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La clef et la croix de Giacometti et Ravenne

Résumé :

Paris, 1809.  Napoléon ordonne de voler les archives du Vatican pour récupérer les actes du procès des Templiers. Chargés de cette mission, des francs-maçons entrent en action pour sauver l’Empire… Mais dans l’ombre, les ennemis de Napoléon ont trouvé le moyen de l’anéantir : s’attaquer à l’impératrice Joséphine.  Milan, de nos jours. Un grand patron de la mode, membre d’une société catholique secrète, est assassiné.

Les auteurs :

Éric Giacometti a été journaliste. Il est écrivain et scénariste de la bande dessinée Largo Winch.

Jacques Ravenne est écrivain, franc-maçon, spécialiste de la Révolution et auteur de livres historiques.

Ma chronique :

Je découvre ces auteurs et le commissaire Marcas, une belle rencontre littéraire.

J’affectionne les fictions historiques, celle-ci coche tous les critères pour un roman réussi : histoire très documentée, suspense, énigmes et grands personnages historiques mis en scène.

Le rythme du roman est tendu et alterne successivement l’époque napoléonienne et contemporaine. Nous suivons les deux quêtes en parallèle, chacune étant liée à l’histoire des Templiers et des francs-maçons. Napoléon en 1809 est secondé par Fouché et Talleyrand qui le mettent en garde sur l’état déplorable des finances de la France. Comment continuer ses conquêtes sans argent ? 

Le commissaire, lui, enquête sur les traces d’un aïeul après la découverte de ses journaux intimes. Les instructions le confrontent à des énigmes complexes aux multiples symboles liés à l’histoire des Templiers.

Cela suscite notre curiosité et nous accroche à cette lecture à la fois distrayante et instructive.

Un roman à classer également dans la catégorie des romans d’aventures, la vie de Marcas et celle du général au service de Fouché est trépidante, jalonnée de nombreuses péripéties pour notre plus grand plaisir.

À lire pour une plongée passionnante dans l’histoire des Templiers et francs-maçons.

Paru aux éditions Lattès.

Merci à NetGalley pour cet exemplaire.

Chronique de : Les points de pression de Nadia Volf

Présentation :

Des gestes simples, à pratiquer de manière ludique et en famille, pour soulager les maux de tête, stopper les nausées, retrouver le sommeil, calmer l’angoisse, développer la mémoire et la concentration…

L’auteure :

Nadia Volf est docteur en médecine, professeure agrégée en neuropharmacologie et diplômée interuniversitaire d’acupuncture.

Ma chronique :

Un guide très complet avec 63 fiches détaillant le protocole de chaque situation.

Un ouvrage en deux parties, la théorie qui liste les études scientifiques effectuées, propose des explications sur l’origine de l’acupression, comment localiser les points et les activer. Pour la pratique, des fiches par thème avec des dessins et commentaires pour mettre en œuvre. Vingt et une situations pour des soulager douleurs physiques et émotionnelles.

J’aime ces formats en 2 parties, très pratiques à manipuler et pour s’y référer en cas de besoin. Le carnet avec sa table des matières et  ses couleurs permet de s’y retrouver plus facilement. 

Tout est fait pour nous simplifier la prise en main de cette pratique.

A découvrir aux éditions Tredaniel 

Chronique de : En attendant ton retour de Tamara McKinley

 Résumé 

Début 1944, Anne, la fille aînée de Peggy Reilly, est partie s’installer dans le Somerset, au sud-ouest de l’Angleterre, avec ses deux enfants.

La vie de la jeune enseignante y est moins dangereuse qu’à Cliffehaven, le village côtier où réside sa mère et que survolent de nombreux avions de combat.

L’auteure 

Née à Launceston (Tasmanie) en 1948, Tamara McKinley quitte l’Australie pour la Grande-Bretagne, où elle intègre un pensionnat de jeunes filles du Sussex. Elle est l’auteure de sagas australiennes – de La Dernière Valse de Mathilda (2005), traduit dans 20 pays et vendu en France à plus de 350 000 exemplaires, à Lune de Tasmanie (2020) – et de la série « la Pension du bord de mer ».

Ma chronique :

Voici le douzième opus de la saga de la Pension du bord de mer, je me régale toujours lorsque je retrouve ces personnages.

