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Princesse Bari de Hwang Sok-Yong

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Émouvant, fort mais aussi poétique tels sont les principaux adjectifs qui me viennent après avoir refermé ce livre.

J’ai lu «Shim Chong fille vendue» du même auteur, livre qui trace aussi le destin difficile d’une jeune fille vendue par ses parents.

Hwang Sok-Yong est né en Mandchourie jusqu’à l’occupation japonaise et arrive ensuite en Corée du Nord puis au Sud. Il combat les régimes totalitaires et est emprisonné pour ses idées. Sa vie et ses combats pour la liberté nous éclairent sur ses textes.

L’héroïne de ce roman, la jeune Bari, a un destin implacable et semé de grands malheurs. Si elle supporte sa vie et continue d’avancer, c’est grâce à ses dons de voyance qui lui permettent de s’échapper de son terrible quotidien. A la fois roman d’aventure et témoignage de vie des coréens du nord, ce livre nous prend ‘aux tripes’ et ne peut laisser indifférent. Nous suivons l’épopée de Bari de la Corée du Nord à Londres en passant par la Chine.

Revenons au début de l’histoire : un septième bébé arrive, encore une fille. Le père excédé devant l’arrivée d’une septième fille quitte la maison. La mère prend peur et décide d’abandonner son bébé, ce bébé est alors protégé par sa grand-mère et le chien de la famille. Plusieurs jours se passent et la petite fille n’a toujours pas de nom, puis on décide de la nommer Bari comme la princesse d’une légende populaire coréenne. Dans la légende, la princesse est abandonnée aussi et part au bout du monde trouver l’eau de vie pour sauver ses semblables.  La vie de Bari est difficile dès son enfance mais devient de plus en plus dure lorsque les troubles éclatent dans sa province. Bari s’endurcit très tôt mais surtout découvre ses dons de voyance qui s’amplifient quand sa grand-mère disparaît. Sa famille est démantelé , elle reste en vie grâce à son passage en Chine. Hélas, la vie est encore plus dure et elle doit fuir la Chine pour Londres où elle devient une ombre obligée d’accepter tout ce qui se présente pour survivre. Ces dons de voyance vont lui permettre d’avoir une vie un peu plus douce. Grâce à ses pouvoirs, elle comprend les souffrances des autres et leur apporte son aide. Ses pouvoirs pourront-ils l’aider, elle aussi, à guérir de ses tourments ?

La force du roman réside autant dans l’histoire épique et extraordinaire de cette jeune fille que dans l’émotion, la magie et la poésie très présentes.

Ce livre, chronique d’une vie de migrante, est éprouvant par moment tout en étant prenant et distille surtout un espoir dans la vie et l’humanité. C’est ce dernier sentiment que je retiens.

J’ai fermé ce livre à regret et l’histoire de Bari me hante toujours : n’est-ce pas là la force d’une histoire profonde et émouvante ? Une histoire écrite aussi avec une belle plume délicate. La maison d’édition Philippe Picquier spécialiste de la littérature asiatique a un catalogue de littérature chinoise, vietnamienne, coréenne, japonaise, indienne et thaïlandaise donc un spécialiste de l’Asie. Les couvertures sont belles, notamment celle-ci : j’apprécie beaucoup l’objet livre.

Un livre que je recommande chaudement, pour ceux qui connaissent cet auteur et pour les autres qui auront la chance de le découvrir. Précipitez-vous !

 

Merci Chroniques de la rentrée littéraire pour cette très belle lecture.

 

Notation :

