Résumé :
Années 50. Dans un petit village des Abruzzes. La jeune Ada Maria est la fille d’un couple sans amour. Son père, Aniceto, passe le plus clair de son temps avec Teresina, sa maîtresse, ou enfermé dans son atelier de taxidermiste. Eufrasia se contente d’être mère et de noyer sa fragilité dans les soins qu’elle apporte à ses enfants. Lorsqu’elle meurt prématurément, Teresina prend peu à peu sa place dans la maison. La jeune Ada Maria s’occupe alors de son frère en s’efforçant d’ignorer Teresina. C’est pourtant dans ce quotidien en dehors du temps, rythmé par la couleur des frondaisons, la succession des naissances et des deuils, que l’Histoire fait un jour irruption.
L’auteur :
Maria Rosaria Valentini est écrivain et poète. Née en 1963, elle étudie à Rome la littérature et la civilisation allemandes puis s’installe en Suisse, où elle vit depuis plusieurs années. Magnifica est son premier roman traduit en français.
Mon avis :
Ce roman est un bijou, une petite merveille : un coup de cœur.
Les éditions Denoël dénichent souvent des pépites, en voici une à ne pas rater.
Dès les premières pages j’ai été sous le charme de l’écriture, qui dépeint par petites touches délicates, la vie de ces anti-héros. Les portraits de femmes sont particulièrement réussis. J’ai notamment aimé que l’auteure oppose le caractère frustre du père face à la délicatesse de sa fille.
L’histoire, que je vous laisse découvrir, est très émouvante et nous embarque dans un beau roman initiatique au travers de la vie de l’héroïne Ada Maria. Celle-ci grandit trop vite lorsque sa mère baisse les bras face à la méchanceté de son mari. C’est elle qui s’occupe de son petit frère et l’entoure d’une immense affection.
Le phrasé imagé sublime une histoire simple et terriblement émouvante.
Ce livre regorge de tendresse et d’amour, une belle ode à la nature remplie d’émotions et le tout raconté avec poésie.
Magnifique !
Traduction de l’italien par Lise Caillat.
Paru aux Éditions Denoël le 23/8/2018.