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Karine Giebel : De force

De force
De force

Résumé :

Elle ne m’aimait pas. Pourtant, je suis là aujourd’hui. Debout face au cercueil premier prix sur lequel j’ai posé une couronne de fleurs commandée sur internet. Car moi, j’ai voulu l’aimer. De toutes mes forces. De force. Mais on n’aime pas ainsi.

 

L’auteur : Grande collectionneuse de prix littéraires et maître ès-thriller psychologique, Karine Giébel est née en 1971. Son premier roman, Terminus Elicius (collection « Rail Noir », 2004) reçoit le prix marseillais du Polar en 2005. Suivront Meurtres pour rédemption (« Rail Noir », 2006), finaliste du prix Polar de Cognac, Les Morsures de l’ombre (Fleuve Noir, 2007), prix Intramuros du festival Polar de Cognac 2008 et prix SNCF du polar 2009, Chiens de sang (Fleuve Noir, 2008), et Juste une ombre (Fleuve Noir, 2012), pour lequel Karine Giébel est couronnée par le prix Polar francophone 2012 et reçoit pour la deuxième fois le prix Marseillais du Polar. Son roman Purgatoire des innocents (Fleuve Noir 2013) confirme son talent et la consacre définitivement « reine du polar « . Après Satan était un ange (Fleuve Noir 2014), De force est son premier roman à paraître chez Belfond.

 

Mon avis :

Un livre qui nous scotche, difficile à lâcher et qui se lit vite.
Nuits blanches assurées !

Après un début plus violent, la suite est un huis clos qui rassemble un père, chirurgien de renom, imbu de lui-même et dingue de sa fille, sa fille et deux autres femmes.
La fille, Maud n’aime pas sa belle-mère et s’ennuie.
Lorsque Luc débarque dans sa vie, elle s’enflamme et tombe amoureuse.

Qui est Luc ? Un garde du corps sympathique qui semble infatigable et indomptable.
La belle-mère est distante et si belle, cache-t-elle quelque chose ?
Amanda, la gouvernante, discrète et dévouée, pourquoi est-elle là ?
Enfin le meurtrier, dernier personnage. Mais là, je n’en dirai pas plus …

Une histoire qui se dévoile petit à petit, avec ses secrets de famille, ses noirceurs et toute la bassesse humaine : attention c’est un livre qui marque et trouble après l’avoir posé.

Obsédant et tendu, un thriller efficace à la mécanique parfaitement huilée.

Bravo Karine !

Pour tous les amateurs de thriller psychologiques.

Merci aux Éditions Belfond.

Notation :

Maurice de Kervénoaël : le manoir des Lannélec

le manoir des Lannélec
le manoir des Lannélec

Résumé :

Toussaint 1986, par une nuit froide et humide, sur les côtes bretonnes. Dans la bibliothèque du manoir de Kerjagou, témoin de l’histoire familiale, mais aussi théâtre de ses amours de jeunesse, Guillaume de Lannélec, héritier aristo-catholique étourdi par le vin, revit le passé dans une demi-somnolence. Ce passé, son passé, qu’il vient d’évoquer avec Florence. D’une phrase, son ancienne amante a ouvert la boîte de Pandore… Oui, Guillaume se rappelle… Son amitié adolescente, fulgurante, avec Olivier Loubreyroux, protestant cévenol. Ils se sont liés d’amitié à HEC.

 

L’auteur :

Né à Versailles en 1936 mais originaire de la région de Lorient, Maurice de Kervénoaël rejoint les bancs de HEC, dont il sort diplômé en 1960. Après avoir servi en tant que sous-lieutenant de dragons en Algérie, il entame sa carrière en devenant, en 1963, directeur marketing du groupe Colgate-Palmolive. Il sera successivement président de Kronenbourg, Pommery, Lanson, administrateur d’Évian, Volvic, Saupiquet, Royal Canin, ainsi que des parfums Hermès. Il en reste aujourd’hui le vice-président. Il préside également les champagnes Laurent Perrier. Son manoir familial, représenté en couverture, se trouve dans le Morbihan, entre Vannes et Redon.

 

Mon avis :

Un roman de terroir sur le sol breton, une histoire d’amitié entre deux jeunes garçons à la fin des années cinquante.