Une part de ciel de Claudie Gallay

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Quatrième de couverture
Aux premiers jours de décembre, Carole regagne sa vallée natale, dans le massif de la Vanoise, où son père, Curtil, lui a donné rendez-vous. Elle retrouve son frère et sa sœur, restés depuis toujours dans le village de leur enfance. Garde forestier, Philippe rêve de baliser un sentier de randonnée suivant le chemin emprunté par Hannibal à travers les Alpes. Gaby, la plus jeune, vit dans un bungalow où elle attend son homme, en taule pour quelques mois, et élève une fille qui n’est pas la sienne. Dans le Val-des-Seuls, il y a aussi le vieux Sam, pourvoyeur de souvenirs, le beau Jean, la Baronne et ses chiens, le bar à Francky avec sa jolie serveuse…
Dans le gîte qu’elle loue, à côté de la scierie, Carole se consacre à une traduction sur la vie de Christo, l’artiste qui voile les choses pour mieux les révéler. Les jours passent, qui pourraient lui permettre de renouer avec Philippe et Gaby un lien qui n’a rien d’évident : Gaby et Philippe se comprennent, se ressemblent ; Carole est celle qui est partie, celle qui se pose trop de questions. Entre eux, comme une ombre, cet incendie qui a naguère détruit leur maison d’enfance et définitivement abîmé les poumons de Gaby. Décembre s’écoule, le froid s’installe, la neige arrive… Curtil sera-t-il là pour Noël ?

 

Biographie

Née en 1961, Claudie Gallay vit dans le Vaucluse. Elle a publié aux éditions du Rouergue L’Office des vivants (2000), Mon amour, ma vie (2002), Les Années cerises (2004), Seule Venise (2004, prix Folies d’encre et prix du Salon d’Ambronay), Dans l’or du temps (2006) et Les Déferlantes (2008, Grand Prix des lectrices de Elle). Aux éditions Actes Sud : L’amour est une île (2010) et Une part de ciel (2013).

 

Mon avis :

Un roman profond sur les liens familiaux et les non-dits dans une famille éclatée. Une histoire de famille ou les retrouvailles de trois frères et sœurs. Carole la cadette, quitte Saint-Étienne pour rejoindre son frère ainé et sa petite sœur Gaby, tous trois attendent alors leur père qui a promis de les rejoindre. Curtil, ce père souvent absent même lorsqu’ils étaient petits, les a convoqués en leur adressant une boule de verre avec un paysage et la neige à l’intérieur. Ces boules annoncent son retour.

Arrivée dans son village natal, au cœur de la Vanoise, Carole la seule enfant partie à la ville, retrouve l’atmosphère d’antan et renoue progressivement avec son passé. Les jours défilent et l’attente se prolonge. Que faire ? Continuer d’attendre ou rentrer ? Cette attente est l’occasion de renouer avec les siens, de tenter de comprendre aussi ce qui s’est réellement passé lorsqu’un incendie a ravagé leur maison alors qu’ils étaient enfants. Tous trois étaient alors seuls avec leur mère et celle-ci parant au plus pressé a secouru d’abord les deux ainés laissant la petite Gaby dans les flammes, ce qui va la marquer à vie. Carole est torturée par la culpabilité, se posant beaucoup de questions sur cet accident et les choix de sa mère. Comment en parler à son frère et surtout à sa sœur ?

Le style et les descriptions de toute cette attente concourent à rendre une atmosphère cotonneuse amplifiée par les paysages enneigés. Les habitants ont aussi leurs secrets comme Sam le père de Jean ou la Veuve la tante de Carole; tous se côtoient et ne se parlent pas toujours parfois à cause du passé, ou parfois juste parce qu’ils vivent isolés.

Des personnages simples, humains souvent meurtris surtout très vrais, Claudie Gallay maîtrise l’art de les dépeindre et de nous les rendre attachants. Beaucoup de dialogue, de belles descriptions et le temps qui s’égrène doucement.  Ce que j’aime chez cette auteure, c’est la sensation de vivre complètement avec ses personnages, de les sentir proches et d’être en osmose avec eux.

Un bémol : des longueurs dans ces 450 pages, ou alors un choix de l’auteure qui ralentit la narration pour nous faire appréhender le calme de l’hiver dans une vallée isolée. Néanmoins cette absence de rythme génère un sentiment d’ennui par moment, comme pour notre héroïne, qui en attendant son père cherche des occupations.

 Au final, un sentiment un peu mitigé : une belle lecture parfois contrariée par les lenteurs du récit.  Je recommande cette lecture aux aficionados de Claudie Gallay, dont je fais partie, ainsi qu’aux autres lecteurs aimant les belles lectures éloignées des constructions de type thriller.

Avis aux amateurs !

Merci aux Matchs littéraires de Price Minister.

