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Une fille parfaite de Mary Kubica

Une fille parfaite de Mary Kubica
Une fille parfaite de Mary Kubica

Résumé :

Incapable de dire non au séduisant et énigmatique inconnu qu’elle vient de rencontrer dans un bar, Mia Dennett, jeune héritière d’une des familles les plus en vue de Chicago, accepte de le suivre jusqu’à chez lui. Sans savoir qu’elle a commis une grave erreur. Et qu’après ce soir-là rien, jamais, ne sera plus comme avant.

L’auteur :

Après des études d’arts et d’histoire de la littérature américaine, Mary Kubica a d’abord été enseignante. Aujourd’hui écrivain à temps plein, cette passionnée de Dickens et d’Hemingway vit près de Chicago, la ville dont est originaire Mia, l’héroïne d’Une fille parfaite.

Une fille parfaite est son premier roman. Il a été unanimement salué par la presse.

 

Mon avis :

Un récit haletant difficile à poser une fois démarré.

Mia, la fille parfaite, disparaît, une de ses collègues contacte sa mère qui donne l’alerte. Mia est une jeune fille indépendante qui a choisi de vivre seule loin de ses parents. Ceux-ci ont une situation très confortable : le père est juge et la sœur aînée de Mia est avocate. Mia a toujours été différente et préféré travailler avec des jeunes en difficulté.

Lorsque le récit débute, Ève la mère de Mia apprend la disparition de sa fille. Gabe est l’enquêteur chargé de la retrouver et le deuxième personnage intervenant dans le roman. Ensuite, Colin, la troisième voix du roman raconte sa rencontre avec Mia et son kidnapping.

L’originalité du récit tient aussi dans sa construction très habile qui amplifie le suspense : les trois personnages interviennent à tour de rôle et l’histoire est entrecoupée de flashback.

Notre curiosité s’aiguise au fil du récit : nous savons dès le départ que Mia a été libérée au bout de plusieurs semaines mais que s’est-il passé pendant sa capture ?

Autant vous le dire : il faut attendre la fin de cette histoire pour tout comprendre.

Je ne peux vous en dire beaucoup plus.

Simplement, un conseil : si vous démarrez ce livre, prévoyez du temps pour avancer dans cette lecture que vous aurez du mal à lâcher.

Merci aux Editions Mosaïc.

Notation :

Maupiti : Récit d’une discrète parente de Tahiti de Claude Éner

Maupiti : Récit d'une discrète parente de Tahiti
Maupiti : Récit d’une discrète parente de Tahiti

Tout a commencé dans les tavernes de Londres,de Lorient, de Bordeaux, lorsque les marins de Wallis, de Cook et de Bougainville racontèrent leur plus belle escale : les mers du Sud, Tahiti … Samuel Wallis lui même, l’anglais puritain, le premier à aborder l’île au matin du 19 juin 1767, écrivit sur son livre de bord: << toutes les femmes sont jolies et quelques-unes sont d’une très grande beauté>>

La navette était lancé. le premier fil de la légende noué.
Et de mains en mains, la navette sera reprise en une incessante variation autour du même chromo : Tahiti, femme fleur, alanguie dans le souffle parfumé de l’alizé-bonheur.
Légende et malentendu.

Voilà comment, dans sa préface, Dominique Charnay, nous fait rentrer dans les carnets de Claude Éner, qui lui commence par : … « Il était une fois, très loin de l’autre côté de la terre, au milieu d’une immensité d’eau, une toute petite île . »
Et nous voilà happé par l’histoire de Maupiti, raconté par un touriste popaa (étranger) arrivant dans l’île par la goélette Manuïa, quand elle était encore sauvage, habitée par à peine 500 personnes.
Un tout petit bout de terre où l’on croise Maïrée la vieille , Tihati Le pilote du Manuïa,le bateau de Fayou le commercant chinois, qui fait la liaison entre Papeete Bora Bora et Maupiti . Ashuma le projectionniste ambulant qui amène avec lui les acteurs français et les cowboys dans l’île, au grand plaisir des enfants, Amiria qui attend son fiancé de Papeete qui vient de sauter tout habillé du Manuïa pour la rejoindre plus vite et lui faire une surprise. Mékéta, le champion de football de Bora Bora qui pense qu’un « pifao »a été jeté sur son équipe par Rufau la sorcière et que c’est la raison de leur défaite 3/0 contre cette petite équipe de Maupiti qui joue sans chaussures !! Émile le « Mahu » qui porte un ensemble en satin vert et rose et passe son temps avec les filles.