Une époque avec une société en pleine mutation, la guerre n’est pas si loin et une nouvelle se profile de l’autre côté de la Méditerranée. La vie évolue vite aussi : les femmes s’émancipent et se battent pour accéder aux mêmes droits que leurs hommes.

Forcément nos héros sont entraînés dans ces évènements. L’histoire se déroule, assez fluide, avec des personnages vrais et attachants.

De facture classique, ce roman plaira à tous ceux qui aiment les histoires régionales avec un solide contexte historique.
Je conseille aux amateurs du genre.

Merci aux éditions l’Archipel.

Notation :

Karin Slaughter : Pretty girls

Pretty girls
Pretty girls

Résumé : Deux sœurs. Deux étrangères. Plus de vingt ans auparavant, Julia a disparu à seize ans sans laisser de trace. Depuis, Claire et Lydia, ses sœurs, ne se sont plus parlé. Seule la haine farouche qu’elles nourrissent l’une pour l’autre les rapproche encore. La haine, et le désespoir : jamais elles ne se sont remises de la tragédie qui a fracassé leur famille. Deux événements violents vont venir cruellement raviver leurs blessures mais aussi les obliger à se confronter : l’assassinat du mari de Claire, et la disparition d’une adolescente.

 

L’auteur : N°1 sur les listes internationales de best-sellers, Karin Slaughter est l’un des auteurs les plus populaires et les plus plébiscités dans le monde. Publiée en 33 langues et vendue à plus de 30 millions d’exemplaires, elle est l’auteur de 15 romans, parmi lesquels figurent les séries Grant County et Will Trent, ainsi que le roman COP TOWN, qui a été nominé pour l’Edgar Award. PRETTY GIRLS est son premier thriller psychologique. Née en Géorgie, Karin Slaughter vit actuellement à Atlanta.

 

Mon avis :

Un bon thriller psychologique du genre glaçant. On ne l’oublie pas de sitôt.
Toujours délicat de commenter ce type de livre sans déflorer l’intrigue.

Sachez que si vous aimez les livres de Mo Hayder ou Karine Giebel, alors celui-ci est pour vous. Les descriptions étant plutôt réalistes et la tension très forte, ne pas lire le soir si on est trop sensible.

Les deux sœurs, protagonistes, sont en quête de la vérité après la disparition de leur aînée et du mari d’une des sœurs. L’histoire les entraîne dans une spirale infernale qui met les nerfs des sœurs à rude épreuve.

Un thriller très sombre qui malmène aussi son lecteur, la violence est présente tout du long. Une lecture dense, l’auteur nous donne beaucoup de détails tout en parvenant à captiver par une intrigue particulièrement efficace. Le rythme est tendu à tel point que, même nous lecteurs, nous demandons jusqu’où cela peut aller. Et parfois on a envie de dire stop. Laissez-nous reprendre notre souffle !

Si vous aimez frissonner, un suspense haletant et des émotions fortes alors foncez.


Merci à LP Conseils et aux éditions Mosaïc.

Notation :

PIerre-Etienne Musson : Un si joli mois d’août

Un si joli mois d'août
Un si joli mois d’août

Résumé : Août 1914, la déclaration de guerre vient bouleverser le quotidien tranquille des villageois de Nouan-le-Fuzelier en Sologne. Antoine Richerand, l’instituteur, part pour le front, laissant derrière lui Inès, sa ravissante épouse. Au printemps 1915, grièvement blessé par un éclat d’obus, Antoine est hospitalisé à Paris. Inès lui rend visite régulièrement, s’efforçant de tenir son rôle d’épouse aimante, mais elle découvre un homme transformé, traumatisé par son expérience de la guerre, entre prostration et accès de violence. Exténuée par ses voyages incessants, consciente que l’avenir espéré avec Antoine est désormais impossible, Inès se met à rêver d’une autre vie…

 

L’auteur : Pierre-Etienne Musson a quarante-huit ans et vit à Paris. Diplômé d’histoire et de relations internationales, il est directeur commercial de L’Express. « Un si joli mois d’août » est son premier roman.

Mon avis :

Un roman prenant et émouvant auquel on s’attache de plus en plus au fil de la lecture.
Une grande finesse psychologique qui nous propulse au cœur de ces personnages malmenés par la première guerre mondiale.