Le 8/11, le 1er Prix France Bleu/Terre de France a été attribué à Claudie Gallay pour son livre « Une part de ciel »

Notation :

Ce qu’il advint du sauvage blanc de François Garde

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Quatrième de couverture
Au milieu du XIXe siècle, Narcisse Pelletier, un jeune matelot français, est abandonné sur une plage d’Australie. Dix-sept ans plus tard, un navire anglais le retrouve par hasard : il vit nu, tatoué, sait chasser et pêcher à la manière de la tribu qui l’a recueilli. Il a perdu l’usage de la langue française et oublié son nom.
Que s’est-il passé pendant ces dix-sept années? C’est l’énigme à laquelle se heurte Octave de Vallombrun, l’homme providentiel qui recueille à Sydney celui qu’on surnomme désormais le «sauvage blanc».

 

Biographie :
Né en 1959 au Cannet et haut-fonctionnaire, François Garde est l’auteur de « Ce qu’il advint du sauvage blanc », inspiré d’une histoire vraie, Goncourt du premier roman 2012, et de « Pour trois couronnes ».

Mon avis : Merci Babelio et l’opération Masse critique pour une lecture qui m’a enthousiasmée.

 

Roman d’aventure ou récit anthropologique, en tout cas un roman fascinant.

 

L’histoire est basée sur un fait réel : un matelot de 18 ans, Narcisse Pelletier, est abandonné sur une côte australienne isolée. Son bateau a fait escale pour trouver de l’eau et après plusieurs heures de recherche, Narcisse s’aperçoit qu’il est tout seul, le bateau est parti sans lui.

Pourquoi ? Est-ce à cause du mauvais temps qui arrive ?

A partir de cet instant, la solitude va peser sur notre héros, il songe à se suicider puis se fait une promesse : je m’en sortirai vivant. Tout au long de son aventure, cette promesse l’aidera à tenir et à garder espoir.

L’originalité de ce livre tient au mélange entre le récit d’aventure et l’analyse du comportement du héros face aux ‘sauvages’ et aux blancs à son retour. L’occasion nous est donnée de s’interroger une vie bouleversée et tiraillée entre deux cultures : Narcisse a passé dix huit ans en France et dix sept ans dans une contrée isolée d’Australie, comment conjuguer ces deux cultures ? 

D’un côté le matelot, silencieux et mystérieux et de l’autre son tuteur Octave qui met tout en œuvre pour l’aider, en espérant aussi comprendre ce qui s’est passe pendant les 17 ans ou Narcisse est reste avec les sauvages.

 

Narcisse ne raconte pas sa vie de sauvage et se contente de répéter : « Parler, c’est comme mourir ». Octave est déçu par son attitude. Lorsque Narcisse et Octave sont reçus par l’impératrice curieuse de découvrir ce sauvage blanc, Narcisse se livre un peu encouragé par la gentillesse de son hôtesse. A part cette épisode, Narcisse reste murė dans son silence et Octave met tout en œuvre pour comprendre sa vie avant son retour à la civilisation.

 

Formidable roman qui montre la difficulté de vivre, privé de ses racines, ou comment oublier sa culture. Qu’est ce qui sera le plus difficile pour Narcisse : vivre parmi les sauvages ou retrouver la civilisation ?

 

L’écriture et le rythme du livre nous tiennent en haleine jusqu’au bout. Je vais me précipiter sur le second livre de cet auteur paru en mai 2013.

 

Je vous recommande vivement cette lecture.

 

Merci Babelio et Masse critique wpid-Photo-16-juin-2013-0924.jpg

 

Que vous aimiez Ernest Hemingway. ou Les yeux jaunes des crocodiles., Daphné du Maurier. ou Frederic Beigbeder., Babelio vous invite toute l’année à explorer des bibliothèques en ligne. et découvrir des livres. en allant sur Babelio.com.

