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Critique de : La dame de l’Orient-Express de LIndsay ASHFORD

La dame de l’Orient Express

Résumé :

Octobre 1928. Son divorce lui a laissé un goût amer. Partout, Agatha Christie croit voir le fantôme d’Archie, son ex-mari. Jusque dans les couloirs de l’Orient-Express, où elle vient de prendre place sous une fausse identité. Elle se sait pourtant privilégiée. Le Meurtre de Roger Ackroyd l’a rendue célèbre. Et rien ne l’oblige à rester en Angleterre pour écrire son dixième roman. Elle a trente-huit ans. À bord de ce train mythique qui doit la mener à Istanbul, elle fait la connaissance de deux femmes, Nancy et Katharine

L’auteure :

Titulaire d’un master en criminologie, Lindsay Ashford a été reporter pour la BBC avant de signer des articles pour nombre de quotidiens anglais. La Dame de l’Orient-Express, son sixième roman, a été traduit dans dix pays.

Ma chronique :

Je n’ai pas été déçue par ce roman bien au contraire. J’avais envie d’une atmosphère  qui ressemble à celle des romans d’Agatha Christie et c’est réussi.

Un mélange habile entre réalité et fiction plus un style très vivant donne un ensemble cohérent et palpitant. On apprend beaucoup sur la romancière en partageant une tranche de sa vie.

Cerise sur le gâteau, si je puis dire, l’écriture est très fluide et visuelle : j’avais l’impression d’être dans l’un des films issus des meilleurs romans d’Agatha Christie, entre « le crime de l’Orient-Express » et « Mort sur le Nil ». 

Le talent de Lindsay : nous embarquer dans une aventure fabuleuse au cœur du Moyen-Orient et nous accrocher à son récit.

Après l’Europe, direction Damas et Bagdad avec ses somptueux décors puis des fouilles au milieu du désert, ajoutez à cela, trois femmes ayant toutes des secrets et qui finissent par se serrer les coudes. Enfin, insérez une pincée de romantisme et dégustez…

Pourquoi bouder son plaisir ? J’ai passé un bon moment de lecture avec ces héroïnes. Je vous recommande cet ouvrage.

Paru aux éditions l’Archipel.

Notation :

Critique de : Les recettes de la vie de Jacky Durand

Les recettes de la vie

Résumé :

Henri est le Chef dévoué du Relais fleuri, un bistrot traditionnel qui régale ses clients de plats généreux. Sous les yeux subjugués de son fils Julien, il élabore des recettes que sa femme consigne dans un cahier. Mais un jour, celle-ci quitte la maison sans explication. Henri décrète alors que jamais Julien ne deviendra cuisinier. En cachette, le jeune homme poursuit son rêve et dans sa quête, il lui faudra démêler les secrets de famille et comprendre pourquoi Henri a laissé partir sa femme sans un mot…

L’auteur :

Jacky Durand est journaliste. Depuis des années il sillonne la France des terroirs pour ses savoureuses chroniques culinaires dans Libération ( « Tu mitonnes » ) et tous les samedi matin sur France Culture ( « Les mitonneries de Jacky »).

Ma chronique :

Ce portrait sensible d’un gamin passionné de cuisine est poignant.

Son père,bourru, toujours devant ses fourneaux a peu de temps à lui consacrer. Lorsque sa femme s’enfuit, la solitude enveloppe complètement le jeune garçon dont le seul bonheur est d’aider son père en cuisine.

Malheureusement, le père a trimé dur depuis son enfance et rêve d’un fils ingénieur : alors comment lui faire comprendre que cuisiner est une passion ?

Le petit pourra compter sur le soutien de Lucien, le meilleur ami de son père, et de Gaby, le frère de Lucien. 

Une histoire émouvante avec une galerie de personnages secondaires atypiques et très attachants comme Maria, la femme de Gaby, sauvée par son mari. Tournés vers autrui et plein d’humanité tous ces héros donnent tout leur sens à une vie bien remplie. Julien pourra s’en inspirer heureusement.

Un beau récit d’apprentissage au parcours complexe avec une grande dose d’amour : n’est-ce pas le plus important ?

À découvrir aux éditions Folio.

Notation :

Critique de : L’été où je suis devenue vieille d’Isabelle de Courtivron

L’été où je suis devenue vieille

Résumé :

Elle a soixante-treize ans. Cet été-là, Isabelle de Courtivron se rend compte qu’elle a perdu en souplesse et qu’elle s’essouffle plus vite. Son ophtalmo lui a prescrit une opération de la cataracte. Son corps est usé. Elle a pris sa retraite, a du mal à adopter Instagram ou Twitter. Elle se surprend à voir partout, tout le temps, des plus jeunes qu’elle. Ce qui lui arrive ? L’âge. Elle est devenue vieille.

L’auteure :

Isabelle de Courtivron a toujours mené la barque de son existence. Elle s’est construite en se détournant de son pays et de sa famille pour avoir une vie qui lui ressemble. Elle a connu les mouvements féministes des années 1960 et 1970 qui l’ont structurée, elle a été professeure de littérature, culture et cinéma aux États-Unis à Brown et au MIT. Elle a travaillé sur des romancières comme Violette Leduc ou Clara Malraux. 

