Présentation :
Si mettre un pied devant l’autre est un jeu d’enfant, la marche est bien plus que la répétition machinale d’un geste anodin : une expérience de la liberté, un apprentissage de la lenteur, un goût de la solitude et de la rêverie. Frédéric Gros, dans cette version entièrement nouvelle, revue, corrigée, augmentée, et agrémentée d’illustrations d’Alain Boyer, explore, en compagnie d’illustres penseurs en semelles, les mille et une façons de marcher.
L’auteur :
Ancien élève de l’École normale supérieure (Ulm), agrégé de philosophie, Frédéric Gros est professeur de pensée politique à Sciences Po Paris. Il est l’auteur notamment de États de violence (Gallimard, 2006), de Principe de Sécurité (Gallimard, 2012), et de Désobéir (Albin Michel, 2017).
Ma chronique :
Cheminer en compagnie de l’auteur, de Rimbaud, Rousseau ou Kant : un beau programme qui donne envie de chausser ses souliers et de partir à l’aventure. Je retiens aussi que la pratique de la marche était ancrée dans la vie de ces illustres penseurs, influençant leur œuvre.
J’ai aimé le découpage du livre, aux jolies illustrations, qui alterne les expériences et réflexions de l’auteur avec les vies de ces grandes figures.
J’ai appris à mieux les connaître et découvert comment la marche a impacté leurs vies et façonné leurs idées.
Je ne résiste pas au plaisir de vous partager quelques citations.
Pourquoi marcher ? « Redécouvrir en soi le premier homme », « On n’a besoin en marchant que du nécessaire ».
Pour Rousseau dans les « Confessions » qui regrette ses voyages à pied de sa jeunesse qui furent des moments heureux : « Je n’ai voyagé à pied que dans les beaux jours, et toujours avec délices … les devoirs, les affaires, … m’ont forcé de faire le Monsieur et de prendre les voitures… au lieu qu’auparavant dans mes voyages je ne sentais que le plaisir d’aller, je n’ai plus senti que le besoin d’arriver ».
Un essai à mettre dans toutes les mains et pourquoi pas au pied du sapin ce Noël.
Paru aux éditions Albin Michel.