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Alex Riva : La grève des femmes formidables

Résumé :

Si vous vous dites souvent que :

La grève des femmes formidables
La grève des femmes formidables

– Vous êtes fatiguées de tout gérer, pour tout le monde, tout le temps ;

– Vous répétez à vos enfants chaque jour la même chose sans effet ;

– Vous vous retenez de donner votre démission à chaque crise de votre patron ;

– Vous aimeriez bien avoir une vingt-cinquième heure juste pour vous…

Alors il est temps de venir découvrir mes aventures et celles de mes amies Alice, Andréa et Chloé. Elles vous rappelleront sûrement des moments que vous avez déjà vécus, des rires, des larmes, des colères, des moments de blues… Bref, tous les instants de la vie d’une femme formidable parce que, vous aussi, vous en êtes une!

 

L’auteur : L’auteur Alex Riva est née en 1973 à Tours. Après une enfance passée à Tahiti, elle rejoint Paris à 18 ans pour y faire ses études. D’abord chef de projets en agence de communication, elle crée rapidement sa propre structure en 2007, et enseigne parallèlement dans plusieurs écoles à Paris et en province. Alex Riva est maman de deux filles de 16 et 12 ans.

 

Mon avis :

Une lecture détente pour sortir de son quotidien tout en se posant des questions.

Quatre amies, lassées par leur vie, se sauvent en vacances une semaine, abandonnant tout derrière elle. Cela fait du bien de rompre avec ses habitudes ! Le soleil, un club, des rencontres et une vraie amitié entre elles. Nous les suivons, à la fois sur les préparatifs et pendant les vacances qu’elles savourent. Comment se débrouille la famille restée au domicile ? L’auteur nous glisse quelques informations sur la manière dont les maris gèrent la situation. Parfois cocasse et souvent savoureux, tout est bouleversé par cette grève.

Pourquoi continuer comme ça , avec toutes ces contraintes ? Qu’est-ce qui nous fait avancer et nous rend heureux ? De vraies questions posées par le choix de ces quatre amies.
Ce n’est pas une lecture incontournable mais c’est distrayant. Un bon rythme dans l’histoire et des thèmes qui font écho à des situations vécues.

Finalement, ne sommes-nous pas toutes des femmes formidables ?
Si vous ne partez pas en vacances bientôt, alors suivez ces quatre héroïnes et amusez-vous.


Merci aux éditions Denoël.
Catégorie > Sous-catégorie : Littérature française > Romans
Parution : 03-03-2016

Notation :

Anna Fredriksson : la maison de vacances

la maison de vacances
la maison de vacances

Résumé : Eva a complètement coupé les ponts avec son frère Anders et sa sœur Maja. Alors qu’ils n’ont eu aucun contact depuis plusieurs années, la mort brutale de leur mère les réunit. Très vite, une violente dispute éclate concernant l’héritage : Eva estime que la maison de vacances sur l’archipel suédois que sa mère aimait tant lui revient de droit, mais Anders et Maja ne sont pas du même avis. Eva se réfugie alors sur l’archipel. Mais, quelques jours plus tard, Anders et Maja arrivent à leur tour avec conjoints et enfants…

 

L’auteur : Née en Suède, Anna Fredriksson a publié son premier roman en 2011. Scénariste de longue date pour plusieurs productions, elle travaille aussi bien sur des longs métrages que sur des adaptations TV telles que Les Enquêtes de l’inspecteur Wallander, tiré des romans de Henning Mankell (Arte).

 

Mon avis :

Une chronique douce-amère autour d’une fratrie éparpillée.

Lorsque nous débutons le récit Eva, l’héroïne, retrouve son frère et sa sœur après des années sans nouvelles. Leur mère vient de décéder et petit à petit, la fratrie réfugiée dans la maison de vacances, va se retrouver et tenter de renouer. Eva, solitaire depuis que son fils jeune adulte a quitté la maison, a décidé de vivre dans cette maison mais son frère et sa sœur vont bousculer ses plans. Une tonalité mélancolique qui est atténuée par des sentiments contraires comme la bienveillance du voisin sur l’île, ou la joie des jeunes enfants du frère d’Eva.

J’ai aimé les descriptions des personnages et la vie sur l’île tout en me posant des questions sur Eva, énigmatique, comme sa mère.

