Présentation :
Innocent du crime de haute trahison dont on l’accuse et condamné à l’issue d’un procès inique, dégradé devant vingt mille Parisiens, déporté en Guyane sur l’île du Diable, le capitaine Dreyfus s’est battu pour la justice et la vérité dès le premier jour de sa mise au secret, le 15 octobre 1894.
Son courage face à l’effondrement de son existence et à l’enfermement s’exprime tout entier dans les lettres qu’il adresse à sa famille depuis la prison et le bagne. Avec Lucie, sa jeune épouse, il noue une correspondance exceptionnelle qui défie le temps, l’éloignement et l’épreuve inhumaine de la détention. L’écriture épistolaire, malgré la censure, devient pour Alfred et Lucie le monde de leur résistance et de leur amour.
Ma chronique :
Dans la préface de la comédienne Francoise Gillard, qui avait lu à haute voix cette correspondance en 2006, elle écrit « cette correspondance, c’est le combat d’un couple, …, le témoignage que l’union de deux êtres peut changer le cours de l’histoire ». Cela résume parfaitement mon ressenti après avoir parcouru cette correspondance : Lucie protègera et assistera son mari avec un grand courage et redonne espoir à son mari grâce à l’amour qui les unit.
Un témoignage saisissant qui illustre le climat politique et social de cette fin de dix-neuvième siècle. Dans le premier chapitre, l’historien spécialiste de l’affaire Dreyfus, Vincent Duclert, raconte la résistance opposée par Alfred Dreyfus et le soutien de son épouse, de Zola et des milieux intellectuels. La justice peut triompher conclut l’historien.
Une nouvelle édition dans laquelle on retrouve des lettres inédites et des fac-similés de ces courriers.
Pour mieux comprendre cette affaire, plongez-vous dans cette correspondance, aux qualités littéraires et qui unit entre deux êtres d’exception.
Paru aux éditions Folio.