruines en évitant les balles. Garnier a publié ses livres avant que celui-ci ne disparaisse mysté rieusement en 2008, il y a presque vingt ans…

L’auteur :

Jérôme Leroy, né à Rouen le 29 août 1964, est un écrivain français auteur de romans, de romans noirs, de romans pour la jeunesse et de poésie. Ancien professeur à Roubaix, il publie son premier roman en 1990, pour lequel il reçoit le Prix du Quartier latin. Lauréat de nombreux autres prix : Prix du Polar jeunesse (2008), Prix de l’Académie française (2010), Prix Michel-Lebrun (2012), Prix des Collégiens du Doubs (2013), Prix NRP de littérature jeunesse (2013-2014)…

Ma chronique :

Avant cette lecture, je ne pensais pas que poésie et « visions post-apocalyptiques » pouvaient se combiner.

Ce roman atypique qui fait froid dans le dos pour ses hypothèses d’apocalypse distille de la légèreté et de la douceur, de la poésie, la spécialités de Vivonne.

Adrien Vivonne, le héros, un poète amoureux des îles grecques a disparu. Garnier, son éditeur le recherche alors que le monde se détraque. L’action se situe entre la France et la Grèce au travers plusieurs époques avec des épisodes mouvementés voire dramatiques.

Mais est-ce que l’histoire est vraiment importante ? J’y ai vu plutôt une réflexion sur notre époque et les conséquences de ses crises climatiques et sociales.

J’ai aimé le style audacieux, mélangeant scènes de chaos et les rimes de ce cher Vivonne.

La poésie salvatrice, nous dit cette histoire, ne serait-ce pas cela le plus important ? Et cela me plaît bigrement.

Un roman publié aux éditions de la Table Ronde.

Notation :