Catégorie : <span>LITTERATURE AMERICAINE</span>

Chronique de : Toutes ces choses qu’on n’a jamais faites de Kristian Higgins

Toutes ces choses qu’on n’a jamais faites

Résumé :

À dix-huit ans, Emerson, Georgia et Marley ont rédigé une liste des choses à faire quand elles seraient minces, dans l’espoir qu’un jour elles parviendraient à perdre du poids et pourraient enfin commencer à profiter de la vie. Seize ans plus tard, leurs kilos sont toujours là. Mais, lorsque Emerson, tombée gravement malade, remet la fameuse liste à ses deux meilleures amies et leur fait promettre de relever tous les défis, les deux jeunes femmes n’ont pas d’autre choix que de surmonter une fois pour toutes leurs peurs et leurs complexes.

L’auteure :

Depuis la publication de son premier livre, Kristan Higgins a vu ses romans classés sur les listes de best-sellers de USA Today et du New York Times. De grands magazines américains l’ont élue « meilleur roman de l’année » à plusieurs reprises. Auteur de comédies romantiques piquantes et pleines de charme, elle possède le don de savoir faire (vraiment) rire autant que d’émouvoir (aux larmes). 

Ma chronique :

Je découvre cette auteure et j’ai passé un bon moment.

Un livre léger pour les vacances qui aborde des sujets sérieux malgré tout : s’accepter quand on est ronde et vivre avec cette différence et le poids du regard des autres.

Les trois héroïnes nous semblent proches dès le début de l’histoire, une amitié datant de leur adolescence les lie depuis plus de quinze ans. On s’aperçoit vite que l’une d’elle, pourtant, donnait moins de nouvelles depuis quelques années. Elle tombe malade et confie une mission à ses deux amies. 

Cette demande, salvatrice pour elles, changera leur vie et notre regard sur les femmes rondes. 

Un véritable défi pour elles, remplir la liste des missions signifie dépasser les limites qu’elles se sont toujours imposées en tant que femme ronde. Cela implique de s’accepter et de vivre avec cette différence.

De l’émotion, des sourires et une écriture fluide sont au rendez-vous dans ce livre.

À tester.

Paru aux éditions Harper Collins.

Notation :

Critique de : Et m*** de Richard Russo

Et m***

Résumé :

Au lendemain de l’élection de Donald Trump, David et sa femme Ellie reçoivent à dîner deux couples d’amis et anciens voisins partis vivre dans une banlieue plus cossue. Ils se sont tous connus à l’université où ils enseignaient et sont désormais à la retraite. La question que chacun se pose, c’est comment le pays a pu en arriver là. Après le départ des Schuulman et des Miller, Ellie s’attarde à ranger les restes du dîner et, au moment d’éteindre les lumières et d’aller se coucher, détecte une drôle d’odeur dans l’air du jardin.

L’auteur : 

Richard Russo est né en 1949 aux États-Unis. Après avoir longtemps enseigné la littérature à l’université, il se consacre à l’écriture de romans et de scénarios. Un homme presque parfait avait été adapté au cinéma avec Paul Newman en 1994, et Le Déclin de l’empire Whiting a été, lui aussi, porté à l’écran en 2005.

Ma chronique :

Quand un drame domestique et une bombe politique se catapultent, sous la plume de Richard Russo, le résultat est une nouvelle décapante.

Richard Russo a l’art de dépeindre ses semblables, ici des universitaires retraités installés à Tucson dans une banlieue calme. Ils mènent une vie tranquille jusqu’au jour où …

Un brin décalé, toujours un peu de cynisme et des personnages vrais : un cocktail parfait pour une nouvelle qu’on ne lâche pas.

La politique s’invite dans cette histoire qui démarre avec l’élection de Donald Trump.

J’espère vous avoir donné envie de le lire car vous ne le regretterez pas !

 Paru aux éditions de la Table Ronde collection La non pareille.

Notation :

Critique de : Les débutants de Raymond Carver

Débutants

Résumé :

« On avait le sentiment bizarre qu’il pouvait arriver n’importe quoi maintenant qu’on s’était rendu compte que tout était fichu. » Qu’ils soient abandonnés ou entourés de leur famille, les personnages des nouvelles de Carver sont irrémédiablement seuls. Ils trompent, boivent, perdent parfois les pédales. Loin de vivre la vie dont ils avaient rêvé, ils ne vont nulle part mais peu d’entre eux ont le courage de se l’avouer.

L’auteur :

Raymond Carver (1938-1988) a été veilleur de nuit, standardiste ou encore enseignant avant de se consacrer à l’écriture. Romancier et nouvelliste, il est considéré aujourd’hui comme le  » Tchekhov américain « . Couronnée de nombreux prix, son œuvre est traduite au Japon et en Europe.

Ma chronique :

Je découvre Raymond Carver avec ce recueil de nouvelles, une belle édition chez Points préfacée par Philippe Djian.