Ce tome est davantage centré sur Peggy et sa famille, les pensionnaires sont présents au deuxième plan. L’auteure retraçant brièvement au début les origines de la pension et son histoire, ce roman peut même se lire indépendamment des autres.

Peggy continue de m’émouvoir et j’apprécie beaucoup son empathie pour ses semblables. On est en 44, la guerre frappe toujours durement les anglais et chacun tremble pour ses proches. Anne, la fille aînée de Peggy, isolée et fragilisée souffre aussi des conséquences de la guerre. 

Documenté et vivant, un plongeon émouvant dans cette période si troublée, la saga ne s’essouffle pas et reste toujours aussi passionnante.

Merci NetGalley pour cette lecture.

Paru aux Éditions de l’Archipel

Chronique de : Ce parfum rouge de Theresa Révay

Résumé :

Lyon, 1934. Nine Dupré, 27 ans, appartient à une lignée de parfumeurs français établie à Moscou sous l’empire des tsars. La révolution bolchevique a mis fin brutalement à son enfance. Son père, qui lui a transmis sa passion, a disparu dans la tourmente. Nine a grandi en exil, à Paris. Désormais, c’est en sa mémoire qu’elle veut se faire un nom dans ce métier exigeant. Alors qu’elle travaille à Lyon pour une grande figure de la parfumerie française qui l’a prise sous son aile, Nine rencontre Pierre Rieux, un commissionnaire au passé sulfureux, proche du pouvoir soviétique…

L’auteure :

La romancière Theresa Révay a notamment publié L’autre rive du Bosphore (prix Historia du roman historique 2014), La vie ne dure qu’un instant (prix Simone Veil 2017) et La Nuit du premier jour (2020). Ce parfum rouge est son onzième roman.

Ma chronique :

Un roman historique doux, amer avec pour cadre le monde de la parfumerie au début du vingtième siècle.

J’ai aimé l’ambiance à la « Modiano », une histoire très documentée historiquement et des personnages forts et mélancoliques à la recherche de leur identité.

On s’attache à Nine, trop discrète et pourtour si douée en parfumerie, qui a choisi son destin pour rendre hommage à son père disparu. Sa quête autour du « parfum rouge » est émouvante et passionnante.

Les personnages célèbres ou moins connus qui gravitent autour d’elle sont bien campés, la plume de l’autrice est fluide et délicate. 

Nous sommes plongés avec délice dans ces années 30 entre Lyon et Moscou dans un contexte politique tendu, au milieu de ces grands noms de la parfumerie, aux côtés de Nine qui enquête pour comprendre ce qui est arrivé à son père.

Un roman à conseiller à tous les amateurs d’oeuvres historiques bien documentées.

Merci aux éditions Stock et à Netgalley.

Chronique de : La rose de Saragosse de Raphaël Jerusalmy

Résumé :

Saragosse, 1485. Tandis que Torquemada tente d’asseoir sa terreur, un homme aux manières frustes pénètre le milieu des «conversos »qui bruisse de l’urgence de fuir. Plus encore que l’argent qui lui brûle les doigts, cette brute aux ongles sales et aux appétits de brigand aime les visages et les images. Il s’appelle Angel de la Cruz, il marche vite et ses trajectoires sont faites d’embardées brutales…

L’auteur :

Diplômé de l’École normale supérieure et de la Sorbonne, Raphaël Jerusalmy a fait carrière au sein des services de renseignements militaires israéliens avant de mener des actions à caractère humanitaire et éducatif. Il est aujourd’hui marchand de livres anciens à Tel-Aviv.

Ma chronique :

Une petite merveille, à découvrir absolument si on aime les belles reconstitutions historiques au langage érudit et poétique : tout ce que j’aime en littérature.

Un livre qui se déguste, beau et délicat comme son intrigue.

Deux univers s’affrontent : le côté sombre avec ce personnage odieux Angel et le côté lumineux avec Léa l’amoureuse des arts. En toile de fond, l’Inquisition traque les infidèles en employant des brutes comme Angel. Celui-ci n’est pas seulement un indicateur, c’est aussi un artiste, un dessinateur amoureux des arts aussi.

La rébellion gronde face aux traques et dérives de l’Inquisition, les convertis dont Léa sont pourchassés.

Quel lien peut unir la délicate Léa et le démon Angel ?

A découvrir en lisant ce roman qui m’a enthousiasmée tant par la beauté et l’intensité de l’histoire que par son style docte et poétique.

Paru chez Babel.