Tout les petits rien qu’un touriste popaa ne verra jamais.
Les histoires d’un village tranquille qui rit et qui pleure.
Les difficulté de la vie dans un petit paradis, le naufrage du Manuïa en 1963 qui fit que le chef avait dû enregistrer 17 décès dans le même jour. L’histoire de Robert Ropiteau le premier popaa à aimer Maupiti et venir plusieurs fois, plusieurs mois. Qui apprend le tahitien et part un jour sans dire au revoir et est tué en juin 40 par des éclats d’obus et enterré à la va vite, quelque part sur le front, dans un paréo rouge et blanc trouvé dans sa besace. « Kia maté Toa » était inscrit sur sa gourmette : Mourir en homme, en tahitien.

Très bon moment à lire ce livre, trouvé chez Alain, notre logeur à Maupiti, installé dans le hamac face au lagon …
Foutrement bon même !!

Les éditions du Pacifique
Carnet d Océanie

Notation :

Sauvée de Tina Rothkamm

Sauvée de Tina Rothkamm
Sauvée de Tina Rothkamm

Résumé :

Quand Tina, une jeune Allemande, rencontre Farid, charismatique étudiant en médecine, lors de vacances en Tunisie, elle en tombe amoureuse et l’épouse. Bientôt, les voici parents d’une petite Emira. Mais l’idylle tourne au cauchemar. Farid humilie Tina en permanence et la bat. Pourtant, la jeune femme veut continuer à y croire. Jusqu’au jour où, poussée à bout, elle décide de divorcer. Or, la loi lui interdit d’obtenir la garde d’Emira… La jeune mère n’a alors d’autre choix que d’enlever sa fille de 9 ans et de la ramener en Allemagne. Mais comment faire alors que son ex-mari, aidé par la police des frontières, contrôle ses déplacements ?

L’auteur :

Tina Rothkamm est née en 1971 à Munich. Depuis sa fuite de Tunisie, elle vit avec Emira et sa famille à Düsseldorf.

Mon avis :

Un témoignage fort et émouvant.

Dès le prologue, c’est une plongée dans l’horreur de la vie d’un migrant tunisien quittant son pays pour atteindre l’Europe. C’est pourtant une allemande qui fuit la Tunisie, sur un bateau surpeuplé en direction de Lampedusa.

Ensuite, Tina reprend l’histoire de sa vie au début de sa rencontre avec Farid. Beau, séduisant et charmeur, c’est le coup de foudre dès la rencontre. Leur vie est partagée entre l’Allemagne et le Tunisie. Jusqu’au mariage … Puis, c’est la descente aux enfers, inexorable.

Ce qui est bien décrit, ce sont les sentiments contrariés de Tina sur sa condition : elle tente d’échapper à cette vie de femme soumise mais elle se rend compte qu’elle aime la Tunisie et s’éloigne de ses anciens compatriotes allemands. Difficile de se situer quand on vit dans un nouveau pays et qu’on partage sa culture. Son cœur balance entre les deux. Mais Farid devient de plus en plus difficile. Comment tenir ? Emira, sa fille, est au cœur de ses préoccupations.

L’intérêt du livre réside aussi dans la description de la vie tunisienne et la place occupée par une femme européenne dans une société dirigée par des hommes.

L’écriture est simple, le document apporte un éclairage instructif à cette histoire bouleversante.

Merci aux éditions l’Archipel.

 

Notation :

Dégage de Valentina Diana

Dégage de Valentina Diana
Dégage de Valentina Diana

Résumé :

Mino est en pleine crise d’adolescence : il vit avec son iPod sur les oreilles, boit des litres de Coca-Cola, passe des heures dans la salle de bains à s’enduire les cheveux de gel, ne met jamais la table et, bien sûr, ne fait strictement rien au lycée. Ses parents sont divorcés et sa mère, qui s’apprête à se remarier, se sent quelque peu dépassée. Désespérée de n’avoir pas su offrir à Mino une vie de famille modèle, elle décide de s’engager dans un parcours de formation à la parentalité. Et de changer les règles du jeu avec son fils.

