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Angélique et le Roy d’Anne Golon

Angélique et le Roy d'Anne Golon
Angélique et le Roy d’Anne Golon

Résumé :

Qui reconnaîtrait à la cour du Roi Soleil, en cette grande dame élégante de Versailles, la fille du pauvre baron de Sancé et la femme apeurée qui, après la mort de Joffrey de Peyrac, a dû lutter pour arracher ses fils à la misère ! Angélique ne craint plus rien. Et connaît toutes ses armes… Elle s’en servira pour l’âpre combat qui l’oppose au marquis Philippe du Plessis-Bellière, cet archange glacial qu’elle a voulu épouser en secondes noces pour parvenir à la Cour. Mais Louis XIV entre en scène et Philippe, en parfait courtisan, s’efface. Tous ses biens sont au Roi de France, même sa femme… Mais Mme de Montespan ne reculera devant rien pour conserver sa place de première maîtresse… Amours frelatées et cœurs féroces : Angélique découvre l’envers du décor. La série Angélique comprend treize tomes, parus en France de 1957 à 1985. Voici la réédition de la « version d’origine » du 3e tome (1959).

L’auteur :

Née à Toulon en 1921, Anne Golon écrit son premier livre à dix-huit ans. Romancière, scénariste, journaliste, elle publie plusieurs romans sous les pseudonymes d’Anne Servoz et de Joëlle Danterne. Elle fonde le futur France Magazine et part pour l’Afrique en 1947 où elle rencontre son mari, le géologue Vsevolod Goloubinoff. C’est à Versailles, ville royale où elle réside toujours, qu’elle rédige en 1953 le premier volume des aventures d’Angélique, fresque monumentale sur le XVIIe siècle, paru en 1957 sous le nom d’Anne et Serge Golon : le succès est immense, universel, et gagnera le cinéma.

Mon avis :

Le plaisir de lecture est toujours là dans ce troisième tome des aventures d’Angélique.

Brillant, érudit et agréable à lire : que demander de plus à un livre ?

Angélique découvre la Cour de Louis Quatorze, Versailles mais aussi Saint-Germain et Fontainebleau lorsque le roi décide de changer de château et emmène la cour avec lui. Les codes à la cour sont compliqués, les transgresser sont lourdement sanctionnés, Angélique va le découvrir. Des mentors vont l’aider à progresser dans ce monde où la noblesse se bat pour acquérir des privilèges et ainsi approcher le roi. Les grands de ce monde, comme le ministre Colbert, croisent notre Angélique et lui confient des missions. Une lecture rythmée, difficile à lâcher qui passionne. Le monde de la culture est aussi mis en scène puisqu’on y croise La Fontaine, Perrault, Lully, Madame de Sévigné.

Ce que j’ai apprécié dans ce roman, c’est la plongée dans l’histoire du dix-septième siècle, on apprend beaucoup tout en se divertissant.

Oubliez les films pour vous plonger dans une histoire, certes romancée, surtout très documentée et bien écrite.

Allez-y et régalez-vous comme moi.

Merci aux éditions l’Archipel

 

Notation :

Six fourmis blanches de Sandrine Collette

Six fourmis blanches
Six fourmis blanches

Résumé :

Dressé sur un sommet aride et glacé, un homme à la haute stature s’apprête pour la cérémonie du sacrifice. Très loin au-dessous de lui, le village entier retient son souffle en le contemplant. À des kilomètres de là, partie pour trois jours de trek intense, Lou contemple les silhouettes qui marchent devant elle, ployées par l’effort. Leur cordée a l’air si fragile dans ce paysage vertigineux. On dirait six fourmis blanches… Lou l’ignore encore, mais dès demain ils ne seront plus que cinq. Égarés dans une effroyable tempête, terrifiés par la mort de leur compagnon, c’est pour leur propre survie qu’ils vont devoir lutter.

L’auteur :

Sandrine Collette est docteur en science politique. Elle partage sa vie entre l’université de Nanterre et son élevage de chevaux dans le Morvan. « Des nœuds d’acier » (Denoël, 2013) est son premier roman. Il obtient le Grand Prix de littérature policière 2013. En 2014 est sorti « Un vent de cendres ».

Mon avis :

Merci aux éditions Denoël pour cette découverte.

Il y a du David Vann dans cette auteure : ambiance glacée dans une nature sauvage, grandiose et très angoissante. Frissons garantis !

