Catégorie : <span>LITTERATURE FRANCAISE</span>

Critique de : Cataractes de Sonja Delzongle

Cataractes

Résumé :

Il y a quarante ans, le petit Jan Kosta, trois ans, a été l’un des rares survivants de la terrible catastrophe de Zavoï. Lors d’un gigantesque glissement de terrain, ce village des Balkans a été englouti sous des torrents de boue. Devenu hydrogéologue, Jan a refait sa vie à Dubaï. Il reçoit un jour un appel au secours d’un ami ingénieur resté au pays. Il se passe des choses étranges autour d’une centrale construite sur les flancs de la région de son enfance …

L’auteure 

Née en 1967 d’un père français et d’une mère serbe, Sonja Delzongle a grandi, riche de deux cultures. Diplômée de l’école des Beaux-Arts de Dijon, elle expose pendant une quinzaine d’années puis devient journaliste en presse écrite à Lyon, où elle vit toujours. Elle se consacre aujourd’hui exclusivement à l’écriture.

Ma chronique 

Je suis cette auteure depuis ses premiers livres et je me lasse pas au contraire. Elle a un vrai talent pour vous ferrer dès le début du livre et captiver le lecteur jusqu’au bout.

Côté ambiance, nous partons au cœur des Balkans, dans une usine hydroélectrique qui se fissure et menace les villages des alentours. 

Kosta, l’enfant du pays appelé en renfort pour analyser les risques de la situation, ira de surprise en surprise. 

Sonja Delzongle manie parfaitement l’art du thriller : la tension est extrême et va crescendo et l’action est là toujours présente. Ajoutez à tout cela un côté très cinématographique, bref un roman impossible à lâcher.

Des sujets importants et d’actualité sont traités comme l’importance de protéger la nature et « l’écoterrorisme ». Dans toute cette histoire, plane aussi l’ombre de la lutte entre serbes et croates.

Un thriller démoniaque et efficace : à lire cet été.

Paru aux éditions Folio.

Notation :

Critique de : Ecrit dans le sang d’Edmonde Permingeat

Écrit dans le sang

Résumé :

La jeune Maya, une rousse sulfureuse, tombe en panne un soir d’été devant la grille de la Giraudière, un manoir perdu en pleine campagne tarnaise. Elle y est accueillie.

Mais, à peine installée dans cette étrange demeure où vit la famille Rascol, la « belle aux yeux de chatte » va jouer de sa séduction pour exacerber tous les conflits latents. 

L’auteure :

Résidant à Chabrillan, un petit village perché dans la Drôme, Edmonde Permingeat a consacré sa vie à l’enseignement sans perdre de vue sa passion pour l’écriture. 

Ma chronique :

Un thriller efficace et bien ficelé, suspense garanti jusqu’au bout.

Confronter une belle rousse venue de nul part à une famille très bourgeoise est osé : tout les oppose. Pourquoi Maya cherche-t-elle à séduire tous les personnages masculins ? Quels secrets se cachent derrière tout cela ?

Même si j’en avais deviné certains, je ne m’attendais pas du tout aux dernières pages.

L’intrigue nous tient en haleine, j’ai lu vite ce livre pour découvrir les intentions de Maya et le rôle de chacun de cette famille Rascol, la plupart prêt à tout pour garder leurs secrets.

Conclusion : un thriller difficile à poser, qui m’a surprise parfois et que j’ai lu presque d’une traite.

À glisser dans sa valise pour les vacances.

Paru aux éditions L’Archipel.

Notation :

Critique de : Une immense sensation de calme de Laurine Roux

Une immense sensation de calme

Résumé :

Au cœur d’une étendue enneigée, une jeune fille rencontre Igor, un être aussi étrange que magnétique. Presque sans échanger un mot, elle va le suivre à travers une nature souveraine et hostile, portée par ce que la jeunesse a d’insolence. Mais plus elle semble proche d’Igor, plus le mystère qui l’entoure s’épaissit.

L’auteure :

Née en 1978, Laurine Roux vit dans les Hautes-Alpes où elle est professeur de lettres modernes.

Ma chronique :

Une écriture hypnotique et poétique pour une histoire hors du commun : un court roman que je n’oublierai pas.

Dès le début de l’histoire, on rentre dans un monde étrange et magnétique : la Toundra avec son immensité, sa blancheur et son froid intense. Comment survivre dans un monde aussi inhospitalier ?