Un rythme lent et une belle plume, voici une lecture agréable et réconfortante autour des relations entre fratrie bousculée par le deuil. De la pudeur, des personnages aux caractères finement analysés, on ne peut qu’être touché par cette histoire qui fait écho à nos vies.

Si vous aimez les histoires intimistes, avec un beau décor, une maison de vacances sur une île suédoise, alors n’hésitez pas : précipitez-vous, vous ne serez pas déçu.

Merci aux éditions Denoël.
Traduction du suédois par Lucas Messmer

Catégorie > Sous-catégorie : Littérature étrangère > Autres littératures européennes Pays : Suède
Collection Histoire romanesque
Parution : 24-03-2016

Notation :

Corinne Javelaud : L’oubliée de la ferme des brumes

L'oubliée de la ferme des brumes
L’oubliée de la ferme des brumes

Résumé : Dans les années 40, Colombe vit seule avec ses frères dans une ferme du Limousin. Le cadet, Silvère, aspire à devenir prêtre, mais Marceau, l’aîné, est un homme violent, alcoolique et coureur de jupons. Il déteste Colombe, l’exploite et la maltraite. La jeune femme vit un enfer, jusqu’au jour où le recruteur d’un atelier de dentelles se présente à la ferme. Marceau n’hésite pas un seul instant : il troque sa sœur contre de l’argent. Colombe se retrouve alors en apprentissage dans une ville voisine. Les conditions de vie ne sont pas faciles, mais à force de travail et de courage, la jeune femme conquiert progressivement sa liberté. Elle découvre aussi certains secrets sur ses origines.

 

L’auteur : Après des études de lettres et d’histoire de l’art, Corinne Javelaud se consacre à l’écriture. Elle a publié plusieurs romans, notamment « Venise aux deux visages » qui a reçu le prix de l’Académie des Belles Lettres et Beaux-Arts.

 

Mon avis :
Une belle chronique dans le Limousin des années 40.
Dès le départ, on est happé par l’histoire, Colombe devient rapidement une héroïne que l’on a envie de protéger. Ses débuts dans la vie sont difficiles, à quinze ans, c’est une adolescente qui fait office de bonne pour ses deux frères : Silvère le cadet est fragile et veut devenir prêtre, l’aîné est violent et tyrannique envers sa sœur.
Tout change lorsque Anselme vient proposer à Colombe de le suivre pour apprendre le métier de dentellière. Quelques mois après, la guerre va démarrer et de nouveau changer la vie de la jeune fille.

J’ai particulièrement aimé dans ce livre l’ambiance des années 40 parfaitement traduite, bien documenté aussi, nous sommes confrontés aux épisodes les plus noirs de la seconde guerre mondiale.
Une prose cinématographique et une plume fluide sont les grands atouts de ce beau roman que j’ai lu vite.
Je n’avais pas envie de quitter Colombe, Garance son amie et Anselme son protecteur.

Je vous recommande ce livre pour ses qualités littéraires et son ambiance, pour une fois la quatrième de couverture en dit peu, seulement les premières pages.
Une belle surprise donc. A vous de le découvrir.

Merci à City Éditions et LP Conseils.

 

Notation :

Linda Olsson : Au premier chant du merle

Au premier chant du merle
Au premier chant du merle

Résumé : Déception sentimentale ? Lassitude de vivre ? Élisabeth Blom s’est retirée du monde. Sitôt installée dans sa résidence de Stockholm, elle a débranché la sonnette et fermé sa porte à double tour. Porte à laquelle Elias, son voisin, se décide un jour à frapper, pour lui remettre son courrier. Car lui aussi s’appelle Blom… Cet incident sortira-t-il Élisabeth de sa pénombre ? Ou faudra-t-il attendre un drame – et l’intervention inattendue d’Otto, libraire à la retraite – pour faire entrer la lumière dans son appartement ? Au seuil de l’été nordique, le chant du merle annonce les beaux jours.

 

L’auteur : Linda Olsson est née en 1948 à Stockholm, où elle a grandi. Elle a étudié le droit avant de faire carrière dans la banque. En 1986, elle et sa famille quittent la Suède et partent vivre en Angleterre, au Kenya, au Japon et à Singapour, avant de s’installer en Nouvelle-Zélande. Son premier roman, Astrid et Veronika, paraît en 2012 aux éditions de l’Archipel, suivi en 2014 de L’Enfant au bout de la plage.