Deux voix alternent le récit et racontent : Mathias, le sacrificateur et Lou jeune femme participant à un trekking. Mathias, le berger, a un don : son grand-père l’a initié à la pratique du sacrifice pour fêter les grandes occasions comme les mariages, anniversaires ou baptêmes. Dans ces vallées perdues, ces rites éloignent les mauvais esprits et protègent ceux qui les commandent. En parallèle, un groupe de six personnes s’élance à l’assaut des montagnes pour un trekking, accompagné d’un guide local. La marche démarre bien avec une ascension assez facile et dans la bonne humeur. Cela ne durera pas et se compliquera de plus en plus. Impossible de vous en dire beaucoup plus sur l’histoire. Les superstitions et légendes apportent une touche de surnaturel à l’ambiance angoissante.

Très bien écrit, ce roman se dévore.

Les personnages sont forts et attachants, très bien dépeints : on frissonne avec eux tout au long de la lecture.

Du rythme, un suspense haletant et une nature omniprésente qui devient un personnage.

Un excellent thriller que je recommande à tous et aussi à ceux qui en lisent peu, comme moi.

A découvrir absolument. Un coup de cœur.

 

Editions Denoël

Catégorie > Sous-catégorie : Policiers > Thrillers

Collection Sueurs Froides

Parution : 22-01-2015

Notation :

Les heures lointaines de Kate Morton

Les heures lointaines
Les heures lointaines

Résumé :

Tout commence par une lettre égarée pendant près d’un demi-siècle et qui ne parviendra que bien des années plus tard à sa destinataire… Lorsqu’elle reçoit un courrier en provenance du Kent qui aurait dû lui arriver cinquante ans auparavant, Meredith Burchill révèle à sa fille Edie un épisode de sa vie qu’elle avait gardé secret jusqu’alors. En septembre 1939, comme beaucoup d’autres enfants, Meredith avait été évacuée de Londres et mise à l’abri à la campagne. Recueillie par des aristocrates du Kent dans le château de Milderhurst, elle était devenue l’amie de l’excentrique et talentueuse Juniper, la cadette de la famille. Pourquoi Meredith a-t-elle dissimulé son passé à sa propre fille ? Et pourquoi n’est-elle pas restée en contact avec Juniper, devenue folle après avoir été abandonnée par son fiancé ?

L’auteur :

À 29 ans, l’Australienne Kate Morton écrit Les Brumes de Riverton, qui connaît un succès mondial. Son deuxième roman, Le Jardin des secrets, lui a permis de confirmée son talent et sa place sur la scène littéraire internationale. Fascinée par l’époque victorienne, elle prépare un doctorat sur le gothique dans la littérature contemporaine.

Mon avis :

Un gros pavé passionnant qui se dévore.

Du mystère, du suspense et une reconstitution historique autour de la deuxième guerre mondiale : ce sont les principaux ingrédients de ce roman.

Eddie, l’héroïne, est la fille de Meredith, fillette transplantée à la campagne pour échapper aux risques de bombardements sur Londres. Quittant son quartier londonien, elle se retrouve dans une famille aristocratique à la campagne. Elle est accueillie par Juniper, jeune fille fantasque dont elle devient la meilleure amie. Quand ses parents viennent la chercher, la fillette ne veut pas rentrer : au château, elle s’est découvert une passion pour la littérature et le piano. Ses parents, d’un autre milieu, ne voient pas ces passions d’un bon œil. Juniper, la soutient et l’encourage à écrire malgré la réticence de sa famille. Un mystère entoure la vie de Juniper et de ses sœurs jumelles.

Les livres sont aussi au cœur du récit : Eddie est éditrice, quand elle visite les sœurs, elle s’aperçoit que leur père a écrit un livre qu’elle adore et qui est un classique. Quelle coïncidence !

L’histoire alterne entre la période vécue par Meredith, la deuxième guerre mondiale, et aujourd’hui, avec les recherches entreprises par Eddie. Celle-ci cherche à comprendre ce qui s’est passé au château pendant que sa mère y était. Comment vivait-elle avec les trois sœurs ? L’intrigue se met en place doucement, lentement même puis le rythme s’intensifie et nous capte, les secrets enfouis ne se livrant pas trop vite. L’histoire complexe, entremêle des références au passé et à la vie d’Eddie aujourd’hui. On a hâte de dénouer tous ces fils et de tout comprendre.

Une fine analyse psychologique des personnages et des rebondissements multiples tiennent le lecteur en haleine.
Premier roman de cette auteure, j’en lirai d’autres.

Je vous le conseille.

