Catégorie : <span>LITTERATURE AMERICAINE</span>

Beignets de tomates vertes de Fannie Flagg

beignets

Résumé :

Evelyn Couch, femme presque cinquantenaire triste et désabusée, rencontre Ninny Threadgoode, vive octogénaire, dans une maison de retraite où elle se rend tous les dimanches pour voir sa belle-mère. Ninny lui raconte Whistle Stop, petite bourgade de l’Alabama où elle vécut… Grâce à la vieille dame, Evelyn va peu à peu sortir de sa torpeur et s’affirmer…

 

Mon avis :

Ce livre surtout connu par l’adaptation cinématographique, mérite d’être reconnu et célébré, d’abord pour son optimisme, sa sensibilité et son humanité.

Chronique douce et amère couvrant plusieurs décennies des années 20 aux années 50 en Alabama, nous sommes confrontés aux vies difficiles des noirs ainsi qu’à l’optimisme et la force d’une narratrice qui nous raconte sa vie semée d’événements difficiles mais aussi d’une vie remplie d’amour.

Les personnages, surtout des femmes, ont de forts caractères et l’histoire repose surtout sur elles. Alors que la condition féminine était loin d’être ce que nous connaissons aujourd’hui, par leur force et ténacité, les héroïnes balayent tous les obstacles.

Le style épistolaire avec ses allers retours entre aujourd’hui et le passé cadence le récit et lui donne un rythme vif.

Un livre à recommander qui rappelle aussi « la couleur des sentiments ».

Merci à mon club littéraire qui m’a permis de découvrir ce texte.

Bibliographie de l’auteur

Fannie Flagg est née en Alabama. Productrice, elle est également star du petit écran et a joué dans plus de cinq cents shows comiques. Sa carrière d’écrivain a débuté de façon brillante puisque, dès sa parution, Beignets de tomates vertes a battu tous les records de vente. Porté à l’écran en 1991, le livre a ému des millions de femmes de toutes les générations.

Notation :

La fille sur le coffre à bagages de John O’Hara

lafillesurlecoffreÀ New York, pendant la Prohibition, James Malloy, attaché de presse pour une société de production cinématographique, accompagne Charlotte Sears, actrice sur le déclin et maîtresse d’un riche homme d’affaires lié à la pègre. Au retour d’une réception, la star et son amant ont un accident de voiture… Ami d’Hemingway et de Fitzgerald, John O’Hara, qui fut surnommé par la critique « le Balzac américain », excelle dans le portrait désenchanté d’une société où l’on promène ses chagrins en limousine et en vison, en buvant du champagne…

 

Écrivain américain, John O’Hara (1905-1970) a quitté très tôt l’école et a exercé des métiers aussi divers que secrétaire, mécanicien, gardien de parc ou reporter… Auteur de romans, de scénarios et de nombreuses nouvelles, il a notamment écrit des feuilletons pour The New Yorker. Une de ses œuvres majeures est Rendez-vous à Samarra (1934). Sa vie mouvementée l’empêcha d’accéder à la reconnaissance critique qu’il méritait.

 

Futile, et décevant, je n’ai pas terminé ce livre.

L’histoire trop simple manque d’épaisseur, pas d’accroche non plus. C’est une succession de dialogue entre une comédienne et un journaliste.

Pas d’intrigue et je me suis ennuyée donc je ne vous le conseille pas.

J’ai préféré le roman «Rien n’est trop beau » de Rona Jaffe qui dépeint si bien la société américaine des années 50 (voir le commentaire publié sur ce site).

Vivement le prochain livre pour retrouver mon enthousiasme habituel.

Notation :

Mississipi d’Hillary Jordan

 mississipi_Un amour interdit, une terrible trahison, une agression d’une sauvagerie inouïe dans le Mississippi des années 1940. Dans la lignée d’un Faulkner, un roman d’une puissance étonnante qui nous plonge dans la brutalité et les contradictions du Vieux Sud. Lorsqu’elle découvre la ferme que son mari, Henry, vient d’acquérir, Laura McAllan comprend qu’elle n’y sera jamais heureuse. Pourtant, en épouse et mère dévouée, elle s’efforce d’élever leurs deux fillettes, sous l’oeil haineux de son beau-père, membre du Ku Klux Klan. Alors que les McAllan luttent pour tirer profit d’une terre peu fertile, deux soldats rentrent du front : Jamie, le jeune frère d’Henry, aussi séduisant et sensible que son aîné est taciturne et renfermé. Et soudain, Laura se sent renaître… Ronsel Jackson, le fils des métayers, un descendant d’esclaves qui, pendant quatre ans, s’est permis de croire qu’il était un homme. Mais le Sud va se charger de lui rappeler qu’il n’est qu’un nègre…

 