 

Notation :

Une fille qui danse et La mer le matin : 2 chroniques

Merci Libfly  pour ces deux livres et le Salon des littératures européennes de Cognac

 

Une fille qui danse de Julian Barnes

 

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Quatrième de couverture
Tony, la soixantaine, a pris sa retraite. Il a connu une existence assez terne, un mariage qui l’a été aussi. Autrefois il a beaucoup fréquenté Veronica, mais ils se sont éloignés l’un de l’autre. Apprenant un peu plus tard qu’elle sortait avec Adrian, le plus brillant de ses anciens condisciples de lycée et de fac, la colère et la déception lui ont fait écrire une lettre épouvantable aux deux amoureux. Peu après, il apprendra le suicide d’Adrian.
Pourquoi Adrian s’est-il tué ? Quarante ans plus tard, le passé va ressurgir, des souvenirs soigneusement occultés remonter à la surface – Veronica dansant un soir pour Tony, un weekend dérangeant chez ses parents à elle… Et puis, soudain, la lettre d’un notaire, un testament difficile à comprendre et finalement, la terrible vérité, qui bouleversera Tony comme chacun des lecteurs d’Une fille, qui danse.

 

Biographie : Julian Barnes vit à Londres. Auteur de quatorze romans ou recueils de nouvelles et de quatre essais, traduits en plus de trente langues, il a reçu en 2011 le prix David Cohen pour l’ensemble de son œuvre. Toujours en 2011, Une fille, qui danse a été couronné par le prestigieux Man Booker Prize.

Mon avis :

Une grosse déception ce roman : j’ai aimé le premier quart du livre puis je me suis ennuyée tout le reste du livre.

Au départ, le narrateur étudiant, nous raconte sa vie avec ses copains, et sa relation amoureuse avec Véronica. Dans cette partie, le rythme est au rendez-vous, l’écriture est fluide et l’intrigue intéressante mais dans la suite tout s’enlise. Le narrateur qui a la soixantaine dorénavant, mène une vie sans éclat, seul et s’en contente jusqu’à l’arrivée d’une lettre lui signifiant un héritage. Les recherches qu’il entreprend pour comprendre les conséquences de son passé sont laborieuses.

Pourquoi autant de pages pour relater une vie médiocre ? Les fantômes qui resurgissent du passé ne sont pas crédibles.

En résumé : je n’ai pas vu d’intérêt à cette histoire et je me suis ennuyée; même la fin m’a déçue.

 

La mer le matin de Margaret Mazzantini

 

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Quatrième de couverture :

Elle posait des figues ouvertes en deux sur ses yeux pour retrouver cette saveur douce et granuleuse. Elle voyait rouge à travers les fruits. Elle cherchait le coeur de ce monde qu’elle avait dû abandonner.

Deux mères et deux fils que la Méditerranée sépare. Deux rives, deux pays, deux histoires que l’Histoire avec un grand H relie pourtant.

 

Biographie :

Née à Dublin, fille d’un peintre irlandais et d’un écrivain italien, Margaret Mazzantini a quarante-cinq ans. Actrice, romancière et scénariste, elle consacre aujourd’hui sa vie à l’écriture et à sa famille. Après Antenora, Écoute-moi et Venir au monde, La Mer, le matin est son quatrième roman.

Mon avis :

Récit fort et émouvant sur les déchirements des migrants au travers le destin de deux familles.

Douceur et noirceur pour un livre poignant. Une histoire qui raconte la vie d’exclus chassés de leur terre natale.

L’auteur nous offre un portrait d’une Lybie en guerre et de l’Italie terre d’accueil forcée, une page d’histoire mêlée aux histoires intimes de deux familles à quarante ans de distance. D’un côté Farid, jeune lybien qui n’a jamais vu la mer avant la guerre en Lybie, sa vie bascule au début de cette guerre : il se retrouve seul avec sa mère Angelina avec qui il va embarquer sur une chaloupe pour traverser la Méditerranée et rejoindre l’Italie. 

Les autres héros de cette histoire sont Angelina, une italienne née à Tripoli qui expulsée à onze ans à l’arrivée au pouvoir de Kadhafi échoue en Sicile. Tout est à reconstruire pour cette famille déracinée. Angélina oubliera-t-elle la Lybie ? Son fils Vito devenu adulte cherche à comprendre ce que ses parents ont vécu suite à leur déracinement.

Ce récit amer et parfois difficilement soutenable lors des descriptions de fuite des migrants m’a émue et touchée. Une page d’histoire des relations entre Lybie et Italie , moins connue et intéressante aussi.

Un texte à lire avec un bémol pour les âmes très sensibles, beaucoup d’émotions lors de certains passages.