 

Mon avis :

Une belle lecture, douce et sensible sur la solitude, l’amour et la vie tout simplement !

Trois esseulés se découvrent alors qu’ils vivent dans le même immeuble. Otto, le plus âgé, vit seul depuis quinze ans. Elias, jeune homme et dessinateur habite seul aussi. Enfin, Elisabeth, la plus étrange, ne sort pas de chez elle, n’ouvre pas ses fenêtres et ses voisins ne l’ont jamais vue. Pourtant, un jour, à cause d’une erreur de courrier, Elias frappe à sa porte.

À partir de cet événement, progressivement, la vie de nos trois héros est transformée. Par petites touches, l’auteure nous décrit une renaissance : Elisabeth renoue progressivement avec la vie. Le grand désespoir qui l’habite est remis en cause par l’amitié des deux hommes. Secouée, elle recommence à regarder autour d’elle grâce aux dessins de son jeune voisin et aux petits plats mitonnés par Otto. Une ambiance poétique remplie de tendresse, comme un remède à toutes nos blessures les plus profondes : nous fondons comme Elisabeth devant la beauté de la nature, l’arrivée du printemps et le chant du merle.

Un livre optimiste, une belle leçon de vie qui revigore : la tendresse et l’amour, les deux piliers les plus importants de notre existence.

À lire absolument pour la belle plume et les messages.
Précipitez-vous.

Merci aux éditions Archipel et LP Conseils.

Notation :

Christian Carayon : Un souffle, une ombre

Un souffle, une ombre
Un souffle, une ombre

Résumé :  » Un souffle, une ombre, un rien, tout lui donnait la fièvre.  » Il faisait particulièrement doux ce soir-là. Nous étions en été, un samedi soir, la fête annuelle de la base nautique des Crozes avait battu son plein toute la journée. Justine avait demandé à ses parents, également présents, de pouvoir passer la nuit avec sa cousine et deux copains de classe sur l’îlot des Bois-Obscurs, au centre du lac. Un camping entre pré-adultes. Une récompense pour le bon travail fourni toute l’année. Promis, ils seraient de retour le lendemain, à 10 heures au plus tard. Le dimanche matin, les adolescents se font attendre. L’un des parents, de rage, parcourt la distance à la nage. Il découvre alors l’étendue du massacre : les corps meurtris, outragés, dénudés. Les familles des victimes, des accusés, la région, tous vont connaître le chaos et le déclin. Ma vie d’enfant a basculé ce jour-là.

 

L’auteur : Christian Carayon, agrégé d’histoire et professeur en lycée, vit dans la Sarthe. Véritable cinéphile, il est également féru d’écriture depuis son enfance. Il signe son premier roman avec « Le Diable sur les épaules » (Les Nouveaux Auteurs, 2012), un thriller historique se déroulant dans le Tarn, finaliste du prix du jury du Polar historique de la revue Ça m’intéresse-Histoire.

 

Mon avis :

Un livre sombre pour les amateurs de roman noir.

Un souffle, une ombre et la peur pourrait-on ajouter au titre.

Dès que l’on rentre dans le récit, par petites touches, l’auteur nous entraîne dans un monde d’une grande noirceur. Des crimes atroces sont commis sur des jeunes et le malaise et l’effroi vont gagner toute cette contrée. Notre héros qui raconte l’histoire, tout jeune au moment des faits, revient vingt ans après pour comprendre ce qui s’est passé.

L’enquête lui apparaît nécessaire pour exorciser ses peurs, toujours présentes.

Petit, il a donné un nom au meurtrier, celui-ci est là dans tous ses cauchemars. Il est hanté dans son enfance, et adulte des peurs subsistent, la recherche de la vérité devient incontournable. L’intrigue, complexe, se dévoile très doucement d’où l’envie d’avancer vite dans la lecture, les 100 dernières pages seulement s’accélèrent.

Les personnages sont crédibles et forts, l’ambiance est très tendue. Bien écrit, la nature est aussi très présente dans l’intrigue et parfaitement décrite. C’est un bon roman noir qui tient la route sur les 500 pages. Pour moi, un peu trop sombre, envoûtant et glaçant, il faut s’accrocher.

Je vous préviens, c’est une histoire plutôt effrayante, avec quelques longueurs, à réserver aux amateurs du genre.

Merci à Babelio et aux éditions Fleuve Noir

Notation :