C est un premier roman qui se dévore.
Nous sommes plongés dans l’Amérique des années 40 avec des personnages puissants, rudes et émouvants
D’un côté les blancs propriétaires de la ferme et de l’autre les noirs métayers au service des blancs. Laura l’épouse du propriétaire est parachutée dans cet endroit isolé du Mississipi et alors sa vie bascule. À Memphis, Laura vivait en ville et dans une maison confortable alors que dans cette ferme, elle est isolée et surtout n’a aucune commodité à l’intérieur – pas d’eau courante et pas de toilettes – la vie est bien rude dans cet endroit isolé.
Les différents personnages s’expriment tour à tour et nous dépeignent leur vie : Florence la femme noire, sage-femme et bonne à tout faire de Laura, Henry le mari de Laura, Hap le métayer, Ronsel le fils aîné des métayers et enfin Jamie le jeune frère de Henry juste revenu de la guerre.
Ce roman choral raconte la dureté de la vie dans le Mississipi en 40, le racisme et aussi les ravages de la deuxième guerre mondiale.
Une fois entamé j’ai eu du mal à lâcher ce livre à la fois bouleversant et plein de suspense, je vous le recommande.

Hillary Jordan vient de publier son deuxième roman « Ecarlate », un pamphlet contre les dérives sectaires d’une société américaine puritaine et intolérante.

Notation :

La perle de John Steinbeck

Couronné par le prix Nobel en 1962 et surtout connu pour les « raisins de la colère » paru en 1939 juste après « des souris et des hommes » paru en 1937, John Steinbeck est né en 1902 en Californie et a grandi dans une famille américaine provinciale entre un père fonctionnaire et une mère institutrice.
Son premier roman « la coupe d’or » publié en 1929 le pousse à écrire le deuxième « Tortilla flat » et le succès s’intensifie avec les adaptations cinématographiques.
Dans cette nouvelle, Kino le pêcheur découvre une énorme perle argentée aussi grosse qu’un œuf de mouette.
Cette perle fera le malheur de sa famille Juana sa femme et de Coyotito son bébé .
Avec une aussi grosse perle, Kino attire la convoitise et la jalousie des autres : un médecin blanc, des acheteurs de perle et les autres pêcheurs.
La vie du pêcheur et de sa famille est bouleversée.
Que faire : vendre la perle, la garder, la rendre à la mer ?
Tout est compliqué dorénavant
Une belle écriture fluide et limpide nous accroche à cette histoire simple et riche aussi.
À redécouvrir …

Notation :

Karen Russell : Swamplandia

Swamplandia a longtemps été le parc d’attractions le plus célèbre de toute la Floride, et sa star, Hilola Bigtree, dompteuse d’alligators de classe internationale, cuisinière exécrable et mère de trois enfants, n’y était pas pour rien. Mais à sa mort, l’entreprise sombre dans le chaos. Seule sa fille Ava, treize ans, semble en mesure de sauver les Bigtree du naufrage et de la menace du Monde de l’Obscur, leur redoutable concurrent…swamplandia-karen-russell

Karen Russell nous livre un grand roman d’aventure féerique, surprenant et magnifique. Une belle histoire originale avec beaucoup d’imagination et d’émotion

Le décor de cette histoire est un parc d’attractions en Floride dont la star est la mère Hilola Bigtree dompteuse d’alligators.
L’histoire : l’éclatement d’une famille après le décès prématuré de la mère qui laisse trois enfants dont un jeune de 17 ans, une adolescente de 15 ans et une fillette de 13 ans.

Des évènements dramatiques s’enchainent : la défection des touristes dans le parc d’attractions puis le départ du père surnommé « Chef » ensuite du fils au prénom sucré « Kiwi ».
Les deux fillettes vont rester seule sur cette île isolée et vivre alors
des évènements fantastiques.

La grande question est : comment guérir d’un deuil ?
Karen Russell combine le réel, l’imaginaire et le fantastique avec une
écriture poétique qui nous entraine entièrement dans son monde.
A l’instar de la superbe couverture, les décors très colorés et réalistes contribuent au plaisir de cette lecture.

En résumé : du suspense et des personnages attachants : un grand roman.
Une jeune auteur à suivre finaliste du Pulitzer 2012.

The comment in english :

Smaplandia is fantastic adventure book.
It is a human story with charming characters: this is a story of
a family who lives in a amusement park in Florida.
To
make a living, they organize shows with alligators and
the best one is the mother: she does impressive artistic performance.

But she dies and we follow the young daughter “Ava” who tries to save the park.
And it is so difficult to alive because more and more difficulties happen…
What I like
d about this novel : the mixture between real and imaginary and also the colored and realistic sets.

Karen Russel wrote a big novel with suspense and emotion,
she was one of the three finalists of the Pulitzer Price 2012.

I highly recommend it.

Notation :