Igor est fort et soutient la jeune fille qui l’a suivi, elle a immédiatement perçu sa force et sa capacité de survie. Emportée par son sauveur et décidée à survivre dans cet environnement hostile où la nature est reine, la jeune fille convoque les esprits comme Baba, son aïeule, savait si bien le faire. Elle leur raconte ses journées et y trouve du réconfort. Son environnement sauvage recèle aussi des trésors, des plantes secrètes, capables de soigner les humains qui s’y intéressent.

Entremêlé de légendes et d’histoires anciennes, ce roman à la frontière de la fable happe le lecteur dès les premières lignes grâce à une écriture ciselée et poétique.

On le lit doucement pour profiter longuement de l’ambiance et frissonner avec les protagonistes.

Un beau roman inoubliable à découvrir sans tarder aux éditions Folio.

Notation :

Critique de : Ces petits rien qui nous animent … de Claire Norton

Ces petits riens qui nous animent

Résumé :

Ce matin-là, Aude est venue trouver refuge au parc des Buttes-Chaumont après avoir découvert l’infidélité de son mari. Alexandre, lui, est contraint de faire un choix entre son grand amour et sa famille. Quant à Nicolas, il s’inquiète des motifs qui ont poussé son frère à annuler le rendez-vous qu’ils avaient ensemble dans ce même parc. Chacun plongé dans ses propres tourments, Aude, Alexandre et Nicolas débouchent en même temps sur le pont qui mène à l’île du Belvédère. 

L’auteure :

Mère de trois enfants, Claire Norton continue de concilier son activité professionnelle dans les ressources humaines avec sa passion pour l’écriture.

Ma chronique :

Rafraîchissant, un livre plein de tendresse et d’émotion qui « rebooste » et donne confiance en la vie.

Sauver une jeune fille bouleversera la vie des trois personnes qui lui viennent en aide, car « ensemble on est plus forts », telle est la leçon de cette belle et douce histoire.

Le roman se lit presque d’une traite grâce au rythme soutenu, petit à petit tous ces êtres cabossés et malmenés par la vie se dévoilent aux autres et se sentent mieux.

Une leçon de vie qui ouvre les yeux à chacun, lorsque les protagonistes découvrent qu’ils ont des ressources insoupçonnées après avoir partagé une grande épreuve avec d’autres. Chacun parvient à prendre de la distance avec son quotidien et à repenser sa vie.

L’amitié et l’entraide sont au cœur de ce roman bouleversant et d’une grande sensibilité, cela fait du bien de partager les aventures de ces personnages.

À lire pour croire à la puissance de l’amitié et avoir confiance en demain.

Paru aux éditions Robert Laffont.

Notation :

Critique de : La place de l’autre d’Émilie Billon

La place de l’autre

Résumé :

Il y a huit ans, Élise, une jeune avocate, a brusquement disparu à Cancale, en Bretagne. Personne n’a plus jamais eu de ses nouvelles. Jusqu’au jour où elle fait transmettre un courrier à un homme, un certain Marceau. En disparaissant, Élise a voulu protéger un secret : elle était la femme de l’ombre, la maîtresse, l’amour illégitime. La femme que l’on juge malgré la sincérité de ses sentiments, malgré sa solitude et son douloureux effacement.

L’auteure :

Émilie Billon a la trentaine. Elle est thérapeute de couple et sexologue. Elle est aussi chroniqueuse radio et conférencière sur les thématiques liées à l’épanouissement personnel. Après son premier roman, Demain, la vie t’appartient (City), elle signe un nouveau livre émouvant et sensible.

Ma chronique :

La place de l’autre ou comment vivre en tant que femme de l’ombre ?

Ce roman à deux voix m’a scotchée : j’ai été prise par l’histoire émouvante, racontée successivement par les deux protagonistes, chacun ayant sa vision de leur amour. C’est une belle et grande histoire d’amour que nos deux héros vont vivre, une vie pourtant difficile puisque cette passion est vécue cachée, Marceau étant marié et père de famille. Élise doit se contenter de moments volés dans la journée et toujours avant dix-huit heures. Ils s’aiment tout en souffrant des séparations et de cette vie cachée.

L’histoire débute avec la disparition de l’héroïne et l’auteure a choisi de remonter le temps en passant la parole à chacun. J’ai aimé cette construction qui donne du rythme à la lecture et un certain suspense autour de la disparition d’Elise.

Voici une belle analyse fine autour des amours cachées et du poids des secrets : comment réussir à vivre et à trouver son équilibre tout en restant dans l’ombre d’un homme qu’on adore ?

Après avoir refermé ce livre, on y repense notamment à la dernière partie riche en réflexions sur la place de cette femme de l’ombre.

Je vous recommande cette lecture.

Paru chez City Éditions.

Notation :