L’histoire démarre doucement avec la déclaration de guerre et la mobilisation. Ah tous ces jeunes hommes qui se disent : allons mettre une raclée aux « boches » ! Tous pensent qu’ils seront revenus dans quelques jours.

Quelle désillusion ensuite !
Antoine, le héros, est l’instituteur du village. Plus lucide que les autres hommes il est inquiet et triste d’abandonner sa jeune épouse qu’il adore. Inès espère qu’il rentrera bien vite. Lorsque l’auteur nous emmène au front partager le quotidien des soldats, tout change. L’insouciance est partie et l’horreur absolue est au rendez-vous : beaucoup de détails et de réalisme dans les descriptions. Accrochez-vous …

La narration alterne entre les périodes de guerre et le moment où Antoine est soigné.
Une lecture fluide avec un souffle romanesque qui monte crescendo.
J’ai particulièrement aimé le personnage d’Inès, bousculée par la guerre et qui se métamorphose. Mais je n’en dirais pas plus pour laisser le suspense de l’intrigue opérer.

Je vous conseille vivement ce livre très bien documenté.

Merci aux éditions Denoël.

Parution : 18-02-2016 chez Denoël
Catégorie > Sous-catégorie : Littérature française > Romans et récits
Collection Romans français.

Notation :

Stéphanie Claverie : L’homme qui n’a pas inventé la poudre

L'homme qui n'a pas inventé la poudre
L’homme qui n’a pas inventé la poudre

Résumé : Depuis qu’il est enfant, Sébastien ne fait rien comme tout le monde. Tout commence le jour de la noyade de sa mère : à l’inverse des gens du village, il ne pleure pas mais ne mange plus de poisson. À l’école, il ne récite pas la table de multiplication, il la chante à tue-tête. Au square, il ne joue pas au foot, il culbute la jolie Lili dans l’herbe grasse… C’est une évidence, Sébastien tourne à l’envers. Il faut le placer dans une institution spécialisée. Effrayé de rester seul, son père, René, le récupère à la maison et fait son éducation. À sa majorité, devenu jardinier municipal sur l’île d’Oléron, il obéit à l’appel des fleurs et à tous ceux qui n’ont pas peur de lui, comme Lucas au centre de rééducation, Émilie, née paraplégique, Simone la vieille dame dont plus personne ne se soucie et surtout Barbara qui l’initie aux délicieux plaisirs de l’amour.

 

L’auteur : Stéphanie Claverie a été pendant quinze ans première assistante de réalisation ainsi que chroniqueuse d’émissions de télé telles que Du côté de chez Fred de Frédéric Mitterrand, Frou-Frou de Christine Bravo et Thierry Ardisson, avant de se tourner vers la direction de collection de séries télé et l’écriture de fictions. Elle travaille actuellement sur l’adaptation de son premier livre, Une famille en noir et blanc, paru chez Anne Carrière en 2013.

Mon avis :

Très touchant, un roman sensible qui nous émeut tout du long.
On tombe sous le charme de ce beau texte.

Sébastien, enfant handicapé est different : il suit son chemin et vit à sa manière. Lorsque sa maman disparaît, il est déboussolé et son père, abasourdi, le confie à une institution spécialisée qui s’occupera de lui. Mais cela ne leur convient pas, ni à l’un ni à l’autre. Sébastien va réintégrer sa maison et vivre avec son père. Plus tard, il trouve sa voie en devenant jardinier. Sa vie coule doucement et paisiblement.

Optimiste, gai et passionné d’horticulture, Sébastien est désarmant : sa naïveté permet à ses proches de relativiser les aléas du quotidien.
Il nous donne envie de sourire à nous aussi lecteur : une belle leçon de vie.
L’écriture est fluide, les pages se tournent vite.

Plein d’humour, tendre et émouvant avec une touche d’optimisme, voici un livre sensible à découvrir absolument. Sébastien illumine et transforme la vie de ceux qui le côtoient. Un livre sur le handicap qui nous fait réfléchir tout en nous divertissant.

Bravo pour cette performance !

Je ne résiste pas au plaisir de vous citer la phrase de Saint Exupéry présente à la fin du livre : « Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m’enrichis ».

Merci aux éditions De la Différence.

 

Notation :