Ces tranches de vie illustrent une certaine « middle class » américaine. Ce sont des êtres paumés, seuls ou mal accompagnés, addicts à l’alcool et violents parfois, l’auteur livre des descriptions sans concession pour des parcours ordinaires et trop courants.

Du réalisme sans catastrophisme et des personnages vrais qu’il sait nous rendre proches : on les plaint tout en s’attachant à ces héros ordinaires qui luttent pour une vie meilleure. 

Une écriture fluide, un style sobre et une émotion toujours palpable pour une peinture d’une Amérique au bord de la rupture.

Ma nouvelle préférée est la dernière qui parle d’amour et du temps qui passe.

À découvrir aux éditions Points.

Critique de : Si près des étoiles de Kate Alcott

Si près des étoiles

Résumé :
1938. Julie Crawford n’a qu’une idée en tête : devenir scénariste. Aussi quitte-t-elle sa ville natale de l’Indiana pour gagner Hollywood.
Sur place, ses illusions se heurtent a la réalité des studios : réalisateurs irascibles, vedettes capricieuses… Par chance, la jeune femme croise la route d’une star : Carole Lombard, dont la liaison avec Clark Gable défraie la chronique.

L’auteure :
Journaliste et romancière, Kate Alcott vit à Washington avec son mari. Son roman « La Petite Couturière du Titanic » (l’Archipel, 2016 ; Archipoche, 2017) a connu un vif succès. 

Ma chronique :
Un roman passionnant qui nous emmène au cœur du tournage de ce grand film « Autant en emporte le vent ». En refermant le livre, j’ai très envie de revoir le film. 
Côtoyer Carole Lombard, Clark Gable ou Olivia De Havilland est jouissif. Bon, j’avoue, j’aime beaucoup ce roman et le film.

Les personnages sont vrais et attachants, l’auteure a réussi ce pari fou de mélanger des célébrités réelles et des personnes de fiction. Tout est bien ficelé, le lecteur est embarqué dans cette histoire qui permet de comprendre les rouages de ce monde d’Hollywood et les secrets de la réalisation de ce chef-d’œuvre.
C’est très documenté, plein d’anecdotes sont relatées sans casser le rythme du livre.

On y parle aussi du contexte historique avec la montée du nazisme, l’antisemitisme, la position des femmes ou des afro-américains et le début de la guerre.
Une lecture riche, intense et bien écrite : une vraie réussite.

Une auteure aussi convaincante pour ce deuxième roman que pour le premier « La Petite Couturière du Titanic ».

À lire absolument !

Paru aux éditions de l’Archipel.

Notation :

Critique de : La petite couturière du Titanic de Kate Alcott

La petite couturière du Titanic
La petite couturière du Titanic

Résumé :
Avril 1912. Tess Collins, jeune Anglaise aspirant a percer dans le milieu de la mode, a de la chance. A peine a-t-elle embarque sur le Titanic qu’elle fait la connaissance de Lucy Duff Gordon, célébrité de la haute couture qui va présenter sa nouvelle collection en Amérique. A bord, la jeune femme fait la rencontre de deux hommes. Mais, tandis qu’un triangle amoureux se forme, le paquebot, sans que ses passagers s’en doutent, fonce sur un iceberg…

L’auteure :
Journaliste et romancière, Kate Alcott vit à Washington avec son mari. Son roman La Petite Couturière du Titanic (l’Archipel, 2016 ; Archipoche, 2017) a connu un vif succès. Aux éditions de l’Archipel a également paru, en 2019, Si près des étoiles.

Ma chronique :
Voici un livre réjouissant : pas seulement un livre de fille avec une belle romance, c’est aussi un roman d’aventures au cœur de l’histoire du naufrage du Titanic.
Bravo pour la reconstitution historique, le lecteurs est transporté un siècle en arrière: à Cherbourg au début du voyage, à bord, pendant le naufrage et après, et se demande comment vivre après un tel drame.
L’essentiel de l’histoire se déroule après le naufrage, au cœur de l’enquête.

Les témoignages des survivants se succèdent et des questions apparaissent sur le bien fondé des choix faits lors du drame, comment aurions nous réagi en pareil cas ?

Tout au long du livre, je me suis laissée portée par l’histoire en m’attachant aux personnages : Tess, la couturière, Pinky la jeune journaliste ou Lucile la grande créatrice de mode. Quelques personnages masculins donnent la réplique à ces dames dont Jim le marin, artiste passionné de bois.
L’histoire est émouvante, haletante et bien construite. J’ai été très surprise à la fin de découvrir dans les notes de l’auteure que les témoignages des survivants sont des transcriptions de procès verbaux et que l’essentiel du récit est le reflet de la réalité.
Cette réalité est devenue un roman passionnant sous la plume de Kate Alcott. 

À lire absolument dans cette édition collector.

Paru aux éditions L’Archipel, édition collector chez ArchiPoche. 

Notation :