Notation :

Joujou de Ève De Castro

Joujou de Ève De Castro
Joujou de Ève De Castro

Résumé :

Russie polonaise, 1741. Tombée dans la misère, la comtesse Boruwlaska vend son fils à une amie fortunée comme jouet humain. À neuf ans, Joseph a la taille d’un enfant à la naissance. Idéalement proportionné, les traits fins, ravissant. C’est une « réduction humaine », un lilliputien. Doué d’une intelligence exceptionnelle. Un monstre parfait.

L’auteur :

Eve de Castro est écrivain et scénariste. Elle a notamment signé Les Bâtards du soleil (1987), Ayez pitié du cœur des hommes (prix des Libraires 1992), Nous serons comme des dieux (1996), Le Soir et le matin suivant (1998), Le Peseur d’âmes (2002) et, aux Éditions Robert Laffont, La Trahison de l’ange (2006), Cet homme-là (2010) et Le Roi des Ombres (2012).

Mon avis :

Érudit, dépaysant et très bien écrit : que demander de plus ?

Un incroyable destin ce « joujou », sa vie est une histoire extraordinaire.

Un récit qui nous plonge dans le parcours d’un tout petit homme ,par la taille, mais immense par son talent, le contraste est d’autant plus saisissant.

Le plus incroyable, il est important de le mentionner, c’est que cette histoire est véridique, l’auteur ayant pioché dans ses mémoires pour l’écrire.

Joseph, abandonné par sa mère qui ne pouvait plus l’élever, devient un objet de compagnie de plusieurs nobles dames qui ne résistent pas au plaisir de l’exhiber pour attirer des visiteurs. Il devient la coqueluche des grands de ce monde tout en restant à leurs yeux un être subalterne. L’amour le transformera et lui donnera des ailes : pour plaire à sa belle et gagner leur pitance, il va apprendre la musique et les langues des pays qu’ils vont traverser. Très doué, Joseph éblouit son monde mais parviendra-il à toujours garder l’amour de ses proches ?

Un livre que j’ai lu vite, difficile à poser, on est tellement capté par l’histoire de ce nain devenu l’égérie des grands personnages du dix-huitième siècle. Un grand souffle romanesque habite cette épopée, l’écriture est très fluide et brillante.

Ce serait vraiment dommage de passer à côté de ce grand livre.

Un coup de cœur.

Merci Mathilde : elle se reconnaîtra.

Notation :

Vivement l’avenir de Marie-Sabine Roger

Vivement l'avenir
Vivement l’avenir

Résumé :

Dans une petite ville de province, trois trentenaires paumés vont se rencontrer et prendre en charge un jeune homme handicapé physique et mental, considéré par tous comme un monstre. Un roman chaleureux, drôle et d’une justesse rare sur notre époque. Dans la lignée de « La Tête de friche », précédent roman de Marie-Sabine Roger. Prix des Hebdos en région et Prix handi-Livres.

L’auteur :

Née en 1957, Marie-Sabine Roger écrit pour tous les publics : bien connue pour son œuvre de littérature jeunesse et ado, elle n’en est pas moins célébrée pour tous ses romans, dans lesquels elle dresse un portrait saisissant des déboires de la condition humaine. En 2008, la parution de « La Tête en friche » connaît un grand succès.

Mon avis :

Un récit rempli d’humanité qui fait mouche et nous touche.

Une auteure que j’affectionne particulièrement pour son réalisme teinté d’optimisme et cela fait du bien dans cette époque morose.

Trois jeunes, deux garçons et une fille, traînent leur désarroi et ennui dans une petite ville. Les deux garçons se connaissent depuis la maternelle, vivotent aux crochets de leurs parents sans but. La jeune fille Alex, garçon manqué, s’est fait embaucher dans une usine et trouvé une chambre dans une maison où vit également un adulte handicapé mental bousculé par ses proches. Elle se prend d’amitié pour Roswell, surnom donné à celui que son frère et belle-sœur nomme plus méchamment le monstre. S’il est différent mentalement, il l’est aussi physiquement : rabougri, maigre et baveux. Pourtant, dès qu’Alex lui raconte des histoires, lui, répond par des poèmes et chansons. Elle qui n’aime pas s’attacher, passe de plus en plus de temps avec « neuneu » le monstre. En se promenant avec lui, elle rencontre les deux autres jeunes.

Chacun est écorché et triste, quoi faire de leur vie ?

Trente ans et pas d’avenir.

Cette rencontre va tout bousculer heureusement et leur rendre l’espoir. Ils vont prendre leur vie en main.

Un livre plein d’espoir, d’amour et d’amitié.

Un texte qui rassure sur nos semblables et donne envie d’avancer.

Bravo, une fois de plus, Marie-Sabine Roger.

A lire de toute urgence !

Notation :