Quatrième de couverture
Écoute la pluie. «Puis le ronflement sourd de la rame qui s’approchait à grande vitesse a provoqué un frémissement parmi les rares voyageurs. Le vieil homme s’est tourné vers moi avec toujours ce sourire limpide, j’ai cru qu’il allait me demander quelque chose, mais il a sauté sur les rails comme un enfant qui enjambe un buisson, avec la même légèreté.» Avant que le vieil homme ne se jette sur la voie en lui adressant son dernier sourire, la narratrice partait rejoindre l’homme qu’elle aime à l’hôtel des Embruns. Le choc a fait tout basculer. Plutôt que d’aller à la gare, elle s’enfonce dans les rues de Paris pour une longue errance nocturne sous l’orage. Revenue chez elle au petit matin, toujours incapable d’expliquer à son amant pourquoi elle n’était pas au rendez-vous, elle murmure à son intention le récit de sa nuit blanche. Lui, le photographe pour qui les mots ne sont jamais à la hauteur, sera-t-il capable de comprendre l’énigmatique message qu’elle finit par lui laisser : «Écoute la pluie» ? Avec ce roman dense et bouleversant, Michèle Lesbre poursuit une oeuvre lumineuse qu’éclaire le sentiment du désir et de l’urgence de vivre.
Ce court récit est un bijou : beau, émouvant, fort et prenant et aussi très subtil.
Comment le désespoir d’un vieil homme peut bouleverser la destinée d’une jeune femme qui croise son regard.
Michèle Lesbre, que je suis depuis « le canapé rouge », est une auteure qui utilise un ton mélancolique pour décrire la vie et ses mystères et ses textes sont toujours envoûtants.
Dans celui-ci, après avoir assisté au suicide d’un vieil homme dans le métro, l’héroïne Gisèle traumatisée se met à analyser sa vie notamment amoureuse et en même temps, enquête sur le passé du vieillard.
Gisèle nous emmène dans une réflexion sur les sentiments amoureux et sur l’essentiel dans la vie.
Un conseil : ne pas manquer ce livre et tous ses autres textes.
Bibliographie de l’auteur
Michèle Lesbre est une écrivaine française vivant à Paris.
Après deux enfants et une carrière d’institutrice puis de directrice d’école maternelle, elle se met à écrire. Elle commence par des livres noirs, genre dont elle sort en 2001 avec « Nina par hasard ». Ses romans sont des récits dans lesquels l’Histoire et les événements traversent la vie d’un personnage.
Son roman « La petite trotteuse » a reçu le Prix des libraires Initiales en 2005, le prix Printemps du roman en 2006 et le prix de la ville de Saint-Louis en 2006. Le Canapé rouge a reçu le Prix Mac Orlan, le Goncourt polonais, et le prix des librairies Mille pages.