L’auteur :
Valentina Diana est née à Turin en 1968. Elle est comédienne et auteur de théâtre. Dégage ! est son premier roman.

Mon avis :

Décalé, un style percutant et de l’humour, voici un livre original sur les relations mère-fils dans l’Italie d’aujourd’hui.

Mino, un adolescent de seize ans vit sa vie sans se préoccuper de sa mère, n’écoute pas ses recommandations et ne répond pas à ses questions. Il vit dans son monde et ignore sa famille. Il est insolent, rebelle et nargue sa mère. Celle-ci ne sait pas comment s’y prendre.
Séparée de son père et prête à se remarier, elle n’ose même pas le lui annoncer. Puis on lui parle d’un livre et d’une méthode qui aide les parents à dialoguer avec leurs enfants. Pourquoi pas essayer ? Pour réserver sa place dans une formaton, c’est simple il suffit de payer lui dit-on. Les séances s’enchaînent ensuite. Je ne vais pas tout vous raconter, je vous laisse la surprise pour la suite.
Un livre plaisant, plein d’humour, qui fait écho à tous ceux qui ont des enfants adolescents. Cette période si délicate où ils se construisent aux dépens de leur entourage. Quand on est parents, on se dit souvent qu’on voudrait bien avoir le mode d’emploi pour élever nos chérubins.
Je vous conseille cette lecture si vous avez envie de décompresser et de sourire avec un bon livre.

Merci aux éditions Denoël.

Editions Denoël
Traduction de l’italien par Anaïs Bouteille-Bokobza
Collection Y
Parution : 12-03-2015

 

Notation :

Palmiro de Luigi Di Ruscio

Palmiro de Luigi Di Ruscio
Palmiro de Luigi Di Ruscio

Résumé :

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, dans une petite ville des Marches, le narrateur espère l’avènement d’une société sans classes. Militant versatile du Parti communiste italien, houspillé par ses camarades, il se languit en attendant l’hypothétique révolution.

L’auteur :

Luigi Di Ruscio est né à Fermo dans les Marches en 1930. Issu d’une famille du sous-prolétariat, sa scolarité s’arrêtera au certificat d’étude. A Fermo, il milite pour le PCI, fait la plonge dans les restaurants et publie à 23 ans son premier recueil de poésie. C’est de cette période de sa vie qu’il tire la matière de Palmiro. En 1957 il émigre à Oslo ou il est mort le 23 février dernier, à Oslo, à l’âge de 81 ans.

Mon avis :

Drôle mais pas seulement, tous ces personnages à peine caricaturés reflètent la vie italienne dans ses années troublées.

Au lendemain de la seconde guerre mondiale, on assiste à la création de Palmiro, cellule locale du Parti Communiste italien, le nom Palmiro est un hommage à l’un des membres fondateurs qui s’appelle Palmiro Togliatti. Les personnages de cette histoire se retrouvent sur la place du village pour discuter, échanger et refaire le monde. Ils passent aussi du temps à distribuer des tracts et coller des affiches.

Mon personnage préféré est La Rouille, un gaillard très impliqué dans ses activités politiques et proche de notre héros. Peu de femmes et une seule dans la section Palmiro : Catarina. Autour de ces communistes, des fascistes, des curés et Luigi au milieu, qui aime la littérature, la poésie et se sent libre malgré les critiques de ses compères.

Touffu et délirant, une histoire qui nous entraine au cœur de cette Italie des années après guerre.

Ce que j’ai aimé : le décor bien planté, les personnages très vivants et la découverte de cette époque de l’intérieur.

Ce que j’ai moins aimé : le récit est un peu fouillis et très dense. Difficile de reprendre son souffle. Pas de dialogue entre ces personnages et beaucoup de descriptions alourdissent le style.

Maintenant à vous de voir.

 

Merci aux éditions Anarchasis et Libfly pour cette lecture.

LIBFLY

Notation :