Merci Libfly et le Salon de la Littérature européenne de Cognac.

Notation :

Le dilemme du prisonnier de Richard Powers

Le-dilemme-du-prisonnierRésumé

Fin des années 1980, De Kalb, Illinois. Eddie Hobson, Ailene et leurs quatre enfants ont toujours formé un clan très soudé. Mais, lorsque Eddie est frappé par une étrange maladie, la mécanique familiale se dérègle et les secrets de ce père pas comme les autres font peu à peu surface. Pourquoi ce professeur d’histoire charismatique a-t-il élevé ses enfants, aujourd’hui adultes, dans l’amour de la culture, des énigmes et des jeux d’esprit, tout en les tenant toujours éloignés des réalités de leur temps ? Et quelle est cette longue histoire qu’il élabore depuis près de trois décennies derrière une porte close ? Alors qu’Eddie s’est enfui de l’hôpital pour une destination inconnue, le plus jeune de ses fils, Eddie Jr., part à sa recherche. Petit à petit, l’histoire du père se dévoile et, avec elle, c’est tout le XXe siècle qui défile, de l’Exposition universelle de New York, en 1939, aux essais nucléaires de Los Alamos, en passant par un projet grandiose de Walt Disney destiné à entretenir l’optimisme des populations durant la Seconde Guerre mondiale.

Plutôt déçue par ce livre pourtant écrit pourtant par un grand auteur américain : Richard Powers.

Richard Powers né en 1957, a écrit ce roman en 1988, c’est son deuxième roman traduit pour la première fois en français.

Passionné d’histoire, son premier livre évoquait la première guerre mondiale puis celui-ci la seconde guerre mondiale. Egalement féru de technologie et de science à l’image de son père mis en scène dans ce livre, Powers ressuscite son enfance à travers cette histoire familiale.

Multi-facettes et désarmant ce livre décrit une famille dont le père, personnage central, propose dès le petit-déjeuner des jeux auxquels ses quatre enfants se plient pour jouer et faire plaisir au patriarche. Une étrange maladie le fait souffrir et le contraint à quitter don travail d’enseignant. De plus en plus atteint, la famille déménagera et Eddie,le père, est de plus en plus bizarre et vit dans un monde parallèle. L’histoire du père se mêle à de grands évènements historiques comme l’exposition universelle de 1939 et une rencontre avec Disney.

Se mélangent les joutes verbales, l’histoire ou plus exactement la grande histoire et l’importance de la culture : ce père cherche désespérément à faire progresser ses enfants et à leur enseigner l’importance du langage.

Mais tout cela suffit-il pour faire un bon roman ou plutôt un roman intéressant, qui va capter son lecteur ?

Mon analyse : ce récit est trop complexe et les allers-retours entre le passé du père et sa vie familiale déstabilisent le lecteur. Quel message l’auteur veut-il nous délivre ?

Le titre du livre est une référence au jeu du même nom où deux prisonniers séparés se voient offrir une alternative de dénonciation d’un complice et ainsi diminuer sa peine. Le lien entre le titre du livre et l’histoire ne m’est pas apparu clairement.

Le style est lourd, certains passage longs et peu intéressants. Passé le premier tiers, je me suis dit qu’il restait encore deux tiers ! Beaucoup de longueurs dans ce livre, il faut s’accrocher pour rester en phase avec l’histoire. Les 500 pages ne se digèrent pas facilement.

Un livre que je peux éventuellement recommander à ceux qui s’intéressent à l’histoire américaine mais ce n’est pas un incontournable de la rentrée littéraire. Et surtout c’est un livre complexe, difficile et présentant un intérêt limité à mon avis.

Peu habituée à cette maison d’éditions, j’ai apprécié l’objet livre et notamment la couverture « très années 50 ».

En vérifiant dans le catalogue de cet éditeur, je me suis aperçue que je le connaissais pour ses publications de Jim Fergus, autre grand auteur américain, qui lui m’emballe à chaque nouvelle parution.

Ces livres suivants ayant eu un grand succès, je tenterai peut-être une autre lecture de Richard Powers mais, je l’avoue, pas tout de suite.

Merci Chroniques de la rentrée littéraire pour cette lecture.

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