Ma chronique :

Un constat doux et amer sur le temps qui passe.

Ce témoignage sensible et réaliste, parfois cru, mais toujours vrai nous émeut car l’auteure se met à nu.

Elle pointe du doigt le regard porté sur les femmes moins jeunes : ignorées voire malmenées parfois.

Ici, aucune nostalgie mais plutôt une grande lucidité sur l’âge et ses conséquences.

« La littérature m’a sauvé la vie » dit-elle. Il est aussi question de féminisme et de littérature avec de grandes dames comme Annie Ernaux, Doris Lessing, Toni Morrison ou Simone De Beauvoir. 

Un style impeccable et des thèmes comme le féminisme et la place des seniors dans notre société qui parleront à beaucoup.

À découvrir aux éditions l’Iconoclaste.

Notation :

Critique de : Réveillez la sorcière qui sommeille en vous d’Anne-Sophie Pau

Réveillez la sorcière qui sommeille en vous

Résumé 

Qu’est-ce qu’une sorcière aujourd’hui ? C’est une femme moderne, les pieds ancrés sur terre, mais en connexion avec son intuition, qui fait passer ses besoins avant ses devoirs, et se construit une vie en accord avec les pulsations de son cœur…

Grâce à de nombreux exercices pratiques, rituels et méditations, vous pourrez vous connecter à chaque partie de vous-même, à votre puissance ancestrale, et apprendre à l’utiliser pour vous protéger et vous épanouir pleinement. 

L’auteure 

Anne-Sophie Pau est clairvoyante et channel, passionnée de paranormal, d’ésotérisme, de magie et d’occultisme depuis de nombreuses années, elle est aussi Youtubeuse, avec la chaîne « La Magie d’Anne-Sophie ».

Ma chronique :

J’ai été tentée par ce livre car très curieuse de découvrir la définition d’une sorcière dans notre monde d’aujourd’hui. La couverture m’a attirée aussi pour son côté « ma sorcière bien-aimée ».

Passons au contenu : dès l’introduction, tout est dit « être une sorcière aujourd’hui, c’est apprendre à se connaître soi-même pour permettre au monde de se connaître ».

Ensuite, elle évoque nos vies antérieures, la lithothérapie et le monde des énergies, une partie plus complexe à appréhender.Il est aussi question de déesses et de fées : les aficionados apprécieront.

À noter que ce livre est un véritable guide avec ses mémos, mises en pratiques et conseils avec des espaces pour prendre ses notes.

Ce qui m’a parlé le plus, c’est la partie sur l’ancrage, à la fin du livre, notamment la notion de gratitude avec le pot de gratitude ou le journal des intentions. À tester et facile à mettre en place, je vous recommande ses pratiques. 

En synthèse, un ouvrage qui décrypte la « sorcière » d’aujourd’hui en restant relativement accessible à tous. 

Un livre paru aux Éditions  Exergue chez Guy Trédaniel

Le site de l’auteure : https://www.annesophiepau.com/anne-sophie-pau/

Notation :

Critique de : Tant qu’il y aura des cèdres de Pierre Jarawan

Tant qu’il y aura des cèdres

Résumé :

Après avoir fui le Liban, les parents de Samir se réfugient en Allemagne où ils fondent une famille soudée autour de la personnalité solaire de Brahim, le père. Des années plus tard, ce dernier disparaît sans explication, pulvérisant leur bonheur. Samir a huit ans et cet abandon ouvre un gouffre qu’il ne parvient plus à refermer. 

L’auteur :

Tant qu’il y aura des cèdres est le premier roman de Pierre Jarawan, poète et slameur de renom.

Ma chronique :

Ce beau premier roman est une magnifique déclaration d’amour au Liban.

Un texte envoûtant, avec une construction originale, mêle conte et réalité. Ce qui m’a paru puissant : la réalité et l’imaginaire se répondent dans une histoire habilement construite qui cache une vérité tragique.

La quête de Samir, ce jeune homme qui cherche désespérément son père est palpitante et très émouvante. La solitude le ronge et tout le ramène au disparu, cela l’étouffe.

Son père veillait sur lui et lui racontait des histoires fabuleuses : comment faire sans lui ?

Son pays d’origine, le Liban, dont son père lui parlait tant l’attire énormément. Il devient un grand connaisseur de sa patrie et rêve de retrouver son père pour enfin comprendre sa disparition.

Ce roman est une totale immersion dans ce pays, le Liban, encensé par le protagoniste. Ce pays a longtemps été déchiré par la guerre, il est aussi une terre qui regorge de beautés naturelles comme les fameux cèdres, centenaires voire millénaires. Il est aussi question d’immigration, d’intégration et de cohabitation inter-religion.

Un beau roman captivant avec une intrigue prenante ancrée dans un contexte historique fort. Une belle découverte que je recommande à tous.

Paru aux éditions Héloïse d’Ormesson.

Notation :